Comme en mai 1940, les Ardennes jouent un rôle essentiel dans les opérations menées à l’Ouest en 1944 et 1945. Après avoir défait les Allemands en Normandie, les Alliés se précipitent vers les frontières du Troisième Reich sur un front large qu’elles atteignent dès début septembre 1944. Après avoir franchi la Meuse face aux débris des forces allemandes en retraite, les Américains percent le Westwall sur l’Our et ratent l’une des opportunités de rentrer profondément en Allemagne avant le raidissement de la Wehrmacht qui gèle les positions jusqu’au déclenchement de l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel.
Pendant plus d’un mois, les Ardennes deviennent l’un des champ de bataille les plus disputés à l’Ouest et représentent la dernière réelle tentative stratégique allemande de renverser le sort de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Si la contre-offensive initiée par Adolf HITLER échoue, elle contribue à façonner le monde de l’après-guerre en laissant l’Armée rouge le temps de conquérir l’ensemble de l’Europe de l’Est laissant Josef STALINE en position de force dans ses discussions avec les Alliés occidentaux.
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Historique
Contexte
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie dans le cadre de l’opération Overlord. Après plusieurs semaines d’intenses combats, les Américains finissent par percer les lignes allemandes avec l’opération Cobra. Malgré un enveloppement imparfait de la poche de Falaise et faute d’empêcher les restes des unités allemandes de franchir la Seine, les Alliés peuvent néanmoins se lancer dans la libération de la France, aidés par le débarquement en Provence, en cherchant à atteindre rapidement les frontières du Troisième Reich. Une véritable course contre la montre s’installe des deux côtés en septembre 1944, d’un côté pour essayer de mettre fin à la guerre avant Noël, de l’autre pour stabiliser la situation à l’Ouest en même temps qu’en Italie, en Prusse orientale, en Pologne, en Hongrie et dans les Balkans.
L’avance alliée
Le calme avant la tempête
L’offensive allemande
Cependant, les débuts de l’offensive sont compromis avant même son lancement par l’attaque américaine sur Kesternich le 13 décembre 1944 dans la cadre de l’offensive sur les barrages de la Roer afin de d’extirper la laborieuse bataille de la forêt de Hürtgen. Sans s’en rendre compte, les Américains obligent les Allemands à mobiliser d’urgence des unités destinées à l’assaut initial pour stopper l’attaque et reconquérir le terrain perdu, celui-ci donnant ensuite une vue sur les axes d’arrivée des unités allemandes amenées à se déployer dans le plus grand secret. Les 272. Volksgrenadier-Division, 277. Volksgrenadier-Division et 326. Volksgrenadier-Division sont impactées et ne sont pas dans les meilleures dispositions pour jouer le rôle qui est attendu d’elles aux premières heures de l’offensive.
Or c’est justement sur elles que repose à l’aile droite la percée initiale de la 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend qui avec la 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte Adolf Hilter sous l’égide du I. SS-Panzer-Korps doivent franchir la crête d’Elsenborn afin de permettre à la 6. Panzer-Armee de passer la Meuse entre Liège et Huy.
Samedi 16 décembre 1944 : des débuts laborieux
- Opérations aériennes :
- Initialement planifiée pour appuyer le déclenchement d’offensive allemande, l’opération Bodenplatte ne peut avoir lieu compte tenu des conditions météorologiques et en raison du retard du regroupement des escadrilles allemandes
- Hautes Fagnes :
- Opération Stösser : le largage de parachutistes allemands commandés par Friedrich von de Heydte doit être reporté à la nuit du 16 au 17 décembre
- Monschau : la 272. Volksgrenadier-Division étant trop affaiblie par les combats pour Kesternich, le LXVII. Armee-Korps ne peut lancer que la 326. Volksgrenadier-Division qui échoue à s’emparer de la ville face à des éléments de la 2nd US Infantry Division
- Rocherath-Krinkelt : chargée d’ouvrir la voie à la 12. SS-Panzer-Division pour le I. SS-Panzer-Korps, la 277. Volksgrenadier-Division reste bloquée aux abords des deux villages défendus par des éléments de la 99th US Infantry Division
- Losheim : chargée d’ouvrir la voie à la 1. SS-Panzer-Division et plus particulièrement à la Kampfgruppe Peiper, la 12. Volksgrenadier-Division s’empare du village lui-même mais perd du temps au carrefour de Losheimergraben défendu par des éléments de la 99th US Infantry Division, ne permettant ainsi pas d’ouvrir la route de Bullange (Büllingen)
- Vallée de l’Amblève :
- Lanzerath : la 3. Fallschirmjäger-Division parvient à s’emparer du village, laissant entrevoir en soirée une opportunité à Joachim PEIPER de lancer sa Kampfgruppe faute de route ouverte par la 12. Volksgrenadier-Division en direction de Bullange (Büllingen)
- Schnee Eifel :
