Porté par une belle brochette d’auteurs que les amateurs connaissent pour la qualité de leurs ouvrages, ce numéro publié à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire des événements de mai/juin 1940 est un véritable délice. Grand public, assurément, mais ne tombant pas dans la facilité. Alliant articles denses et réponses à quelques questions, aucun élément potentiellement polémique n’est contourné. Avec courage d’ailleurs, mais tout en finesse (par exemple : quelle a été l’attitude des communistes pendant la guerre [de 1939 et 1940] ?, quelles ont été les erreurs du commandement français ?, l’Angleterre a-t-elle lâché la France au milieu des combats ?, l’armistice fut-il une faute ou une nécessité ?).
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Science & Vie Guerres & Histoire hors-série n°8 (Mondadori, 2019)
Magazine plutôt grand public, Science & Vie Guerres & Histoire propose dans ce numéro hors-série de balayer l’ensemble de la Seconde Guerre mondiale au travers de deux cent questions (et réponses) réparties en onze chapitres. Les opérations militaires et les armes sont bien entendu abordées, mais pas seulement. Les chefs, les crimes et la vie quotidienne ont également toute leur place dans les thématiques abordées. Une approche donc globale.
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Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015)
Le 17ème numéro du “magazine inédit de la bataille de Normandie” proposé par les Editions Heimdal reste conforme aux précédents. La couverture titre sur la bataille de Cahagnes qui voit s’affronter les hommes de la 43rd (Wessex) Infantry Division à ceux de la 326. Infanterie-Division allemande fin juillet 1944 lors de l’opération Bluecoat. Cet épisode tactique peu connu a le mérite d’être présenté à l’aide de nombreuses photos, dont certaines contemporaines à l’article permettent de situer les événements quelques 70 ans après les faits. Malheureusement, l’angle retenu est exclusivement britannique et ne fait que suggérer le dispositif adverse dans un texte très narratif et peu analytique. Intéressant donc, mais sans plus…
Retour donc aux premières pages du numéro. Illustré de photos de vétérans, le premier article présente quelques témoignages de l’occupation d’Argentan vue par les Allemands.
Sommaire :
Tristan RONDEAU, Sous l’œil de l’occupant, Argentan à l’heure allemande (1942-1944), in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de dix pages sur Argentan durant l’Occupation, pendant la bataille de Normandie jusqu’à la Libération, comprenant des clichés pris par des vétérans de la SS-Panzergrenadier-Division à Noël 1942, de la schwere SS-Panzer-Abteilung 102 début 1944, de la leichte Eisenbahn-Transportschutz-Flak-Abteilung 957 dépendant du Flak-Regiment 157 – Photos.
Jean-Charles STASI, De Douala à Ouistreham, l’odyssée d’Alexandre Lofi jusqu’au Jour-J, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de seize pages sur le parcours d’Alexandre LOFI qui participe au Débarquement avec le No. 4 Commando sur Sword Beach et remplace Philippe KIEFFER blessé qui doit être évacué – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque, profils couleurs.
Frédéric DEPRUN, Flakkolonne, souvenirs d’un Kradmelder, Calais, Evrecy, Cagny, avril-juillet 1944, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de vingt-six pages sur les unités de défense antiaérienne allemandes (Flak) en Normandie en particulier à travers le témoignage d’un vétéran de la Heeres-Flak-Artillerie-Abteilung 291 qui se retrouve dans le Flak-Sturm-Regiment 2 du III. Flak-Korps qui intervient à Cagny lors de l’opération Goodwood – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque, ordres de bataille.
Stéphane JACQUET, 31 juillet 1944, le 7 Hampshire et les Sherwood Rangers libèrent Cahagnes, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de 21 pages sur les combats pour Cahagnes entre la 43rd (Wessex) Infantry Division et la 326. Infanterie-Division lors de l’opération Bluecoat – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque.
Miguel BEUVIER, L’incroyable renaissance du char Montereau (2ème partie), in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de cinq pages sur la restauration du Medium Tank M4A2 Sherman de la 2ème Division Blindée (DB) détruit dans la forêt d’Ecouves – Photos.
Jean-Bernard FRAPPE, I./Schnell-Kampf-Geschwader, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de dix pages sur l’engagement de la I./Schnell-Kampf-Geschwader 10 dans les opérations aériennes en Normandie – Photos, profils couleurs.
