L’Amérique en guerre, 1933-1946 (Perrin, 2024) : #ouverture

Le parcours global des Etats-Unis durant la Seconde Guerre mondiale intéresse paradoxalement peu d’historiens alors que nombreux sont ceux qui se penchent sur tel ou tel aspect de l’Amérique en guerre laissant ainsi certaines zones d’ombre et surtout, ne donnant un visage global à son engagement. Pourtant, si les Etats-Unis entrent en guerre officiellement avec l’attaque de Pearl Harbor, donc plus de deux ans après le début officiel de la Seconde Guerre mondiale en Europe et quatre ans après les premiers coups de feu en Asie, ils interviennent rapidement sur tous les fronts. Contre le Japon dans le Pacifique, en appui de la Grande-Bretagne et de l’URSS avec le Lend Lease, puis dans l’Atlantique, en Afrique du Nord, en Méditerranée et en Europe tout en prenant pied également en Asie. Avec de déploiement mondial ou presque, le mythe du sauveur superpuissant des démocraties est né, renforcé par Hollywood et les historiques officiels qui servent de canevas à de nombreuses publications…

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39/45 Magazine n°385 : #lecture (1), les planeurs militaires, l’autre innovation du début de la Seconde Guerre mondiale

Dans le n°385 de 39/45 Magazine, Hugues WENKIN entame une étude sur l’emploi des planeurs par les Britanniques et les Américains lors du Débarquement en Normandie. Avant de rentrer dans le vif du sujet dans un prochain numéro, cette première partie introductive explore les débuts de l’utilisation de ce nouveau mode de transport militaire qui complète le largage de parachutistes.

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#Nouveauté #Livre L’histoire du Tiger de Vimoutiers et un survol de 70 ans de Panzer en BD

Toujours passionnante et tortueuse l’histoire de ces reliques ! On y croise d’ailleurs quelques auteurs et historiens célèbres. Avec en (gros) bonus un survol de 70 ans de Tiger dans la BD, des Comics à nos jours. Quels dessins !

Présentation et recension :

#Nouveauté #Magazine #Acquisition 39/45 Magazine n°379

Dans ce numéro, 39/45 Magazine continue sa longue série d’articles consacrés à l’Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale, dont la mise en place de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS déclarée opérationnelle le jour même où les Soviétiques déclenchent l’opération Bagration. Autant dire que les conditions d’engagement ne se présentent pas sous les meilleurs auspices…

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A la découvert de l’IS-1 au T-10, la famille des chars Staline (Caraktère, 2022) – #Livre #Acquisition #Unboxing

Dans leur collection désormais bien fournie de guides brochés au format 18,5 x 25,5 cm (voir par exemple Les chars du programme E, Bell UH-1 Huey sur tous les fronts, S-Boote, Avro Lancaster, etc.), les Editions Caraktère publient une monographie rédigée par Laurent TIRONE consacrée à la famille des chars soviétiques allant de l’IS-1 au T-10. Certes, le sujet a fait l’objet de plusieurs articles dans les publication périodique de la maison (Trucks & Tanks hors-série n°3 en 2009 ou plus récemment Batailles & Blindés n°92 en 2019 sans compter des dossier ayant trait à l’Armée rouge). Mais le fait d’avoir une seule synthèse sous la main n’en reste pas moins tentante !

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Angriffs-Panzerarmee ou le dilemme stratégique allemand au printemps 1944 (Batailles n°95 & 96) #Recension #ArticleReview

Au printemps 1944, la Wehrmacht adopte, faute de mieux, une posture volontairement défensive et attentiste. A l’inverse de l’opération Zitadelle sur Koursk en juillet 1943 puisque les rôles sont désormais inversés. A l’Ouest, les Allemands se retranchent derrière le Mur de l’Atlantique en attendant la débarquement allié dont tout semble laisser penser qu’il doit prochainement intervenir. En URSS, la pression continue de l’Armée rouge empêche de construire de réelles lignes de défense cohérentes même si des bribes apparaissent en certains endroits. La grande barrière naturelle que représente le Dniepr est déjà percée depuis l’automne 1943… Mais l’heure est bien à contenir l’adversaire en attendant un moment plus favorable en agissant en contre.