- La 18. Volksgrenadier-Division avance en direction de Saint-Vith au nord du massif, la 62. Volksgrenadier-Division au sud menaçant d’encerclement les positions avancées de la 106th US Infantry Division ; si les Américains bloquent les infiltrations allemandes, une surestimation de la date d’arrivée de la 7th US Armored Division qui vient de recevoir l’ordre de rejoindre le secteur entraine l’annulation de la contre-attaque du CCB de la 9th US Armored Division
- Our :
- Ouren : la 116. Panzer-Division et la 560. Volksgrenadier-Division du LVIII. Panzer-Korps attaquent les positions de la 28th US Infantry Division situées à l’est de la rivière et parviennent à établir une tête de pont malgré la résistance américaine
- Marnach : la 2. Panzer-Division réussit à franchir la rivière à Dasburg et y établir un pont provisoire en fin de journée, puis s’empare du village vers minuit
- Hosingen : la 26. Volksgrenadier-Division échoue à prendre le village devant la résistance américaine
- Gemünd : la 130. Panzer-Lehr-Division parvient à franchir la rivière et à y construire un pont provisoire
- Vianden : la 5. Fallschirmjäger-Division franchit elle aussi la rivière et s’infiltre entre les points de résistance américains de la 28th US Infantry Division
- Fouhren : la 352. Volksgrenadier-Division traverse la rivière et neutralise les avant-postes de la 28th US Infantry Division avant d’être cloués au sol par les tirs américains
- Sûre :
- Les 276. Volksgrenadier-Division et 212. Volksgrenadier-Division du LXXX. Armee-Korps traversent la Sûre pour s’assurer d’un glacis défensif, conquérir Echternach, mais ne parviennent pas à avancer face aux éléments de la 4th US Infantry Division et l’artillerie américaine, ni à jeter des ponts par dessus la rivière
- Arrière-scène :
- Sur l’ordre du V US Corps contre l’avis de la 1st US Army, la 2nd US Infantry Division suspend de ses opérations offensives autour de Kesternich en direction des barrages de la Roer et sur l’initiative de son commandant Walter ROBERTSON, elle prend ses dispositions pour venir massivement en aide à la 99th US Infantry Division si besoin
- Des éléments de la 1st Infantry Division en repos après ses combats de la forêt de Hürtgen sont envoyés à la lisière des Hautes Fagnes vers Elsenborn
- La 7th US Armored Division située aux Pays-Bas dans le secteur de Venlo reçoit l’ordre de rallier les Ardennes, la 10th US Armored Division de la 3rd US Army est mise en alerte
- Norman COTA, commandant de la 28th US Infantry Division, ordonne de résister coût que coûte et rameute toutes ses réserves pour soutenir ses unités le long de l’Our
Si l’attaque allemande surprend totalement les Américains, tant au niveau tactique que stratégique, elle démarre fort mal. Aucune percée n’est réalisée, la progression se limite au maximum à demi-douzaine de kilomètres à l’intérieur des lignes américaines. La situation pourrait sembler comparable à celle qui prévaut à la fin de la première journée de l’opération Cobra. Avec une différence de taille : les défenseurs bénéficient de réserve à proximité du front qui, si elles sont mises en route assez vite, peuvent venir boucher le trou à temps quand les premières lignes céderont sous le poids du nombre.
Dimanche 17 décembre 1944 : les Américains, au bord de l’effondrement, bloquent encore les Allemands
- Hautes Fagnes :
- Opération Stösser : le largage de parachutistes allemands commandés par Friedrich von de Heydte s’effectue finalement dans la nuit du 16 au 17 décembre mais la dispersion est beaucoup trop importante alors que des éléments de la 1st US Infantry Division partent à leur traque
- Monschau : la 326. Volksgrenadier-Division ne parvient pas à percer les lignes de la 99th US Infantry Division et se voit contrainte de se replier sur sa ligne de départ
- Rocherath-Krinkelt : la 12. SS-Panzer-Division relève la 277. Volksgrenadier-Division pour tenter de forcer le passage, mais la résistance des hommes de la 99th US Infantry Division appuyés par des éléments du 741st US Tank Battalion laisse le temps aux unités de la 2nd US Infantry Division de renforcer le dispositif défensif qui protège la crête d’Elsenborn, dont les deux villages
- Losheim : les derniers défenseurs de Losheimergraben se rendent enfin à la 12. Volksgrenadier-Division qui peut avec l’appui de quelques uns de ses Sturmgeschütz (StuG) III s’emparer en dans la nuit du 17 au 18 décembre de Mürringen évacuée par les Américains
- Vallée de l’Amblève :
- Kampfgruppe Peiper : après avoir passé Lanzerath, le groupe d’assaut s’empare de Honsfeld où sont assassinés sept prisonniers américains puis pousse jusqu’à Bullange (Büllingen) afin de tenter de reprendre la route initialement prévue et y capture un dépôt d’essence américain avant de tuer les cinquante-neuf prisonniers ; sans chercher à soutenir la 12. SS-Panzer-Division bloquée devant Rocherath-Krinkelt, la Kampfgruppe se dirige cette fois vers Ligneuville et croise à Baugnez un convoi américain avant d’en massacrer quatre-vingt quatre prisonniers ; Ligneuville atteint, huit autres prisonniers sont abattus, la Kampfgruppe prend la direction de Stavelot
- Opération Greif : la Panzer-Brigade 150 d’Otto SKORZENY ne parvient pas à suivre la Kampfgruppe Peiper en raison des embouteillages et se retrouve incapable de jouer son rôle pour infiltrer par surprise les lignes américaines ; elle doit désormais agir comme unité traditionnelle au sein du I. SS-Panzer-Korps
