Sturmgeschütz-Abteilungen / Panzer-Divisionen : concurrence ou complémentarité ? (Batailles & Blindés n°65, Editions Caraktère, février/mars 2015)

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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les armées du III. Reich révolutionnent incontestablement l’utilisation de l’arme blindée. Tout d’abord en repensant le concept d’emploi des chars et leur interaction avec les autres armes, notamment l’aviation, puis en développant la notion de char de bataille (« Main Battle Tank ») qui préfigure les futures générations de tanks. Présents en petit nombre lors des opérations de mai et juin 1940, le canon d’assaut (« Sturmgeschütz ») voit son emploi de plus en plus élargi au point de devenir une partie intégrante des Panzer-Divisionen à la fin du conflit. De concurrent, le Sturmgeschütz s’est hissé au rang de meilleur allié du Panzer.

En fait, les deux engins sont complémentaires et en fonction de la situation et des terrains, l’un ou l’autre est plus approprié. En milieu urbain ou des compartiments de combat très cloisonnés comme le bocage normand ou les routes étroites et enlacées des Ardennes enneigées, le Sturmgeschütz est plus à son aise. Dans les grandes plaines, les steppes ou le désert, le Panzer est davantage dans son élément surtout s’il possède une excellent puissance de feu et une allonge de tir avantageuse, qui plus est servie par une optique dernier cri.

Le débat n’est pas d’opposer l’un à l’autre mais de comprendre que la victoire, ou a contrario la défaite, dépend certes de la qualité intrinsèque des engins employés, mais surtout de l’environnement dans lequel ils évoluent. L’économie de moyens n’est pas seulement de libérer un maximum de forces au « Schwerpunkt », mais aussi de dégager les « bonnes » forces.

En poussant le raisonnement un peu plus loin, la Wehrmacht aurait été mieux inspirée de déployer davantage d’unités de Sturmgeschütz en Normandie en 1944 pour libérer ses précieuses Panzer-Divisionen à l’Est ou les garder en réserve pour les utiliser dans de meilleures conditions géographiques.

L’article paru dans le magazine Batailles & Blindés n°65 (février/mars 2015) des Editions Caraktère invite le lecteur à mieux connaître ces blindés qui semblent être en apparence des Panzer atrophiés mais dont les Allemands eux-mêmes n’ont pas su tirer pleinement les avantages d’une telle idée, pourtant géniale, et d’un concept d’emploi transformé par les combats, les impératifs économiques et industriels qui en firent un Panzer comme un autre et non plus une seule arme de soutien de l’infanterie…


www.3945km.comDes origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, un siècle d’histoire militaire planétaire !

 

 

Trucks & Tanks n°42 (Editions Caraktère, mars / avril 2014)

revue_tnt_042**** Excellent / *** Très bien / ** Bien / * Moyen / x A éviter

L’évolution de l’arme blindée au XXème siècle est la clef de voûte de ce numéro.

Tout d’abord, un article revient sur les premiers pas de l’artillerie d’assaut française lors des deux dernières années de la Première Guerre mondiale. Ensuite, le dossier principal décrit la genèse du concept de char de bataille principal (Main Battle Tank) qui puise directement ses racines dans la révolution du concept de char de combat qui s’est opérée avec la Seconde Guerre mondiale. Le cheminement des principaux belligérants (France, Grande-Bretagne, URSS, Etats-Unis, Allemagne) fut différent, mais la conclusion à laquelle ils arrivent peu à peu est finalement assez similaire. Cette étude est l’occasion de comprendre et de visualiser l’ampleur de l’évolution entre quelques années de conflit. Pour chacun des pays cités, une double page montrer année après année l’apparition des modèles principaux. C’est très visuel et très didactique. Ce dossier démontre que dans les période de Révolution dans les Affaires Militaires « RMA », il y a néanmoins une continuité et que les changements ne peuvent être compris que quand ils sont mis bout à bout.

Plus classiques, mais toujours de très bonne facture, les articles concernant le Škoda Radschlepper Ost et le « Hummel », qui couvre également son petit frère « Wespe», procurent de bonnes synthèses techniques. L’exotisme revient à l’article sur le premier char développé et construit en Amérique du Sud avec le Nahuel DL 43 argentin.

L’habituel comparatif oppose le Sturmpanzer IV et le SU-122.

=> Sommaire détaillé

=> Trucks & Tanks n°42, Editions Caraktère, mars / avril 2014, 6,90 € (prix à parution, France métropolitaine), 84 pages

=> Texte, photos N&B et couleurs, cartes, profils couleurs, reproductions couleurs d’objets d’époque.

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