Un an après avoir publié Meat Grinder consacré aux affrontements pour Rjev de 1941 à 1943, Prit BUTTAR s’attaque cette fois au siège de Leningrad de 1941 à fin 1942. Voilà de quoi rappeler que la guerre comprend des phase particulièrement mouvementées faites de percées en force, de grandes manœuvres opérationnelles, d’encerclements, de contre-attaques dévastatrices, mais aussi de longs et laborieux combats où les lignes bougent finalement peu.
Malheureusement, la littérature francophone demeure assez pauvre sur le sujet, même si Jean LOPEZ a beaucoup fait en la matière pour faire comprendre l’étude et la complexité de ces combats avec sa série d’ouvrages chez Economica consacrés à Stalingrad, Koursk, Tcherkassy/Korsun et Berlin sans parler de sa somme sur l’opération Barbarossa chez Passés composés. On peut citer également Les opérations germano-soviétiques dans le Caucase par Boris LAURENT.
Néanmoins, les auteurs anglo-saxons savent à la fois sortir des sentiers battus (Moscou, Stalingrad, Koursk) et renouveler régulièrement le regard porté sur ce front si absolu et si particulier.
Des travaux précurseurs de David GLANTZ à ceux plus récents de Prit BUTTAR, David STAHEL ou de Douglas NASH, un large éventail de livres s’offre aux lecteurs affamés de redécouvrir une guerre dont l’historiographie a porté pendant longtemps les traces de la propagande soviétique et des oublis allemands dans nombre d’ouvrages autobiographiques.