Le I. SS-Panzer-Korps est un corps d’armée allemand au cours de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Créé le 27 juillet 1943 à Berlin-Lichterfeld sous les ordres de Sepp DIETRICH, il stationne à l’Ouest en prévision du Débarquement allié. Après un bref intermède en Italie fin 1943, il rejoint la France pour prendre en charge les 12. SS-Panzer-Division et 1. SS-Panzer-Division qui revient d’URSS pour être reconstituée. Il intervient en Normandie dès le 7 juin 1944 et joue un rôle important face aux différentes opérations britanniques, dans la défense de Caen puis de la route vers Falaise. Il combat ensuite sur la Seine notamment face à la tête de pont américaine de Mantes-Gassicourt permettant aux unités qui s’extraient de la poche de Falaise-Trun/Chambois de franchir à leur tour le fleuve. Il se replie ensuite sur la Meuse puis jusqu’au Westwall. Dans les Ardennes, il échoue totalement à ouvrir la voie à la 6. (SS-)Panzer-Armee en direction de la Meuse avant d’être transféré dans le secteur de Bastogne. Retiré du front, il est finalement transféré en Hongrie avec la 6. (SS-)Panzer-Armee pour contre-attaquer dans le secteur du Lac Balaton avant de se replier en Autriche et de terminer la guerre dans le secteur de Sankt-Pölken.
Historique :
Ouest 1944/1945
Normandie 1944
Ardennes 1944/1945
Pour l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel, le I. SS-Panzer-Korps est placé sous l’autorité de la 6. (SS-)Panzer-Armee dont il doit être le fer de lance dans la traversée des Ardennes en direction de la Meuse. Le 16 décembre 1944, le I. SS-Panzer-Korps comprend trois divisions d’infanterie (3. Fallschirmjäger-Division, 12. Volksgrenadier-Division, 277. Volksgrenadier-Division) chargées d’éliminer les premières lignes américaines tenues principalement par la 99th US Infantry Division et d’ouvrir la voie à deux divisions blindées (1. SS-Panzer-Division et 12. SS-Panzer-Division).
Les débuts sont difficiles et aucune percée n’est obtenue le premier jour. Ce n’est que le 17 décembre 1944 que la Kampfgruppe Peiper peut commencer à s’infiltrer après avoir bénéficié de la prise de Lanzerath par la 3. Fallschirmjäger-Division.
Que ce soit à Rocherath-Krinkelt, à Bullange (Büllingen) ou Bütgenbach, la 12. SS-Panzer-Division est incapable de pénétrer dans les Hautes Fagnes qu’elle doit absolument traverser pour atteindre la Meuse.
La Kampfgruppe Peiper réussit à emprunter la vallée de l’Amblève. Le 19 décembre 1944, elle atteint Targnon après avoir pris Stoumont mais est bloquée par un pont détruit sur l’Amblève en direction de Werbomont et plus à l’ouest à la hauteur de la gare par un bouchon de la 30th US Infantry Division appuyé par des chars du 740th US Tank Battalion. Le même jour, des éléments de la 30th US Infantry Division appuyés par des chars du 743rd US Tank Battalion et du 823rd US Tank Destroyer Battalion reprennent le contrôle du pont de Stavelot convoité lui-même successivement par la Kampfgruppe Sandig et par la Kampfgruppe Knittel qui cherchent à rétablir à tout prix la liaison avec la Kampfgruppe Peiper.
Le renforcement de la Kampfgruppe Peiper déjà bien isolée devient la priorité du I. SS-Panzer-Korps. La Kampfgruppe Hansen qui vient de s’emparer de Recht et de Poteau reçoit l’ordre de se porter sur Trois-Ponts et de délaisser son axe d’attaque initial en direction de Vielsalm au profit de la 9. SS-Panzer-Division qui est en train d’arriver.