- Schnee Eifel :
- La 106th US Infantry Division décide de tenir ses positions dans l’attente des l’arrivée rapide des renforts promis (7th US Armored Division et CCB de la 9th US Armored Division)
- La 7th US Armored Division part seulement au petit matin et doit désormais faire un détour pour éviter l’avance de la Kampfgruppe Peiper sur Ligneuville et Stavelot
- La 18. Volksgrenadier-Division poursuit son avance en direction de Saint-Vith par l’est et le nord-est après la débandade des éléments du 14th US Cavalry Group qui lui ouvre le chemin de Schönberg derrière les arrières de deux des régiments de la 106th US Infantry Division
- Saint-Vith : les premiers éléments arrivés de la 7th US Armored Division bloquent en fin de journée l’avance de la 18. Volksgrenadier-Division alors que la Führer-Begleit-Brigade monte en ligne
- La 62. Volksgrenadier-Division avance également vers Saint-Vith par le sud-est en s’emparant du pont de Steinbrück sur l’Our avant une contre-attaque du CCB de la 9th US Armored Division qui les en délogent
- Our :
- Ouren : la 116. Panzer-Division perd à nouveau une journée complète avant de s’emparer de la localité et du pont défendus par des éléments de la 28th US Infantry Division appuyés par des engins du 811th US Tank Destroyer Battalion de la 9th US Armored Division
- Heinerscheid et Kalborn : la 560. Volksgrenadier-Division consolide sa tête de pont malgré des pertes importantes
- Marnach : des éléments de la 28th US Infantry Division tentent de reprendre le village appuyés par des chars du 707th US Tank Battalion avant d’être sèchement étriller par la 2. Panzer-Division qui avance
- Clervaux : l’appui des chars de la 9th US Armored Division et du 707th US Tank Battalion auprès des hommes de la 28th US Infantry Division oblige la 2. Panzer-Division qui vient de Marnach à devoir faire des efforts toute la journée pour parvenir seulement en fin de journée à entrer la ville et de passer la nuit à la nettoyer
- Hosingen : le renfort d’éléments de la 130. Panzer-Lehr-Division permet à la 26. Volksgrenadier-Division d’encercler village, également menacé par la conquête de Marnach par la 2. Panzer-Division, mais ses défenseurs appartenant à la 28th US Infantry Division et à un peloton du 707th US Tank Battalion ne se rendent que dans la nuit après avoir bloque le passage pendant quarante-huit heures
- Holzthum : la 26. Volksgrenadier-Division finit par s’emparer du village
- Hoscheid : des hommes de la 28th US Infantry Division et du 707th US Tank Battalion empêche jusqu’au soir la 5. Fallschirmjäger-Division de passer
- Fouhren : une contre-attaque de la 28th US Infantry Division pour dégager le village de l’emprise de la 352. Volksgrenadier-Division échoue tandis que les Allemands parviennent à établir un pont provisoire sur l’Our et à faire passer la Heeres-Sturmartillerie-Brigade 911
- Sûre :
- La 276. Volksgrenadier-Division s’empare du village en repoussant les hommes de la 9th US Armored Division qui s’y trouvent
- La 212. Volksgrenadier-Division essaye d’encercler Echternach tenue par des hommes de la 4th US Infantry Division appuyés par des éléments de la 9th US Armored Division
- Arrière-scène :
- Les Américains décident de stopper définitivement tout effort sur la Roer pour libérer la 1st US Infantry Division et des éléments de la 9th US Infantry Division en plus de la 2nd US Infantry Division qui se redéploye déjà pour protéger la crête d’Elsenborn qui barre l’accès aux Hautes Fagnes
- Dwight EISENHOWER décide l’envoi de toute urgence dans les Ardennes des 82nd US Airborne Division et 101st US Airborne Division en plus des renforts déjà décidé la veille (7th US Armored Division, 10th US Armored Division)
- La 9th US Army met à disposition également de la 1st US Army des 30th US Infantry Division et 2nd US Armored Division
Lundi 18 décembre 1944
- Hautes Fagnes :
- Opération Stösser : les parachutistes allemands se terrent tout en essayant de se regrouper en attendant l’arrivée la 12. SS-Panzer-Division
- Monschau : la 99th US Infantry Division repousse la dernière tentative d’assaut de la 326. Volksgrenadier-Division sur Höfen
- Rocherath-Krinkelt : la 12. SS-Panzer-Division finit par dégager l’accès aux deux villages, mais ne parvient toujours pas à s’en emparer malgré de lourdes pertes concédées
- Vallée de l’Amblève :
- Stavelot : la Kampfgruppe Peiper s’empare de la ville sans chercher à s’emparer de l’immense dépôt de carburant, que les Américains peuvent détruire, pour continuer à suivre le cours de la rivière en direction de Trois-Ponts, après avoir massacré cent trente civils ; les Américains parviennent néanmoins à reprendre une partie de la ville en fin de journée menaçant le cordon ombilicale qui relie la Kampfgruppe Peiper au reste du I. SS-Panzer-Korps
- Trois-Ponts : les Américains parviennent à faire sauter le pont sur l’Amblève et celui sur la Salm alors que la Kampfgruppe Peiper arrive, obligeant cette dernière à chercher un passage plus loin à Cheneux