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La conquête de la Prusse orientale et de Königsberg par l’Armée rouge en 1945 (Batailles & Blindés n°107) #Recension #ArticleReview

Dans le cadre d’un dossier consacré à la chute de Königsberg et plus globalement de la Prusse orientale en 1945, Laurent TIRONE propose dans Batailles & Blindés107 un article de dix-huit pages sur les opérations militaires menées à partir du 12 janvier 1945 dans ce secteur. Avec en sous-titre « une bataille politique… et sanglante »…

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Impressions d’Ukraine (II) – Mimétismes et divergences

24 février 2022, Vladimir POUTINE ordonne à son armée d’envahir l’Ukraine, pays voisin, après des mois de préparation, de concentration de forces et de tensions diplomatiques. C’est le début d’une guerre conventionnelle de haute intensité comme le continent européen n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit également du premier conflit symétrique entre armées modernes depuis la première guerre du Golfe en 1990/1991 et de l’invasion de l’Irak en 2003 par les Etats-Unis même si le rapport de force n’était déjà plus le même que treize ans auparavant. De quoi nourrir nombre comparaisons, d’établir des parallèles, mais aussi d’éclairer le passé à la lumière du présent. Pour ce deuxième article, quelques points de comparaisons, mais aussi de divergence entre les deux conflits…

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Impressions d’Ukraine (I) – Le premier jour…

24 février 2022, Vladimir POUTINE ordonne à son armée d’envahir l’Ukraine, pays voisin, après des mois de préparation, de concentration de forces et de tensions diplomatiques. C’est le début d’une guerre conventionnelle de haute intensité comme le continent européen n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit également du premier conflit symétrique entre armées modernes depuis la première guerre du Golfe en 1990/1991 et de l’invasion de l’Irak en 2003 par les Etats-Unis même si le rapport de force n’était déjà plus le même que treize ans auparavant. De quoi nourrir nombre comparaisons, d’établir des parallèles, mais aussi d’éclairer le passé à la lumière du présent. Pour ce premier article, retour sur l’importance du premier jour avec un parallèle entre les débuts de l’offensive russe et Fall Gelb le 10 mai 1940…

Ukraine 2022

Les intentions russes semblent être connues depuis longtemps des Etats-Unis qui choisissent d’alerter bruyamment la communauté internationale. De son côté, l’Ukraine tente de dédramatiser la situation afin de ne pas fournir un prétexte à son puissant voisin qui le menace et avec lequel il est en guerre larvé depuis l’annexion de la Crimée en 2014. Malgré les avertissements occidentaux, Vladimir POUTINE lance ses troupes à l’assaut de l’Ukraine dans la nuit du 23 au 24 février 2022.

Personne n’accorde officiellement beaucoup de chance à l’armée ukrainienne en cas d’affrontement avec l’armée russe. Les positions de départ paraissent très avantageuses (un peu comme au début de l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939) et le rapport de force bien disproportionné. Les spécialistes s’accordent également à dire que l’armée russe s’est largement améliorée depuis son engagement en Tchétchénie et s’est bonifiée en Syrie, alors que l’armée ukrainienne n’a pas su se transformer réellement.

Mais, surprise, les forces ukrainiennes résistent et réagissent. L’impossibilité des Russes à sécuriser l’aéroport de Hostomel après sa prise par un assaut héliporté contrarie l’acheminement de renforts puis la poussée des forces terrestres vers la capitale ukrainienne, Kyiv (Kiev). Les commandos envoyés dans la ville peuvent ainsi être neutralisés. Le 25 février 2022, les Ukrainiens tiennent toujours leur capitale et l’échec de ce qui devait être le choc initial pour rapidement renverser le régime est clairement un échec. Malgré le communiqué victorieux des forces russes en fin journée, il semble déjà que quelque chose ne se passe pas comme prévu. Dès lors, les retards ne font que s’accumuler permettant de mobiliser et de galvaniser l’armée et la population ukrainiennes. Le pouvoir ukrainien survit à cette première journée ce qui concourt à déclencher plus vite et plus fort un élan national et international en sa faveur.

