12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend

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Historique

La 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend est une division blindée allemande de la Waffen-SS ayant combattu au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Formée en Belgique à partir de jeunes recrues directement issues de la Hitlerjugend renforcées par des cadres de la 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte SS Adolf Hilter, elle est constituée initialement en Panzergrenadier-Division avant d’être officiellement une Panzer-Division à part entière. Comme plusieurs de ses unités sœurs, elle se rend coupable d’évidents crimes de guerre au cours de son existence.

Suite au Débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, elle est l’une des premières unités à intervenir sur le front de l’invasion. Elle se montre néanmoins incapable de rejeter les Britanniques à la mer et s’use pendant plusieurs semaines de combats défensif. Son intervention et sa résistance interdiront aux Alliés de s’emparer de Caen en juin, objectif autour duquel tourne rapidement la stratégie alliée. Du 25 au 28 juin 1944, elle s’oppose à l’opération Martlet à Fontenay-le-Pesnel, Tessel, Rauray et Brettevillette. Au bord de la rupture, elle doit être redéployée et relevée par des unités provenant d’autres secteurs (2. SS-Panzer-Division et 2. Panzer-Division). La 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend montre jusqu’au bout un fort mordant moral comme en témoigne la résistance de quelques uns de ses éléments dans Falaise. Cependant, elle sort de la bataille de Normandie totalement exsangue et ne retrouvera plus jamais l’efficacité dont elle a fait preuve.

Recomplétée, elle participe à la contre-offensive des Ardennes en décembre 1944. Elle est cependant incapable de percer les lignes américaines à Krinkelt-Rocherath et porte donc une lourde part de responsabilité dans l’échec de la 6. (SS-)Panzer-Armee à atteindre la Meuse, son premier objectif opérationnel.

En février 1945, elle est transférée en Hongrie et prend part aux combats autour du Lac Balaton. Nouvel échec. Comme les autres divisions de la 6. (SS-)Panzer-Armee, elle participe à la défense de Vienne face à l’Armée Rouge mais se voit contrainte de reculer. Ses derniers éléments se rendent aux Américains en Autriche.

  • 30 janvier 1943 : Arthur AXMANN, chef des Jeunesses hitlériennes (“Hitlerjugend”) propose à Heinrich HIMMLER, chef de la SS, de lever une nouvelle division de la Waffen-SS issue de l’organisation de jeunesse.
  • 13 février 1943 : Adolf HITLER donne son accord au projet.
  • 1er juin 1943 : mise sur pied de la division en tant que SS-Panzer-Grenadier-Division à partir de la classe 1926 avec des apports de la 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler dont plusieurs cadres.
  • 22 octobre 1943 : la division est renommée en SS-Panzer-Division.
  • Nuit du 1er au 2 avril 1944 : massacre de 86 civils à Villeneuve d’Ascq en représailles à l’attaque d’un convoi ferroviaire par des résistants lors du transfert de la division de Belgique en France.
  • 6 juin 1944 : en réaction au Débarquement allié en Normandie, la division est transférée sur le front.
  • 7 juin 1944 : contre-attaque contre la tête de pont alliée et plus particulièrement canadienne, les Waffen-SS malgré quelques succès initiaux sont stoppés et ne parviennent pas à atteindre la côte.
  • 8 juin 1944 : des membres de la division abattent sommairement plusieurs soldat canadiens prisonniers.
  • 14 juin 1944 : Fritz WITT, commandant de la division, est tué à son poste de commandement par un bombardement allié – il est remplacé par Kurt MEYER.
  • 25 juin 1944 : la division fait face à l’opération britannique Martlet.
  • 8 juillet 1944 : la division abandonne les faubourgs de Caen aux Britanniques à l’issue de l’opération Charnwood.
  • 18 août 1944 : les Canadiens viennent à bout de la résistance de la “Hitlerjugend” à Falaise.
  • Nuit du 24 au 25 août 1944 : les derniers éléments de la division rescapés de la bataille de Normandie et de la poche de Falaise-Trun-Chambois traversent la Seine et refluent vers la Belgique.
  • 6 septembre 1944 : Kurt MEYER est capturé par des résistants belges.
  • septembre / novembre 1944 : la division est retirée des premières lignes pour être reconstituée en Allemagne sous les ordres par intérim de Hubert MEYER.
  • 15 novembre 1944 : Hugo KRAAS prend le commandement de la division.
  • 16 décembre 1944 : déclenchement de la contre-offensive allemande des Ardennes, la 277. Volks-Grenadier-Division échoue à percer les lignes américaines de la 99th US Infantry Division pour permettre ensuite à la 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend de traverser la crête d’Elsenborn et d’atteindre Liège sur la Meuse.
  • 17/18 décembre 1944 : la division est bloquée et subit de nombreuses pertes face à la résistance américaine à Rocherath-Krinkelt.
  • 19/22 décembre : la division échoue à percer les lignes américaines à Bütgenbach.
  • 27 décembre 1944 : transfert sur la zone de Bastogne, nouveaux échecs.
  • 6 janvier 1945 : la division est placée en réserve de la 5. Panzer-Armee.
  • 17/22 février 1945 : réduction de la tête de pont soviétique de Gran/Esztergom en Hongrie sur le Danube.
  • 6 mars 1945 : lancement de l’opération Frühlingswachen près du lac Balaton.
  • Avril 1945 : ultimes combats en Autriche face aux Soviétiques.
  • 8 mai 1945 : capitulation allemande, les restes de la 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend se rendent aux Américains de la 65th US Infantry Division.