- Cheneux : la Kampfgruppe Peiper s’empare du pont mais doit subir une attaque aérienne avant de lancer des éléments de reconnaissance vers Werbomont
- Werbomont : des hommes de la 30th US Infantry Division qui viennent d’arriver bloquent et repoussent les éléments de tête de la Kampfgruppe Peiper, obligeant celle-ci à passer la nuit La Gleize
- Recht : la Kampfgruppe Knittel peut enfin avancer en direction du village mais doit affronter des éléments de la 7th US Armored Division qui arrivent pour renforcer le secteur de Saint-Vith avant de les repousser sur Poteau ; les Allemands parviennent à rejoindre la Kampfgruppe Peiper à La Gleize avant de repartir vers Stavelot pour reprendre de nouveau la ville aux Américains
- Poteau : la Kampfgruppe Hansen prend en embuscade un convoi du 14th US Cavalry Group et s’empare du village avant de revenir sur Recht, laissant la possibilité aux éléments de la 7th US Armored Division de reprendre possession de Poteau
- Schnee Eifel :
- La 18. Volksgrenadier-Division encercle deux régiments de la 106th US Infantry Division à l’est de l’Our
- La pression de la 62. Volksgrenadier-Division oblige la 7th US Armored Division à renoncer à sa contre-attaque sur Schönberg pour libérer les deux régiments de la 106th US Infantry Division et la 9th US Armored Division à faire sauter le pont de Steinbrück
- Les unités encerclées de la 106th US Infantry Division tentent une sorte facilement repoussée par la 18. Volksgrenadier-Division tandis que celle-ci continuer de sa rapprocher de Saint-Vith par l’est venant de Schönberg avec l’appui de la Führer-Begleit-Brigade
- Houffalize :
- 116. Panzer-Division : devant sa difficulté à avancer à partir d’Ouren sur Malscheid, Hasso von MANTEUFFEL lui ordonne de contourner le blocage en faisant un détour par Dasburg permettant à ses éléments de reconnaissance de faire un bond important en prenant Tavigny pour se trouver à proximité de Houffalize
- Bastogne :
- Clervaux : après avoir nettoyé la ville durant la nuit, la 2. Panzer-Division avance sur la route de Bastogne et bouscule la Task Force Rose puis la Task Force Harper de la 9th US Armored Division avant de prendre le chemin de Longvilly avant de bifurquer vers Foy et Noville au lieu de continuer tout droit vers Bastogne d’où arrive la Task Force Cherry de la 10th US Armored Division
- Noville : en fin de journée la Task Force Desorby de la 10th US Armored Division prend position dans le village alors que les avant-gardes de la 2. Panzer-Division se trouvent à Bourcy situé à moins de quatre kilomètres…
- Mageret : la 130. Panzer-Lehr-Division traverse Oberwampach en fin de journée d’où son commandeur Fritz BAYERLEIN décide de s’engager pour finalement se perdre et s’embourber dans un chemin en direction de Mageret qu’il atteint néanmoins au milieu de la nuit, coupant ainsi la route qui relie Longvilly à Bastogne
- Consthum : la 26. Volksgrenadier-Division finit par venir à bout de la garnison américaine composée d’hommes de la 28th US Infantry Division
- 101st US US Airborne Division : les premiers éléments prennent la route en milieu d’après-midi tandis que leur commandant, Anthony McAULIFFE arrive à Bastogne en fin de journée après que la destination de son unité ait été permutée avec la 82nd US Airborne Division partie elle le matin et qui se dirige finalement vers Werbomont pour contrer la menace de la Kampfgruppe Peiper qui parait alors prioritaire
- Le 705th US Tank Destroyer Battalion reçoit son ordre de transfert d’Aix-la-Chapelle pour Bastogne
- VIII US Corps : le quartier général basé à Bastogne se replie sur Neufchâteau
- Sûre :
- Diekirch : les rescapés de la 28th US Infantry Division qui font face à la 5. Fallschirmjäger-Division et à la 352. Volksgrenadier-Division s’y replient devant la pression des Allemands qui s’emparent progressivement du terrain depuis l’Our
- Medernach : une contre-attaque ratée d’éléments de la 9th US Armored Division permet à la 276. Volksgrenadier-Division de grapiller du terrain
- Arrière-scène :
- Omar BRADLEY convoque George PATTON à son quartier général, celui-ci doit annuler l’attaque du XII US Corps en Sarre prévue le lendemain et diriger vers les Ardennes, en plus de la 10th US Armored Division, les 4th US Armored Division, 26th US Infantry Division et 80th US Infantry Division
- Dwight EISENHOWER demande de faire venir les 17th US Airborne Division et 11th US Armored Division de Grande-Bretagne
Mardi 19 décembre 1944
Mercredi 20 décembre 1944
Jeudi 21 décembre 1944
Vendredi 22 décembre 1944
Samedi 23 décembre 1944
Dimanche 24 décembre 1944
Lundi 25 décembre 1944
Mardi 26 décembre 1944
Mercredi 27 décembre 1944
Jeudi 28 décembre 1944
Vendredi 29 décembre 1944
Samedi 30 décembre 1944
Dimanche 31 décembre 1944
Lundi 1er janvier 1945
Mardi 2 janvier 1945
Les Alliés contre-attaquent
Les civils durant la bataille
Plusieurs crimes de guerre sont également commis durant cette bataille. Les civils sont durement éprouvés par les destructions, la faim, le froid, les morts et blessés collatéraux, les meurtres perpétrés de sang-froid.