Le 20 décembre 1944, les Américains parviennent à faire sauter au petit matin le pont de Stavelot. Des éléments de la 30th US Infantry Division et du 740th US Tank Battalion contre-attaquent et reprennent Targnon à l’avant-garde de la Kampfgruppe Peiper. Les premiers éléments de la 3rd US Armored Division arrivent également sur La Gleize tandis que la 82nd US Airborne Division tente sans succès de s’emparer de Cheneux mais reprend Trois-Ponts. La situation est donc de plus en plus critique pour la Kampfgruppe Peiper dont plus aucune route ne la relie au reste du I. SS-Panzer-Korps. Les seules chances d’atteindre la Meuse ne reposent plus désormais que sur la 5. Panzer-Armee.
puis Werbomont qui la contraint à se replier sur La Gleize.
Bibliographie :
Clément DERBAUDRENGHIEN, La Meuse, dernier rempart des SS, in Mook 1944 hors-série n°1 (Weyrich, 2019) : article de vingt-six pages sur le franchissement de la Meuse de la 9th US Infantry Division à Houx, Dinant et Heer face aux restes du I. SS-Panzer-Korps (1. SS-Panzer-Division, 2. SS-Panzer-Division, 12. SS-Panzer-Division) – Texte, photos, cartes.

Bruno RENOULT, Vernon tête de pont 1944, La Roche-Guyon Kommandantur (à compte d’auteur, 2019) : livre de plus de deux cent soixante pages sur l’occupation allemande, la résistance, la collaboration puis l’épuration dans l’Eure, les Yvelines et le Val d’Oise, la destruction des ponts sur la Seine, les combats pour Vernon, Vernonnet, Bonnières-sur-Seine, Vétheuil, La Roche-Guyon, Saint-Clair-sur-Epte, Tilly-en-Vexin, Giverny et Gisors impliquant des éléments du I. SS-Panzer-Korps (restes des 2. SS-Panzer-Division, 9. SS-Panzer-Division, 12. SS-Panzer-Division et 17. SS-Panzergrenadier-Division), des 18. Lufwtaffen-Feld-Division et 49. Infanterie-Division face aux 79th US Infantry Division, 5th US Armored Division, 749th US Tank Battalion, 813th US Tank Destroyer Battalion et 43rd (Wessex) Infantry Division, la vie à l’état-major de la Heeresgruppe B durant la bataille de Normandie avec Erwin ROMMEL, Günther von KLUGE et Walter MODEL – Texte, cartes, photos.
Bruno RENOULT, Tigers à Mantes (1ère partie), l’engagement de la 3./schwere Panzer-Abteilung 503 au nord-ouest de Paris (20-30 août 1944), in 39/45 Magazine n°313 (Heimdal, 2013) : article d’onze pages sur l’engagement d’éléments de la schwere Panzer-Abteilung 503 et de la schwere SS-Panzer-Abteilung 101 avec leurs Panzer VI Ausf. B Königstiger en appui de la 18. Luftwaffen-Feld-Division contre la tête de pont américaine de Mantes-Gassicourt tenue par la 79th US Infantry Division (transfert via Paris, contre-attaque du 23 août 1944, la défense américaine, l’odyssée de Richard von ROSEN, les ordres du I. SS-Panzer-Korps le 25 août 1944 pour contre-attaquer avec le support de la 49. Infanterie-Division) – Texte, photos, cartes.
Hugues WENKIN, Sur les traces du I. SS-Panzerkorps de la Normandie aux Ardennes (Weyrich, 2020) : livre de cent trente pages sur le I. SS-Panzer-Korps à l’issue de son extraction de la poche de Falaise/Trun/Chambois jusqu’à son repli en Allemagne en passant par le franchissement de la Seine, la retraite à travers la France et la Belgique, la défense de la Meuse par la 2. SS-Panzer-Division et la 12. SS-Panzer-Division face à la 9th US Infantry Division, la capture de Kurt MEYER après sa rencontre avec des éléments de la 3rd US Armored Division et évoquant les actions de la résistance belge contre les colonnes allemandes en repli ainsi que les opérations anti-partisans de ces dernières – Texte, photos, cartes, profils couleurs.