Voir aussi

Bibliographie

Repères bibliographiques

La littérature concernant la division est assez fournie. Il y a d’abord les ouvrages et les revues qui s’apparentent à des dictionnaires historiques qui procurent un aperçu des combats de la division [Dictionnaire historique – La Luftwaffe, la Waffen-SS (Heimdal, 1998), Dictionnaire de la Waffen-SS volume 2 (Heimdal, 2011), Les régiments blindés de la Waffen-SS, volume 2, in Batailles & Blindés hors-série n°35 (Caraktère, 2018)].

Il y a ensuite les monographies en un ou plusieurs volumes sur la division. La plus ancienne est celle publiée par les Editions Heimdal en 1994 et issue de l’étude rédigée par l’un des officiers de son état-major [12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend (Heimdal, 1994)]. Les ouvrages de Stephan CAZENAVE parus chez Maranes sont une référence indispensable sur la période allant de sa mise sur pied à la fin des combats en Normandie [Panzerdivision Hitlerjugend, volume 1.1 (Maranes, 2018), Panzerdivision Hitlerjugend, volume 1.2 (Maranes, 2019), Panzerdivision Hitlerjugend, volume 2 (Maranes, 2015)].

Les combats de la division sont également très largement couverts par des publications plus thématiques, que ce soit sur la bataille de Normandie, la contre-offensives des Ardennes. Les combats de 1945 en Hongrie et en Autriche sont bien moins traités compte tenu du manque de sources et de la rareté des photos.

Enfin, il ne faut pas oublier l’autobiographie de Kurt MEYER (avec toutes les réserves qui s’imposent sur ce type d’ouvrage) publiée en Français chez Heimdal en 1997.

Livres

Magazines et périodiques

Ludographie

The Battle of the Bulge (Avalon Hill, 1981) : jeu d’Histoire (wargame) sur carte (hexagones) avec pions simulant l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel dans les Ardennes au niveau régimentaire du 16 décembre 1944 au 2 janvier 1945 incluant les appuis d’artillerie ainsi que les opérations Greif et Stösser – Livret des règles, aides de jeu, scenarii (2), cartes, pions (377) et dé.

Historique de la page

  • 11/11/2022 : remise en forme et mise à jour
  • 25/08/2017 : création