Crimes de guerre
- 17 décembre 1944 : la Kampfgruppe Peiper abat sept prisonniers américains à Honsfeld, quatre-vingt six à Baugnez, huit à Ligneuville
Dénouement
Déclenchée le 16 décembre 1944, l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel représente la dernière réelle tentative d’Adolf HITLER pour tenter de renverser le cours de la Seconde Guerre mondiale alors que le Troisième Reich se retrouve dans une situation particulièrement critique après un été 1944 catastrophique sur tous les fronts principaux. assiégé d’un côté par l’Armée rouge et de l’autre côté par les Alliés occidentaux. Le rétablissement opéré néanmoins par la Wehrmacht à l’automne 1944 après permet la reconstitution de réserves. Préparée dans le plus grand secret et prenant les Alliés par surprise, car incapables de détecter les intentions allemandes, les chances de succès de la contre-offensive s’évaporent dès les premières heures de l’opération Wacht am Rhein / Herbtsnebel.
La pertinence de la réaction alliée permet de capitaliser sur les échecs allemands de deux premiers journées de l’offensive et ne laisse aucune possibilité d’aboutir à un succès, même opérationnel. Après l’échec de parvenir sur la Meuse, les Allemands se concentrent sur Bastogne dans un dernier espoir de décrocher un succès tactique symbolique, jusqu’à ce que les Alliés reprennent l’initiative sur l’ensemble du saillant à partir du 3 janvier 1945. Mais encore une fois, les Allemands parviennent à gagner du temps et à éviter l’anéantissement de leurs unités engagées dans le saillant.
Les Alliés occidentaux doivent panser leurs plaies avant de penser à relancer l’offensive en direction de la Ruhr qui passe inévitablement par le franchissement du Rhin…
Alors que l’offensive Vistule-Oder déclenchée le 12 janvier 1945 fait exploser les défenses allemandes rétablies péniblement à l’automne 1944, les Allemands n’ont plus les moyens de relancer une quelconque action offensive, la priorité étant donnée désormais à ralentir l’avance de l’Armée rouge en Prusse orientale et vers Berlin, le cœur du Troisième Reich désormais exposé, non plus uniquement aux bombardements alliés, mais directement par les pointes soviétiques au sol.
Analyses thématiques
Ardennes 1940 / Ardennes 1944, symbole de la décrépitude militaire allemande après quatre ans de combats
L’analogie entre la percée des Ardennes en mai 1940 et la contre-offensive de l’hiver 1944/1945 peut paraître séduisante. Dans les deux cas, l’axe d’effort allemand s’explique et représente un choix réfléchi. Pourtant les deux situations présentent de très nombreuses différences :
- Conditions météorologiques : le terrain détrempé puis la neige gênent considérablement la progression des unités sur les routes et chemins des Ardennes, d’autant plus que les chars sont plus lourds en 1944 qu’en 1940, sans parler des conditions de combat rendues difficiles par le froid et l’humidité
- Conditions climatiques (saison hivernale) : en plus des différences climatiques, les journées plus courtes ralentissent le tempo des opérations, le niveau des cours d’eau limite les passages à gué dès lors que les ponts sont détruits ou encore tenus par l’ennemi
- Effet de surprise : en 1940, l’attaque allemande est attendue, mais son point d’effort n’est pas correctement apprécié par les Alliés tandis qu’en 1944, l’attaque allemande même est une surprise
- Stratégie défensive : en décembre 1944, les Alliés font le choix volontaire d’adopter un dispositif léger dans les Ardennes pour économiser des forces et parce qu’ils ont deux grandes masses de manœuvre de part et d’autre (au sud, la 3rd US Army qui s’apprête à se lancer sur la Sarre, au nord la 1st US Army qui débouche enfin de la forêt de Hürtgen)
- Déficiences qualitatives : si la Wehrmacht réussit à rassembler hommes et matériels pour reconstituer ses unités, elle n’a pas les moyens de les entrainer et de les intégrer correctement, ce qui est d’autant plus préjudiciable que les conditions et les matériels de haute technologie demandent davantage de formation – en 1940, l’armée allemande est bien plus homogène et les composantes de ses unités mieux intégrées, ses hommes sont familiers avec leurs équipements et les tactiques du combat terrestre
- Rigidité offensive : contrairement à 1940, l’armée allemande est sclérosée par plusieurs années de guerre, la concentration des décisions mêmes tactiques au niveau d’Adolf HITLER, les cadres expérimentés sont fatigués, usés et exercent leurs fonctions dans la peur d’être accusés de désobéissance ou de défaitisme – la vitesse de réaction, l’opportunisme et l’adaptabilité ont changé de camp
- Combativité défensive : les premières lignes américaines résistent très bien pendant les quarante-huit premières heures de l’attaque allemande malgré un rapport de force totalement défavorable et ne se replient pas à la différence des opérations de retardement menées en 1940 par les Chasseurs ardennais et la cavalerie blindée française
- Réactivité : les premières unités sont alertées envoyées en renfort dès le premier jour de l’offensive allemande, le glissement de la 2nd US Infantry Division joue ainsi un rôle majeur dans l’échec du I. SS-Panzer-Korps à forcer les Hautes Fagnes tandis que l’envoi de la 10th US Armored Division permet de gagner quelques heures autour de Bastogne permettant à la 101st US Airborne Division de s’y installer, les arrivées conjuguées des 30th US Infantry Division, 82nd US Airborne Division avec des premiers éléments de la 3rd US Armored Division bloquent et anéantissent la Kampfgruppe Peiper – cette réactivité tranche avec la passivité des Alliés en mai 1940 devant le franchissement du canal Albert et de la Meuse dès le 10 mai 1940 dans les secteur de Maastricht, puis lors des franchissements de Dinant, Monthermé et Sedan
- Prime au plus léger : les chars allemands (Panzer V et Panzer VI Ausf. B) sont handicapés par l’étroitesse du terrain de combat, des routes et des ponts dans les Ardennes, l’impact des conditions météorologiques et climatiques pour se déplacer sur des mauvais chemins et hors voies viabilisées sans pour autant bénéficier de leurs avantages en termes de puissance, de portée et de protection, alors que les chars américains plus légers sont plus à l’aise et réduisent leurs handicaps
- Domination aérienne : sans être nulle, la présence de la Luftwaffe ne permet pas à l’aviation alliée d’intervenir partiellement dès les 17 et décembre 1944 et plus massivement ensuite, à la grande différence de 1940
- Profondeur défensive : quand bien même la Meuse serait franchie, les Alliés disposent d’un rideau défensif supplémentaire avec le positionnement d’unités britanniques sur le fleuve
Conclusion
La bataille des Ardennes est tout autant une défaite allemande qu’une victoire américaine. Elle ne peut cependant avoir lieu qu’en raison d’une succession d’erreurs alliées à partir de la fin de la bataille de Normandie qui permettent à l’armée allemande de se ressaisir.