Bien sûr, la guerre n’est pas finie, mais la Russie rate son pari de rafler la mise en un coup de main pour mettre l’Occident devant le fait accompli. De fait, faute d’avoir pris de vitesse son adversaire, Vladimir POUTINE se voit contraint de mener une vraie guerre et de mener des opérations lourdes face à une population hostile qui rendra de toute façon compliqué l’après. Cet échec motive également les pays occidentaux à fournir une assistance militaire plus directe aux Ukrainiens tout en déployant des mesures de rétorsion massive à l’encontre de l’économie russe. D’une position où il a tout à gagner, Vladimir POUTINE se retrouve dans une posture où il peut désormais tout perdre, y compris le pouvoir, condamné à une fuite en avant ou à un repli peu glorieux.

La capacité ukrainienne à contrecarrer les plans russes trouve probablement ses racines dans sa parfaite connaissance du dispositif adverse grâce à la présence massive des renseignements électroniques et visuels américains dans les pays baltes, le ciel d’Ukraine et au-dessus de la Mer Noire avant le début des opérations.

A noter également que les Américains justifient a posteriori leur volonté de ne pas jouer les prolongations en Afghanistan à l’été 2021. Heureuse coïncidence ou anticipation ?

Le renseignement occidental joue «un rôle décisif», estime Cédric Mas. L’Ukraine semble ainsi «avoir été particulièrement bien informée des mouvements russes, ce qui leur a permis de garder certaines réserves» et d’anticiper les déplacements de troupes. Si bien que le pays a choisi de disperser son aviation avant la phase d’acquisition de l’espace aérien pour échapper aux frappes, «n’a pas encore eu à utiliser son matériel le plus moderne et a pu préparer sa contre-offensive autour de Kiev», précise l’historien. Ces renseignements ont également permis aux forces ukrainiennes de «ralentir la progression russe et de provoquer du chaos», analyse Joseph Henrotin. «Il est déjà certain que les Ukrainiens ont fait sauter des ponts pour entraver la mobilité russe», précise-t-il.

Le Figaro, 02/03/2022

Un certain 10 mai 1940…

Quand les Allemands déclenchent leur offensive à l’Ouest un certain 10 mai 1940 avec l’opération Fall Gelb, leurs adversaires ne sont pas surpris. L’attaque des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg est bien intégrée dans les plans alliés, la manœuvre Dyle-Breda est automatiquement enclenchée ! L’historiographie traditionnelle de la Seconde Guerre mondiale tend à se focaliser essentiellement sur Sedan et oublie les toutes premières heures sur la Meuse, le canal Albert et aux Pays-Bas

En effet, les parachutistes allemands sautent sur la Hollande. Plusieurs opérations aéroportées et commandos permettent de s’emparer des points de franchissement sur la Meuse en aval de Maastricht, des ponts sur le canal Albert tout en neutralisant le fort d’Eben-Emael. Au soir du 10 mai 1940, Dyle-Breda est donc déjà obsolète. La percée de Maastricht remet en cause la liaison avec les troupes hollandaises et la planification de la couverture de la trouée de Gembloux. Les plans alliés ne tiennent déjà plus.

Un contraste saisissant avec l’Ukraine un certain 24 février 2022…

Pour en savoir plus

Kharkov Battles (Compass Games, 2020)

La région de Kharkiv (Kharkov à l’époque de la Seconde Guerre mondiale) marque le début et la fin du second cycle des combats en URSS. Le premier entamé avec le déclenchement de l’opération Barbarossa s’achève avec la fin des contre-offensives hivernales soviétiques. Le régime soviétique sauve militairement et politiquement sa peau. Quand arrive la période de boue consécutive au dégel, les deux adversaires se neutralisent dans une sorte statuquo. Bref, tout reste à faire dans cette lutte à mort. Chacun prépare la suite, le deuxième round.

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