Hébécrevon 1944

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Situé sur la route qui relier Saint-Lô à Périers puis Lessay, Hébécrevon forme l’extrémité est de la zone d’assaut retenue pour l’opération Cobra. Le 25 juillet 1944, le village reçoit de plein fouet le bombardement massif destiné à laminer les défenses allemandes avant l’assaut des unités du VII US Corps.

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Historique

Les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944 dans le cadre de l’opération Overlord.

Le 12 juin 1944, le général allemand Erich MARCKS, commandant le LXXXIV. Armee-Korps qui affronte l’invasion alliée depuis les premières heures du D-Day, quitte son poste de commandement de Saint-Lô afin de se rendre sur le front. Sa voiture emprunte la route en direction de Périers quand un Hawker Typhoon l’aperçoit et l’attaque à la hauteur de Hébécrevon. Gravement blessé, Erich MARCKS meurt rapidement sur le bas-côté de la route avant d’avoir pu être secouru.

Hébécrevon se situe immédiatement au nord-est de Saint-Gilles à la limite des hexagones 1306 et 1406 sur la route qui relie Saint-Lô à Périers puis Lessay, axe stratégique pour les Allemands tout au long de la bataille des haies. Celle-ci forme d’ailleurs le premier objectif de l’opération Cobra tandis que celle qui se dirige vers Coutances représente le second (fond de carte : Cobra The Normandy Campaign).

Cette route représente un peu plus d’un mois plus tard le premier objectif du VII US Corps lors de l’opération Cobra. Hébécrevon fixe alors la limite entre la 352. Infanterie-Division du II. Fallschirm-Korps qui occupe le village et sa voisine de gauche la 130. Panzer-Lehr-Division comprenant également des éléments de la 275. Infanterie-Division (Kampfgruppe Heinz).

Un premier bombardement aérien intervient dans le secteur le 24 juillet 1944. En effet, la mauvaise météo sur l’Angleterre gêne l’envol des bombardiers et oblige à repousser le lancement de l’opération Cobra. Cependant, trois cent d’entre eux ne reçoivent pas à temps l’ordre et larguent leurs bombes. Malgré l’aspect déjà massif de l’attaque, ce raté n’alerte pas plus que cela les états-majors allemands.

Après un bref contact avec le General der Infanterie von Choltitz du LXXXIV. Armee-Korps, ke General Meindl apprend qu’il y a eu plus de peur que de mal. Finalement, peu de pertes sont à déplorer dans la zone bombardée.
Didier LODIEU, Le sacrifice des Fallschirmjäger, tome 1, du 26 juillet au 5 août 1944 [La Poche de Falaise – Chambois, 2019], page 15.

Schématisation et positions de départ pour le scénario Opération Cobra de Mémoire 44. La zone d’assaut court de Hébécrevon à Montreuil-sur-Lozon. Saint-Gilles et Marigny représentent les premiers objectifs opérationnels américains afin d’atteindre la route qui relie Saint-Lô à Coutances et permettre de déboucher au-delà de la défense allemande.

Le 25 juillet 1944, un bombardement massif précède l’attaque au sol et ravage le village qui représente la limite est du secteur d’assaut. Malgré les destructions occasionnés et le choc subi par les Allemands, les Américains progressent lentement puisque leur avance se limite à deux kilomètres de profondeur. La 30th US Infantry Division parvient en soirée à atteindre Hébécrevon qu’elle nettoie définitivement le lendemain. Faute de profondeur dans la défense allemande, l’avance américaine devient plus facile et s’accélère d’autant plus que le général Joseph Lawton COLLINS à la tête du VII US Corps décide de lâcher la 2nd US Armored Division pour bousculer encore davantage l’adversaire. Son Combat Command A (CCA) atteint Saint-Gilles et fonce sur Canisy qu’elle atteint en soirée sur la route de Saint-Denis-le-Gast. Le front allemand rompt enfin…