Si elle enlève désormais toute possibilité à l’armée allemande de retourner la situation à l’Ouest, elle a un impact majeur sur le long terme. En effet, le retard pris par les Alliés occidentaux de mi-août 1944 à mi-janvier 1945 ouvre un boulevard à la domination soviétique sur l’Est de l’Europe en affaiblissant le rapport de force aux dépends des Américains et Britanniques face aux Soviétiques qui va conditionner le partage des zones d’influence pour les cinquante années suivantes qui constituent la Guerre froide.
- Mardi 19 décembre 1944 –
- Mercredi 20 décembre 1944 –
- Jeudi 21 décembre 1944 –
- Vendredi 22 décembre 1944 –
- Samedi 23 décembre 1944 –
- Dimanche 24 décembre 1944 –
- Lundi 25 décembre 1944 –
- Mardi 26 décembre 1944 –
- Mercredi 27 décembre 1944 –
- Jeudi 28 décembre 1944 –
- Vendredi 29 décembre 1944 –
- Samedi 30 décembre 1944 –
- Dimanche 31 décembre 1944 –
- Lundi 1er janvier 1945 –
- Mardi 2 janvier 1945 –
- Mercredi 3 janvier 1945 –
- Jeudi 4 janvier 1945 –
- Vendredi 5 janvier 1945 –
- Samedi 6 janvier 1945 –
- Dimanche 7 janvier 1945 –
- Lundi 8 janvier 1945 –
- Mardi 9 janvier 1945 –
- Mercredi 10 janvier 1945 –
- Jeudi 11 janvier 1945 –
- Vendredi 12 janvier 1945 –
- Samedi 13 janvier 1945 –
- Dimanche 14 janvier 1945 –
- Lundi 15 janvier 1945
Localités et lieux
- Amblève 1944/1945
- Andenne 1944/1945
- Bande 1944
- Baraque de Fraiture 1944
- Bastogne 1944/1945
- Baugnez 1944
- Beffe 1945
- Bizory 1944
- Bullange (Büllingen) 1944
- Bure 1945
- Bütgenbach 1944
- Celles 1944
- Cheneux 1944
- Chenogne 1944/1945
- Ciney 1944/1945
- Clervaux 1944
- Consthum 1944
- Diekirch 1944/1945
- Dinant 1944
- Dochamps 1945
- Elsenborn 1944
- Erezée 1944
- Foy-Notre-Dame 1944
- Freyneux 1944
- Harlange 1944/1945
- Hautes Fagnes 1944/1945
- Heinerscheid 1944
- Honsfeld 1944
- Hosingen 1944
- Hotton 1944
- Houffalize 1944
- Houffalize 1945
- Hubermont 1944/1945
- Huy 1944
- Kampfgruppe Hansen 1944
- Kampfgruppe Knittel 1944
- Kampfgruppe Peiper 1944
- Kampfgruppe Sandig 1944
- La Gleize 1944
- La Roche-en-Ardenne 1944
- La Roche-en-Ardenne 1945
- Lanzerath 1944
- Lesse 1944/1945
- Libramont 1944/1945
- Liège 1944
- Ligneuville 1944
- Longchamps 1945
- Longvilly 1944
- Losheim 1944
- Losheimergraben 1944
- Lutrebois 1944/1945
- Mageret 1944
- Magoster 1945
- Malmedy 1944
- Manhay 1944
- Marche-en-Famenne 1944
- Marconay 1944
- Marcouray 1944
- Marnach 1944
- Martelange 1944/1945
- Mélines 1945
- Meuse 1944/1945
- Monschau 1944
- Monschau 1945
- Munchausen 1944
- Neffe 1944
- Noville 1944
- Noville 1945
- Opération Bodenplatte 1945
- Opération Greif 1944
- Opération Stösser 1944
- Opération Wacht am Rhein / Herbstnebel 1944
- Our 1944/1945
- Ourthe 1944/1945
- Parfondruy 1944/1945
- Petit-Spay 1944
- Plateau des Tailles 1944/1945
- Poteau 1944
- Putscheid 1944
- Rechrival 1944/1945
- Recht 1944
- Recogne 1945
- Remagne 1944/1945
- Remoifosse 1944/1945
- Rochefort-en-Ardennes 1944/1945
- Rocherath-Krinkelt 1944
- Saint-Hubert 1944/1945
- Saint-Vith 1944
- Saint-Vith 1945
- Salm 1944/1945
- Samrée 1945
- Schnee Eifel 1944
- Schönberg 1944/1945
- Senonchamps 1944/1945
- Sibret 1944/1945
- Stavelot 1944
- Stoumont 1944
- Sûre 1944/1945
- Targnon 1944
- Task Force Cherry 1944
- Task Force Desobry 1944
- Task Force Hogan 1944
- Task Force O’Hara 1944
- Trinal 1945
- Trois-Ponts 1944
- Verdenne 1944
- Vielsalm 1944
- Wanne 1944/1945
- Warche 1944/1945
- Wardin 1944/1945
- Werbomont 1944
- Wereth 1944
- Wiltz 1944/1945
Voir aussi…
- Article Bataille des Ardennes de Wikipédia en français
