GBM n°123 (Histoire & Collections, 2018)

Devoir de mémoire. Ce concept qui cimente une Nation et qui permet de ne pas oublier ceux qui se sont dévoués, parfois jusqu’au sacrifice, pour le pays dans lequel ils vivent est au cœur de GBM depuis sa reprise par Histoire & Collections. En témoigne ainsi l’actualité du Centenaire de la La Malmaison (1917-2017), bataille au cours de laquelle l’armée française engageant des chars Schneider et Saint-Chamond reprend aux Allemands le fort du même nom. Reconstitutions (histoire vivante diront certains) et cérémonies officielles sont ainsi relatées, donnant un relais supplémentaire à ces belles et indispensables initiatives, par nature éphémères.

Conformément à la ligne éditoriale du magazine, ce numéro continue d’explorer l’armée française de la première moitié du XXème siècle avec un éclairage original sur les voitures de cantinières et les engins de tranchée de faible puissance (principalement : Canon 37 mm modèle 1885 TR, Canon 47 mm modèle 1885 TR, Canon de 37 mm modèle 1916 TR).

Passionnant, l’article sur l’introduction de porteurs pour le Renault FT présente les différentes solutions techniques destinées à donner davantage de mobilité à ce petit char. Et c’est vrai que les dimensions réduites de l’engin autorisent de nombreuses innovations, que ce soit un transport sur camion ou sur engin chenillé. Au-delà de la technique, c’est l’innovation doctrinale sous-jacente à ces solutions de transport qui transpire. La recherche de mobilité est indissociable à celle de puissance. Devant une telle avance, il est d’autant plus dommage que la France ait totalement sclérosé sa pensée stratégique, opérationnelle et tactique après la Victoire de 1918, ce qui aboutira un peu plus de vingt ans plus tard à l’une des plus graves défaite du pays… Lire la suite « GBM n°123 (Histoire & Collections, 2018) »

39/45 Magazine n°347 (Heimdal, 2018)

Les amateurs de la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement du conflit en Europe avec en son centre l’Allemagne, seront particulièrement comblés par ce numéro de 39/45 Magazine proposé par les Editions Heimdal qui n’oublie pas non plus le Pacifique et les Harley-Davidson des soldats américains. Bref, un sommaire riche et un contenu de grande qualité…

Il est coutume de considérer que les Alliés ont été totalement pris par surprise par l’offensive allemande dans les Ardennes le 16 décembre 1944 et que leurs services de renseignements avaient failli dans leur mission. Pourtant, grâce aux interceptions réalisées par ULTRA, ils sont capables de lire à livre ouvert dans les communications des forces armées du III. Reich. A croire que le secret aurait été particulièrement bien tenu et que les Allemands n’auraient aucunement transmis d’ordres ou de consignes via leur système de transmission codé ENIGMA que les Alliés décryptent. Or, il n’en est rien, comme le prouve l’excellent article de Hugues WENKIN concernant l’échec du renseignement allié qui rétablit quelques vérités. Tout d’abord, si les Allemands ont tout particulièrement soigné le secret de leurs préparatifs, ils ont bien utilisé leurs habituels systèmes de transmissions. Mais des raisons techniques expliquent que tous les messages n’ont pas été captés. La somme des interceptions est également telle qu’il est difficile de trier entre l’important et le bruit de fond – un problème qui existe toujours dans le domaine des interceptions électroniques qui font l’objet de tris automatiques avant d’être examinés par des cerveaux humains. Ensuite, les interprétations des élément captés sont défaillantes. Par ailleurs, toutes les sources habituelles de renseignement sont aveugles, même les plus rudimentaires (interrogatoires des prisonniers, reconnaissances aériennes). En cette fin d’année 1944, l’échec allié de voir clair dans le jeu adverse et l’exploit allemand de reconstituer une force de manœuvre en toute confidentialité sont les deux faces d’un même acte qui se conclura par un réveil douloureux au petit matin du 16 décembre. Lire la suite « 39/45 Magazine n°347 (Heimdal, 2018) »