Un livre, une bible ! Un luxe de détails. Une vision étonnante de la défense allemande des côtes de Normandie qui débute bien avant l’officialisation du Mur de l’Atlantique. Un peu rugueux à lire, mais passionnant !
Dans une ligne toujours aussi dynamique, les Editions Passés composés proposent un ouvrage dédié à la poche allemande de Dunkerque qui fait plus que résister jusqu’à la capitulation allemande. Outre la description des événements eux-mêmes, des conséquences militaires et sur les civils, Mathieu GEAGEA n’oublie pas d’intégrer la phase de reconstruction d’après-guerre, étape indissociable du conflit lui-même.
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Une page d’histoire quelque peu oubliée à découvrir :
Dans ce numéro, 39/45 Magazine continue sa longue série d’articles consacrés à l’Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale, dont la mise en place de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS déclarée opérationnelle le jour même où les Soviétiques déclenchent l’opération Bagration. Autant dire que les conditions d’engagement ne se présentent pas sous les meilleurs auspices…
Sur sa couverture, Ligne de Front met en avant deux des marronniers de la littérature consacrée à la Seconde Guerre mondiale en Europe. Le premier interroge quel front fait le plus pour battre le Troisième Reich, sujet qui peut provoquer des débats assez vifs entre auteurs en fonction de leurs affinités et centres d’intérêt. Le second revient sur l’un des officiers allemands les plus ambigües et étudiés, à savoir Jochen PEIPER, mais avec un sous-titre qui ne plaide cette fois pas tout à fait en sa faveur. Le sommaire recèle cependant quelques sujets bien plus originaux, mais peut-être moins accrocheurs pour le grand public…
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Ainsi, Didier LAUGIER (voir notamment son Encyclopédie du Panzergrenadier parue chez Caraktère) propose deux articles tous deux directement sourcés dans les archives sous un angle très tactique. L’auteur et sa méthode devraient combler les amateurs du genre.
Plus étonnant, Ligne de Front prend le large avec un article consacré au destroyer américain USS Laffey qui affronte notamment les kamikazes japonais. Un petit goût de LOS !, le magazine consacré à la guerre navale, aéronavale et sous-marine des Editions Caraktère ?
Enfin, on appréciera une nouvelle fois la place accordée à un auteur qui s’intéresse cette fois-ci à Michaël BOURLET pour son livre Verdun 1916.
Un sommaire finalement qui tourne autour de deux auteurs seulement, ce qui bride un peu la diversité des styles et des approches, totalement consacré à la Seconde Guerre mondiale à l’exception des rubriques d’actualités, d’ailleurs principalement reprises du blog Zone Militaire.
Près de dix ans après la sortie d’Autumn Gale en 2013, Jack DIDDEN et Maarten SWARTS s’apprêtent à publier leur troisième ouvrage sur la réaction allemande à l’issue de la bataille de Normandie face à l’avance alliée en direction des Pays Bas et au cours de l’opération Market Garden.
Dans le panorama des livres consacrés aux forces blindées de la Seconde Guerre mondiale, ceux de Harry YEIDE dénotent dans le paysage historiographique habituel. En effet, son sujet de prédilection délaisse les traditionnels fauves germaniques et leurs hommes aux uniformes noirs pour se concentrer sur les unités blindées américaines et leurs combats. Steel Victory, premier d’un concept éditorial assez prolifique, retrace et analyse le parcours des US Tank Battalions indépendants au cours des opérations à l’Ouest, du Débarquement en Normandie jusqu’à la victoire du 8 mai 1945.
La bataille des Ardennes est avec celle de Normandie l’une des pages de la Seconde Guerre mondiale qui génère le plus de littérature. Pourtant, quantité ne rime pas forcément avec qualité et exhaustivité. C’est bien ce que démontre son historiographie construite sur un cheminement similaire à celle des campagnes menées par les Alliées occidentaux contre le Troisième Reich et ses alliés. Une élaboration qui influe directement sur son contenu et qui nécessite plusieurs décennies pour voir les perceptions progressivement évoluer.
Symbole de l’échec de la contre-offensive allemande des Ardennes au même titre que Bastogne, Mook 1944 pouvait difficilement éviter d’aborder un jour ou l’autre la Kampfgruppe Peiper, même si cette bataille ne peut s’y résumer comme le montre le travail de mémoire effectué par Weyrich et sa pléiade d’auteurs au fil de ses publications. C’est chose faite dans ce numéro.
Premier jeu de simulation (wargame) sur carte avec hexagones et pions de la Battalion Combat Series de Multi-Man Publishing (MMP) The Gamers, Last Blitzkrieg permet de rejouer la contre-offensive allemande dans les Ardennes avec un niveau de réalisme rarement atteint. Comme son titre le laisse supposer, il se concentre uniquement sur la phase offensive allemande et n’aborde que la période du 16 au 31 décembre 1944. Les combats les plus denses autour de Bastogne ainsi que la contre-attaque généralisée alliée à partir du 3 janvier 1945 ne sont donc pas représentés ici.
Il existe déjà beaucoup de jeux qui simulent cette bataille, avec cependant des niveaux de détails très différents. Entre Battle Of the Bulge d’Avalon Hill et A Time for Trumpets de GMT, l’écart est déjà important. Mais entre Last Blitzkrieg et les autres, il est colossal ! Pas tellement au niveau de la finesse de représentation des unités, mais des mécanismes de jeu qui simulent à la fois les aléas (SNAFU) et une certaine inertie liée aux ordres reçus qui demandent du temps avant d’être modifiés.
Comme dans le premier volume, le lecteur voit quelques unes de ses certitudes parfois ébranlées s’il ne connait que la version officielle américaine aux accents hollywoodiens. Bastogne apparait comme jouant un indirect dans l’arrêt de l’offensive allemande tandis que les Britanniques y voient au contraire leur apport réévalué.