Char Renault R35

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Le char Renault R35 est destiné à remplacer le char Renault FT qui fut une véritable rupture technologique et industrielle durant la Première Guerre mondiale. Destiné à appuyer l’infanterie au travers des Bataillons de Chars de Combats à disposition des corps d’armée français, il est le char moderne français le plus nombreux en service en mai 1940. Souffrant d’un équipage de seulement deux hommes avec une ergonomie dépassée et sans moyen radio, il est employé en-dehors du cadre prévu à son origine ou dans un contexte défavorable. Trainant une mauvaise réputation dans l’historiographie d’après-guerre, symbolisant la défaite française, il est pourtant très comparable à la plupart des chars allemands en ligne au moment du déclenchement de Fall Gelb. Des premières améliorations sont apportées avec le Renault R39 puis le Renault R40. La défaite met fin à son développement. Les nombreux exemplaires saisis sont réutilisés par les Allemands directement sous la désignation Panzer 35R 731(f) ou par conversion du châssis. Certains sont aussi attribués à des alliés du III. Reich (Bulgarie et Italie).

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Historique

Développement

Le Renault R35 est issu du programme de char léger d’accompagnement d’infanterie décidé dans le plan d’armement de 1933 alors qu’Adolf HITLER vient de remporter les élections législatives en Allemagne. Il remporte le marché aux dépens du Hotchkiss H35, finalement retenu pour équiper les unités blindées de la cavalerie.

L’objectif est de remplacer enfin le Renault FT de la Première Guerre mondiale après plusieurs tentatives peu concluantes.

Engagé par petits paquets, en général par compagnies de 12 chars ou sections de 3, en appui des bataillons ou compagnies d’infanterie, souvent contre les fantassins allemands, mission pour lequel il avait été créé, le R35 a été le pompier du front, spécialement pendant la bataille de la ligne Weygand début juin. Dans cette mission, il a pleinement donné satisfaction, colmatant les brèches, appuyant des contre-attaques avec efficacité et causant de lourdes pertes à l’infanterie allemande (…). En somme, ce petit blindé a effectué le travail pour lequel on l’avait conçu, mais son manque conceptuel de polyvalence l’empêchait de faire mieux.

Camille VARGAS, Renault R35 / R39 et R40, au plus près du fantassin (12 pages) [Trucks & Tanks Magazine n°101 (Caraktère, 2024)], page 19.

Unités équipées de chars Renault R35

Dédié à l’accompagnement et à l’appui des unités d’infanterie, le char Renault R35 forme l’ossature principale des Bataillons de Chars de Combat (BCC). Il se retrouvé intégré dans grandes unités blindées au gré des circonstances ou quand il s’agit de compléter en urgence leur dotation.

« [Le Renault 35] illustre bien le prisme déformant par lequel l’on essaie d’expliquer la défaite de 1940, celui du matériel. »

Camille VARGAS, Le Renault R35, digne successeur du Renault FT ?, in Trucks & Tanks Magazine n°84 (Caraktère, 2021)

« Fiasco complet (…) sachant que la tragédie a voulu qu’il soit le char français le plus répandu dans l’inventaire français de 1940. »

Yves BUFFETAUT, La tragédie du char Renault R35, in Batailles n°82 (Ysec, 2018)

Bibliographie

Livres

Magazines et périodiques

Historique de la page

  • Dernière mise à jour : 21/02/2024