6 juin 1944 Jour-J en Normandie

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent enfin en France pour constituer un « second front » à l’Ouest alors que la Wehrmacht combat depuis trois ans en URSS. Longuement préparée, cette première étape de l’opération Overlord vise à créer une tête de pont en Normandie par un assaut sur cinq plages (Utah Beach, Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach, Sword Beach), un assaut sur la Pointe du Hoc ainsi qu’un largage de parachutistes sur le Cotentin et à l’Est de l’Orne pour sécuriser les deux extrémités.

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Historique

Les défenses allemandes du Mur de l’Atlantique sont facilement percées, à l’exception d’Omaha Beach où le sort des combats restent incertain plusieurs heures avant de basculer définitivement du côté des assaillants. La domination aérienne alliée entrave les mouvements au sol allemands et permet d’isoler le champ de bataille. L’absence de renforts allemands en arrière immédiat des plages et le manque de profondeur des défenses côtières ne permet pas de résister et de repousser une opération aussi minutieusement préparée et si puissante.

Les Allemands lancent plusieurs contre-attaques locales, sans toutefois parvenir à reprendre le terrain perdu et à menacer les plages et les parachutistes alliés. L’unité la plus puissante à l’arrière immédiat du front de mer, la 21. Panzer-Division, disperse ses efforts contre la tête de pont aéroportée britannique et son assaut sur Lion-sur-Mer entre Sword Beach et Juno Beach. Nullement en mesure de menacer les unités alliées débarquées, elle contribue cependant à bloquer l’avance britannique devant Caen que l’arrivée de la 12. SS-Panzer-Division dans les jours immédiatement suivants contribue à verrouiller pour de longues semaines ruinant ainsi la planification initiale de l’opération Overlord et fragilisant Bernard MONTGOMERY comme commandant-en-chef du corps expéditionnaire allié en Normandie.

Au soir du 6 juin 1944, les Alliés ont donc réussi à établir trois têtes de pont que les unités allemandes présentes ne sont pas en mesure de repousser. Le succès allié est incontestable, tout comme les errements allemandes qui sont incapables de coordonner et de concentrer leurs efforts. S’engage alors une course pour consolider et unifier les têtes de pont du côté allié et pour rameuter assez renforts pour contre-attaquer et repousser les assaillants à la mer pour les Allemands. La semaine qui suite le Débarquement est donc cruciale pour les deux camps.

Bibliographie

A la une

Repères bibliographiques

Le Débarquement en Normandie génère depuis la fin conflit une production sans cesse renouvelée d’ouvrages et d’articles. Les Alliés se chargent eux-mêmes de fournir de la matière première à travers les récits officiels et l’utilisation des études militaires rédigées par d’anciens responsables allemands durant leur captivité pour le compte des services historiques américains. Cornelius RYAN et son livre Le jour le plus long permet au grand public de découvrir le contexte et le déroulement de cette journée à travers de très nombreux témoignages recueillis par l’auteur dont certains restent encore peu exploités.

Les historiens anglo-saxons produisent plusieurs ouvrages historiques devenus des classiques qui charpentent le récit (Chester WILMOT, Antony BEEVOR, John KEEGAN, Peter CADDICK-ADAMS).

Des auteurs français s’essayent également au sujet. Georges BLOND et Gilles PERAULT jouent un rôle de précurseurs tandis que Jean QUELLIEN propose également un récit complet des opérations. Avec son Histoire de la Libération de la France, Robert ARON propose l’un des livres les plus originaux et captivant sur le sujet en décortiquant les aspects politiques et diplomatiques en parallèle des actions militaires.

En 1983, dans l’optique du quarantième anniversaire du Débarquement (#DDay40), les Editions Heimdal lancent 39/45 Magazine et éditent leur premier album mémorial, un pavé contenant un millier de photos. Un concept de référence qui bénéficie d’une nouvelle édition en 2011 après un coffret en deux volumes paru en 1993 pour le cinquantième anniversaire (#DDay50).

Le Dictionnaire du Débarquement et de la bataille de Normandie représente une initiative originale qui mérite d’être présente dans toute bonne bibliothèque consacrée au sujet.

Pour les grand public, les ouvrages proposés tant par Ouest-France et qu’OREP demeurent des valeur sûres.

Livres

Magazines et périodiques

Ludographie

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  • Dernière mise à jour : 10/03/2024