21. Panzer-Division

Division blindée allemande de la Seconde Guerre mondiale, la 21. Panzer-Division se forme en Afrique du Nord sur la base de la 5. leichte Division issue elle-même d’éléments de la 3. Panzer-Division. Elle combat avec l’Afrika-Korps jusqu’à la capitulation germano-italienne en Tunisie. Reformée ensuite en France et équipée de conversions réalisées par le Baukommando Becker à partir de matériel de prise français pour les châssis, elle intervient dès le 6 juin 1944 contre le Débarquement allié

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Historique

Formation initiale

Le 1er août 1941, la 21. Panzer-Division voit officiellement le jour en Afrique du Nord par transformation de la 5. leichte Division dans le cadre de la montée en puissance du Deutsches Afrika-Korps. Dans les faits, ce changement nécessite quatre mois pour être effectif dans la composition de la division et la permutation de certaines unités avec la 15. Panzer-Division pour obtenir des ensembles plus homogènes.

Opérations en Afrique du Nord

Reformation

Afin de renforcer les unités allemandes à l’Ouest dans la perspective d’un débarquement allié attendu, la Schnelle Brigade West doit devenir une division complète. Le 6 juillet 1943, elle devient officiellement 21. Panzer-Division, reprenant la dénomination de celle détruite en Tunisie permettant d’assurer la continuité des traditions, un peu dans l’esprit de ce qui est fait pour reconstituer les divisions à Stalingrad. En raison du manque de capacités industrielles et des besoins des autres unités sur le front, la dotation de l’unité reste très hétéroclite et conserve son héritage du Baukommando Becker. Elle ne reçoit pas par exemple son bataillon de Panzer V Panther, ce type de chars étant réservé en priorité aux unités amenées à intervenir comme réserve stratégique pour le compte de l’OKW – cf. Benoît RONDEAU, Printemps – été 1944, des Panzer contre l’invasion ou une « Angriffs-Panzerarmee » face aux Russes ? [Batailles n°95 (Ysec, 2021)].

Fin avril 1944, la 21. Panzer-Division quitte ses cantonnements dans la région de Rennes pour s’installer entre Falaise et le littoral au nord de Caen où elle remplace la 77. Infanterie-Division qui part dans le secteur de Saint-Malo. Ce redéploiement faite partie d’un renforcement notable des défenses allemandes en Normandie de l’embouchure de la Seine au Cotentin avec le transfert également de plusieurs autres unités pour lutter notamment contre toute opération alliée de parachutage. Son emploi dépend directement de la Heeresgruppe B pour laquelle elle sert également de réserve pour toute la zone sous sa responsabilité. Erwin ROMMEL passe inspecter des unités et installations de la division les 11 (il y surprendra Hermann von OPPELN-BRONIKOWSKI qui commande le Panzer-Regiment 22 et qui se trouve dans état peu reluisant) et 30 mai 1944 – cf. Peter MARGARITIS, Countdown to D-Day, The German High Command in Occupied France, 1944 [Casemate, 2019].

Ce redéploiement l’amène à être directement et immédiatement concernée par le Débarquement allié en Normandie dans le cadre du déclenchement de l’opération Overlord.

Opérations en Normandie

Retraite à travers la France et reconstition

Combats dans les Vosges

Opération Nordwind

Opérations face à l’Armée rouge de l’Oder à la poche de Halbe

Voir aussi…

Bibliographie

Repères bibliographiques

La 21. Panzer-Division est l’une des divisions blindées allemandes les plus documentées sur le plan historiographique. Cela tient principalement à son rôle le 6 juin 1944 et durant la bataille de Normandie. Tous les ouvrages traitant des combats en Afrique du Nord et des opérations à l’Ouest auxquels elle participe traite de la 21. Panzer-Division.

Ses archives et des journaux de guerre fournissent la principale documentation directe pour la période 1941 à 1943 avec l’Afrika-Korps. Malheureusement, ces sources primaires n’existent pas ou prou pour la seconde vie de l’unité. Les auteurs et historiens s’appuient donc essentiellement sur les rapports rédigés après-guerre pour le compte des services américains, notamment par Edgar FEUCHTINGER, les témoignages de Hans von LUCK (avant même la parution de ses mémoires en 1989) et de plusieurs autres comme Anton ZAPF ou Hans HÖLLER. Par conséquent, les récits relatant les engagements opérationnels se ressemblent très souvent. Cependant l’apparition de documents saisis par l’Armée rouge et mis à disposition du public sur le site German Docs in Russia permet d’approfondir certains aspects sur la dernière année d’existence de la division.

Egalement, les réalisations du Baukommando Becker sont généralement assez bien étudiées.

Des ouvrages spécifiquement dédiés à l’unité commencent à apparaître en 1989 avec ceux de Werner KORTENHAUS sur les combats de 1944 et 1945 (c’est un vétéran de cette époque), puis en 1994 avec celui de Heinz-Dietrich ABERGER pour la période en Afrique du Nord. En 2002, Jean-Claude PERRIGAULT publie avec les Editions Heimdal la première véritable synthèse illustrée et en français de la 21. Panzer-Division sous la forme d’un album de plus de cinq pages et illustrés de centaines de photos.

Il faut attendre 2021 pour avoir réellement de nouvelles publications en français avec Trucks & Tanks Magazine hors-série n°39 qui lui est totalement dédié ainsi que la traduction des mémoires de Hans von LUCK par Overlord Press.

Livres

Magazines et périodiques

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  • Dernière mise à jour : 01/05/2024

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