Bibliographie
Repères historiographiques
Livres
- Peter CADDICK-ADAMS, Snow & Steel, The Battle of the Bulge, 1944-45 [Penguin, 2014]
- Robert CITINO, The Wehrmacht’s Last Stand 1944-1945 [Kansas, 2017]
- Christian DUJARDIN & Hugues WENKIN, Le dernier saut, opération Stösser, les paras allemands en échec (208 pages) [Weyrich, 2021]
- Christian DUJARDIN & Hugues WENKIN, Stavelot, La Gleize, le destin des Tiger de Peiper [Caraktère, 2015]
- Philippe GUILLEMOT, La bataille des Ardennes, Tome 2 [Histoire & Collections, 2016]
- Philippe GUILLEMOT, La bataille des Ardennes, Tome 1 [Histoire & Collections, 2015]
- Pascal HEYDEN, Trois-Ponts, verrou de la batailles des Ardennes [Weyrich, 2021]
- Jean LOPEZ (sous la direction de), La Wehrmacht, la fin d’un mythe [Perrin, 2023]
- Jean-Paul PALLUD, Ardennes album mémorial [Heimdal, 1986]
- Laurent SCHANG, Von Rundstedt, le maréchal oublié [Perrin, 2020]
- Hugues WENKIN, La course à la Meuse, bataille des Ardennes, Bastogne, tome 2 (210 pages) [Weyrich, 2021]
- Hugues WENKIN, La percée allemande, bataille des Ardennes, Bastogne, tome 1 (180 pages) [Weyrich, 2020]
Magazines et périodiques
- Loïc BECKER, Kesternich, deux batailles pour un village [Batailles & Blindés n°105 (Caraktère, 2021)]
- Clément BINON, Les Tiger I et II, bijoux technologiques ou éléphants handicapés ? [Mook 1944 n°5 (Weyrich, 2020)]
- Yves BUFFETAUT, La 18. Volksgrenadier-Division détruit la 106th Infantry Division [Batailles n°88 (Ysec, 2020)]
- Yves BUFFETAUT, Hürtgen, les Allemands maîtres de la guerre d’usure [Batailles n°55 (Histoire & Collections, 2012)]
- Philippe CORNIL, 1er janvier 1945, Bodenplatte, la victoire de trop [Aérojournal n°95 (Caraktère, 2023)] : genèse, planification et organisation de l’opération Bodenplatte, questionnement autour des choix stratégiques de la Luftwaffe au-dessus des Ardennes en appui de l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel, effets et impacts des attaques allemandes (28 pages)
- Luc DE VOS, Dwight Eisenhower, un sans faute dans les Ardennes ! [Mook 1944 n°1 (Weyrich, 2019)]
- Christian DUJARDIN, Les boys de la cote 361 [Mook 1944 n°5 (Weyrich, 2020)]
- Sylvain FERREIRA, Auftragstaktik, le secret des victoires allemandes ? (20 pages) [Ligne de Front n°105 (Caraktère, 2023)]
- Philippe GUILLEMOT, Ardennes, opération Bodenplatte (80 pages) [39/45 Magazine hors-série Historica n°94 (Heimdal, 2018)]
- Gilles HABEREY, Damer le pion aux Panzer [Mook 1944 n°3 (Weyrich, 2019)]
- Pascal HEYDEN, Retour sur le terrain, Trois-Ponts durant l’hiver 1944-1945 [Mook 1944 n°7 (Weyrich, 2021)]
- Stéphane JACQUET, L’armée britannique dans la bataille des Ardennes (1ère partie), objectif bloquer l’attaque allemande sur la Meuse, 16 décembre 1944 – 3 janvier 1945 [39/45 Magazine n°284 (Heimdal, 2010)]
- Guy JULIEN, Medium, les bombardiers bimoteurs américains [Aérojournal n°75 (Caraktère, 2020)]
- François de LANNOY, Ardennes 1944, l’offensive de la dernière chance [39/45 Magazine n°284 (Heimdal, 2010)]
- Matthieu LONGUE, Le Chenogne-Rechrival Valley Engagement, baptême du feu pour la 11th US Armored Division et épisode méconnu de la bataille de Bastogne (3ème partie) (26 pages) [39/45 Magazine n°381 (Heimdal, 2023)]
- Ronald McNAIR, La bataille des Ardennes, décembre 1944, janvier 1945 [39/45 Magazine n°102 (Heimdal, 1994)]
- Jean-Claude MERMET, Typhoon & Tempest, la puissance absolue chez Hawker [Aérojournal hors-série n°42 (Caraktère, 2021)]
- Pierre MULLER, La 1. SS-Panzer-Division en Ardenne, une trainée de sang [Mook 1944 n°7 (Weyrich, 2021)]
