6. Panzer-Armee / 6. SS-Panzer-Armee

La 6. Panzer-Armee est un état-major de commandement d’armée allemand de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Elle est formée le 24 septembre 1944 avec des éléments de différents commandements sous l’autorité de Sepp DIETRICH dans le but de créer une réserve à l’Ouest capable d’intervenir en cas de percée alliée ou de contre-attaquer, en complément de la 5. Panzer-Armee déjà présente depuis la bataille de Normandie. Les succès défensifs sur l’Escaut, en Hollande, dans la forêt de Hürtgen et plus généralement pour empêcher les Alliés d’atteindre la Roer, en Lorraine et dans les Vosges lui permettent de poursuivre sa constitution et le rafraîchissement des principales unités autour des I. SS-Panzer-Korps et II. SS-Panzer-Korps.

Publicités

Son existence est loin d’être inconnue des Alliés (cf. Bataille des Ardennes, Bastogne, tome 1, la percée allemande), mais le déclenchement de l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel dans les Ardennes le 16 décembre 1944 est cependant une vraie surprise opérationnelle. Le fer de lance de l’attaque allemande repose sur la 6. Panzer-Armee sur l’aile droite et la 5. Panzer-Armee au centre.

Échec dans les Ardennes

L’impossibilité de la 6. Panzer-Armee de faire sauter le verrou de la 99th US Infantry Division dans les premières heures de l’attaque devant les Hautes Fagnes hypothèque gravement la suite des opérations. Les échecs de la Kampfgruppe Peiper et de la Kampfgruppe Hansen dans la vallée de l’Amblève anéantissent tout espoir de pouvoir atteindre la Meuse. La résistance américaine autour de Saint-Vith retarde considérablement le déploiement du II. SS-Panzer-Korps qui finalement se retrouvera lui aussi rapidement tenu en échec. L’emploi de la 6. Panzer-Armee dans les Ardennes est donc totalement raté. Les restes de ses 1. SS-Panzer-Division, 9. SS-Panzer-Division et 12. SS-Panzer-Division sont finalement envoyés dans le secteur de Bastogne pour tenter d’emporter la décision fin décembre 1944 / début janvier 1944 jusqu’à ce que l’offensive de la 1st US Army contre les lignes de la 6. Panzer-Armee menacent finalement de couper le saillant allemand entraînant un repli progressif des 6. Panzer-Armee, 5. Panzer-Armee et 7. Armee vers leurs lignes de départ.

Transfert en Hongrie, nouvel échec

Après avoir retiré ses unités blindées du front début janvier 1945, la 6. Panzer-Armee se retire totalement du front Ouest le 20 janvier 1945 pour être transférée en Hongrie.

Elle participe à l’opération Frühlingswache sur le lac Balaton dont l’échec signe définitivement l’abandon de la garnison de Budapest à son sort. C’est ensuite qu’est ajoutée officiellement le préfixe SS à sa dénomination de Panzer-Armee et qui fige son appellation en 6. SS-Panzer-Armee reprise rétrospectivement dans l’historiographie. Elle est à ce titre las seconde armée estampillée officiellement SS après la 11. SS-Panzer-Armee.

La fin en Autriche

La 6. SS-Panzer-Armee combat à la fin de la guerre en Autriche et autour de Vienne où elle termine la guerre.

Bibliographie

Livres

Magazines et périodiques

  • Vincent BERNARD, Opération « Sonnenwende », dernier feu de paille en hiver, 15-21 février 1945 [Batailles & Blindés n°89 (Caraktère, 2019)]
  • Yann MAHE, Krinkelt-Rocherath, échec aux Panzer de la Hitlerjugend [Batailles & Blindés85 (Caraktère, 2018)]
  • Marc MARAN, Le chant du cygne des paras allemands, opération Stösser ! [39/45 Magazine n°284 (Heimdal, 2010)]
  • Ronald McNAIR, La bataille des Ardennes, décembre 1944, janvier 1945 [39/45 Magazine n°102 (Heimdal, 1994)]
  • Nicolas PONTIC, Le I. SS-Panzer-Korps, la garde noire d’Hitler (112 pages) [Batailles & Blindés hors-série n°54 (Caraktère, 2024)]
  • Hugues WENKIN, SAS en Ardennes (2ème partie), Opération « Regent », prélude de la bataille de Bure (18 pages) [39/45 Magazine n°382 (Heimdal, 2023)]

Ludographie

Historique de la page

  • Dernière mise à jour : 10/03/2024