Opération Overlord 1944

A la suite de la conférence Symbol qui se tient à Casablanca du 14 au 24 janvier 1943 alors que la bataille de Tunisie bat encore son plein suite à l’opération Torch, les Alliés décident de poursuivre leur effort en Méditerranée et notamment d’un assaut en Sicile (opération Husky). Mais sur l’insistance américaine, ils n’abandonnent pas leur stratégie de débarquer sur les côtes occidentales d’Europe et actent la création d’un état-major combinée franco-britannique en charge d’élaborer les plans allant en ce sens pour un déclenchement envisagé 1944 (le COSSAC) sous les ordres du Britannique Frederick MORGAN assisté de l’Américain Ray BARKER. Avec leurs équipes, ils élaborent les premières esquisses de l’opération Overlord qui sont présentés à la conférence Trident à Washington.

Les premières options excluent rapidement le Pas de Calais et privilégient la baie de Seine en Normandie entre la Vire et l’Orne. La conférence Quadrant au Québec du 17 au 24 août 1943 valide cette hypothèse qui devient la base de travail. Cela n’empêche Britanniques et Américains de débattre sur les priorités à accorder entre les possibilités offertes par la Méditerranée et celle d’un débarquement à l’Ouest. Le 7 décembre 1943, Dwight EISENHOWER prend le commandement du commandement suprême allié (SHAEF) qui remplace de fait le COSSAC qui transfère au 21st Army Group commandé par Bernard MONTGOMERY l’élaboration et l’exécution du plan. Ce dernier fait valider l’extension de la zone d’assaut pour englober la base du Cotentin. La pénurie de navires de débarquement entraine un décalage de l’opération Overlord avec l’autre assaut prévu en Provence (opération Anvil).

Les plans de l’assaut initial prennent l’appellation d’opération Neptune. La stratégie consiste ensuite à bâtir une vaste tête de pont protégée par la Seine et la Loire, englobant la Basse-Normandie, la Bretagne, la Mayenne et la Sartre pour pouvoir ensuite pousser en direction de la Ruhr considérée comme le poumon industriel vital du Troisième Reich…

Bibliographie

Livres

• Robert CITINO, The Wehrmacht’s Last Stand 1944-1945 [Kansas, 2017]
• Richard DOHERTY, Normandy 1944 The road to Victory [Spellmount, 2004]
• Collectif sous la direction de Jean LOPEZ, La Wehrmacht, la fin d’un mythe [Perrin, 2023]
• Jérémie HALAIS, D-Day, L’essentiel du débarquement et de la Bataille de Normandie [OREP, 2023] : origines, conception et réalisation de l’opération Overlord, le Débarquement en Normandie (têtes de pont aéroportées américaine et britannique, Utah Beach, Pointe du Hoc, Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach, Sword Beach), les combats pour le Cotentin et Cherbourg, Caen, la bataille des Haies, Saint-Lô, opération Cobra et la percé américaine d’Avranches et de Pontaubault, la contre-attaque allemande de Mortain, la poche de Falaise/Trun/Chambois, l’opération Paddle et la course à la Seine, la libération de Paris, le débarquement en Provence et la libération de la France (112 pages)
• Christophe PRIME, Utah Beach, mardi 6 juin 1944 [OREP, 2019]
• Christophe PRIME, Omaha Beach, mardi 6 juin 1944 [OREP, 2018]
• Christophe PRIME, Arromanches, les ports artificiels et la logistique alliée [OREP, 2018]
• Steven J. ZALOGA, Tanks in Operation Bagration 1944, The demolition of Army Group Center – New Vanguard #318 [Osprey, 2023] : analyse et comparatif des moyens blindés allemands et soviétiques à l’été 1944 durant les opérations Bagration, Lvov-Sandomierz (Lviv-Sandomir) et Iaşi-Chișinău (Jassy-Kichinev) montrant notamment le choix délibéré du Troisième Reich de renforcer ses moyens à l’Ouest dans la perspective de l’opération Overlord aux dépends du front en URSS (48 pages).

Magazines et périodiques

• Jean-Pierre BENAMOU, Le plan Montgomery (2ème partie) [39/45 Magazine n°2 (Heimdal, 1983)]
• Jean-Pierre BENAMOU, Le plan Montgomery (1ère partie) [39/45 Magazine n°1 (Heimdal, 1983)]
• Benoist BIHAN, La Grande Bleue, pomme de discorde anglo-américaine [Science & Vie Guerres & Histoire n°53 (Reworld Media, 2020)]
• Yves BUFFETAUT, Opération Steinbock, printemps 1944, un désastre pour la Luftwaffe à la veille du Débarquement [Batailles n°93 (Ysec, 2021)]
• Yves BUFFETAUT, Les paras américains en Normandie [39/45 Magazine n°40 (Heimdal, 1989)]
• Stephan CAZENAVE, Pauke ! Pauke ! La chasse de nuit lourde allemande dans le ciel normand (2ème partie), 6 – 8 juin 1944 [Bataille de Normandie 1944 Magazine n°5 (Maranes, 2021)]
• Stéphane JACQUET, De la Normandie à la Baltique avec la 30 Assaut Unit [39/45 Magazine n°302 (Heimdal, 2012)]
• Guy JULIEN, Medium, les bombardiers bimoteurs américains [Aérojournal n°75 (Caraktère, 2020)]
• Yannis KADARI & Hugues WENKIN, La cacophonie des généraux, entre surdité et compétition [Batailles & Blindés hors-série n°25 (Caraktère, 2014)]
• François ROBINARD, L’aviation alliée dans Overlord [Normandie 1944 Magazine n°31 (Heimdal, 2019)]
• Pierre STUTIN, Tonnerre sur la Wolfsschanze [39/45 Magazine n°2 (Heimdal, 1983)]
• Laurent TIRONE, Vaincre le « Mur de l’Atlantique » [Trucks & Tanks Magazine n°14 (Caraktère, 2009)]
• Luc VANGANSBEKE, D-Day, un certain 6 juin 1944 [Ligne de Front hors-série n°34 (Caraktère, 2018)]
• Luc VANGANSBEKE, Une île sur le pied de guerre, les forces alliées en Grande-Bretagne [Ligne de Front hors-série n°34 (Caraktère, 2018)]
• Hugues WENKIN, La Mighty Eight appuie Overlord [Normandie 1944 Magazine n°47 (Heimdal, 2023)] : opérations aériennes menées par la 8th US Air Force en appui du Débarquement allié en Normandie (opération Overlord) les 5 et 6 juin 1944 sur les nœuds de communication (routiers et ferroviaires) et contre les fortifications du littoral qui s’avèrent globalement réussis en raison des difficultés rencontrées par les renforts allemands pour arriver et le choc, plus que les coups au but directs, qui fait taire les défenses allemandes sur le littoral (18 pages)
• Olivier WIEVIORKA, Le Cotentin mis à feu pour un port ! [Mook 1944 n°2 (Weyrich, 2019)]

Ressources en ligne

Wikipédia

• Bataille de Normandie

Jeux d’Histoire

Historique de la page

• Dernière mise à jour : 13/07/2023
• Création : 28/01/2018