- Nicolas PONTIC, Le III. Reich à l’agonie, situation générale début 1945, la Wehrmacht tire ses dernières cartouches [Ligne de Front hors-série n°39 (Caraktère, 2020)]
- Benoît RONDEAU, Unités interarmes et de circonstance, Kampfgruppe, Combat Command, Corps Francs… [2e Guerre Mondiale n°75 (Mars & Clio, 2018)]
- Benoît RONDEAU, Ardennes 1945, le renseignement du 47. Panzerkorps [Batailles n°94 (Ysec, 2021)]
- Benoît RONDEAU, Patton de Metz à la Sarre, un automne 44 en Lorraine [Batailles n°91 (Ysec, 2020)]
- Max STEIN, La Panzer-Brigade 150 dans l’opération « Greif », témoignage d’un « imposteur » de Skorzeny [Batailles & Blindés n°108 (Caraktère, 2022)]
- Max STEIN, Tiger en Ardennes, quand le mythe dépasse la réalité [Batailles & Blindés n°105 (Caraktère, 2021)]
- Pierre TIQUET, Sturmartillerie de la Waffen-SS : Hohenstaufen (96 pages) [39/45 Magazine hors-série Batailles & Témoignages n°18 (Heimdal, 2023)]
- Pierre TIQUET, Koursk, Karl Rettlinger et la StuG-Abteilung de la LSSAH [39/45 Magazine n°380 (Heimdal, 2023)] : parcours d’un vétéran de la SS-Division puis SS-Panzergrenadier-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler puis 1. SS-Panzer-Division, combats à Koursk, Ukraine, Normandie, Ardennes, Hongrie (14 pages)
- Laurent TIRONE, Clash d’acier à l’Ouest, 1944/45, la Wehrmacht a-t-elle vraiment combattu à l’Ouest ? (30 pages) [Trucks & Tanks Magazine n°99 (Caraktère, 2023)]
- Hugues WENKIN, Le sacrifice du 14th Cavalry Group (1ère partie), face au maelstrom (24 pages) [39/45 Magazine n°383 (Heimdal, 2024)]
- Hugues WENKIN, Seek, Strike and Destroy ! Pourquoi les Tanks Destroyers ? [Batailles & Blindés n°49 (Caraktère, 2012)]
- Hugues WENKIN, Une bataille pour deux corridors [Mook 1944 n°5 (Weyrich, 2020)]
- David ZAMBON, La bataille des Ardennes [Histoire de Guerre n°52 (Histopresse, 2004)]
- Hugues WENKIN, La Kampfgruppe Peiper, du sur-mesure pour un fiasco, un problème immuable… [Mook 1944 n°7 (Weyrich, 2021)]
- Hugues WENKIN, Le démarrage poussif de la KG Peiper [Mook 1944 n°7 (Weyrich, 2021)]
- Hugues WENKIN, Maudits sapeurs [Mook 1944 n°7 (Weyrich, 2021)]
- Hugues WENKIN, Un calme blanc avant la tempête ! [Mook 1944 n°5 (Weyrich, 2020)]
- Jacques WIACEK, Pendant ce temps-là à l’Est ! [Mook 1944 n°5 (Weyrich, 2020)]
Ludographie
Assurément, la bataille des Ardennes inspire les concepteurs et amateurs de wargames ! Il existe en effet pléthore de jeux à différentes échelles et de dimensions variées.
Au niveau opérationnel
Si la bataille des Ardennes dure un mois, les jeux proposés au niveau de la campagne se concentrent principalement sur la phase offensive allemande et s’arrêtent au pire, la veille de la contre-attaque alliée généralisée pour réduire le saillant.
Titre | Editeur | Année de publication | Espace temps | Echelle | Nombre de pions |
The Battle of the Bulge | Avalon Hill | 1981 | 16/12/1944 au 02/01/1945 | 1 hex = 2 miles (3,2 km) | 377 |
A Time for Trumpets | GMT | 2002 | 16 au 31/12/1944 | 1 hex = 1 mile (1,6 km) | 2304 |
Last Blitzkrieg | MMP | 2016 | 16 au 31/12/1944 | 1 hex = 1km | 1680 |
1944 Battle of the Bulge | Worthington | 2020 | 16 au 25/12/1944 | ? | 100+ |
Ardennes II | MMP | 2023 | 16 au 31/12/1944 | 1 hex = 1 mile (1,6 km) | 560 |
- The Battle of the Bulge [Avalon Hill, 1981]
- Fortress Europa [Compass Games, 2019]
- 1944 Battle of the Bulge [Worthington, 2020]
Historique de la page
- Dernière mise à jour : 29/02/2024
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