Georges BERNAGE, Fred Zilles dans la bataille de Normandie, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de six pages présentant quelques clichés d’un vétéran de la 8th US Infantry Division en Normandie – Photos.
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Luftwaffe 1939/1945 : une conception pas si mauvaise que cela… (2e Guerre mondiale n°58, Mars & Clio Editions, février/mars 2015)
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande, est tout d’abord considérée comme l’un des facteurs clefs des victoires de la première partie du conflit en Europe (Pologne en 1939, Ouest en 1940, Balkans en 1941, Opération « Barbarossa » à l’été 1941) avant d’être identifiée comme étant le maillon faible du III. Reich face à la montée en puissance des aviations alliées et aux bombardements stratégiques sur l’Europe occupée. De là à dire que la Luftwaffe a été mal conçue et a souffert dès le début de vices cachés, il n’y a qu’un pas…
Pourtant, en de nombreux points, la Luftwaffe est en avance : doctrine, art opératif, coopération avec les forces terrestres, bombardement stratégique, supériorité aérienne, organisation du soutien logistique à terre pour mettre en œuvre des terrains d’aviation les plus proches des zones d’opérations…
En fait, la Luftwaffe rencontre les mêmes difficultés que la Panzerwaffe et plus encore la Kriegsmarine. Si le Traité de Versailles n’empêche pas le développement d’une pensée militaire extrêmement aiguisée et en avance sur son temps, il neutralise pendant plus d’une décennie la production et la mise en œuvre d’équipements modernes. A cela s’ajoute la neutralisation de tous les armements lourds.
Quand la Wehrmacht se réarme au grand jour à partir de 1933, tout est à reconstruire, même si les bases sont saines. La mise sur pied d’une armée moderne, nombreuse et bien équipée s’effectué en quelques années seulement à marche forcée. Quand s’ouvre la Seconde Guerre mondiale, le III. Reich n’est de toute façon pas prêt militairement à soutenir un conflit de cette ampleur, même si les deux premières années font illusion. Très vite, des contraintes apparaissent. Les premières générations de matériels souffrent de nombreux défauts et sont en nombre trop restreint. Pourtant, les bases sont saines et les générations de matériels qui éclosent au cours du conflit puisent leurs racines dans les études menées dans les années 30 complétées des retours d’expérience des différents fronts.
L’industrie du Reich est cependant incapable à la fois de fournir des modèles en nombre suffisant pour équiper les forces levées, remplacer les pertes au combat et lancer des modèles plus performants.
Le dossier proposé par 2e Guerre mondiale n°58 de Mars & Clio Editions permet de revisiter la montée en puissance de la Luftwaffe et de constater la cohérence des concepts et de leur aspect novateur, même si les moyens et le temps ont manqué. Il met aussi en lumière la grande continuité dans laquelle s’inscrit la Luftwaffe depuis les premiers pas de l’aviation militaire.
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Après les combats, le ménage… (Normandie 1944 n°14, Editions Heimdal, février/mars/avril 2015)
La littérature spécialisée s’intéresse majoritaire sur comment sont menées et parfois préparées les guerres. Rares sont les contributions à propos de la gestion de l’après-guerre. Le magazine Normandie 1944 n°14 (février/mars/avril 2015) des Editions Heimdal propose une étude richement illustrée et inédite sur le dépôt de Saint-Lambert-sur-Dives dans lequel sont entreposés les matériels allemands capturés. Situé au point de sortie de la poche de Falaise, cet endroit est idéalement choisi puisque les armées allemandes en retraite laissent sur le champ de bataille une très grande quantité de matériels (et de cadavres) sur le terrain.
Le matériel ainsi stocké sera ferraillé et « digéré » en plusieurs années. Si certains matériels sont remis en état et utilisés notamment par l’armée française, ils seront également une manne dans le marasme d’après-guerre pour tous ceux qui voient une opportunité de récupérer « gracieusement » ce qui leur fait défaut (roues, pneus, moteurs, ferraille, etc.).
La guerre ne s’arrête pas une fois les combats terminés. Au-delà des impacts politiques et économiques, le nettoyage du terrain et l’exploitation des « restes » sont pour quelques temps encore le quotidien de millions d’Européens…
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Sturmgeschütz-Abteilungen / Panzer-Divisionen : concurrence ou complémentarité ? (Batailles & Blindés n°65, Editions Caraktère, février/mars 2015)
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les armées du III. Reich révolutionnent incontestablement l’utilisation de l’arme blindée. Tout d’abord en repensant le concept d’emploi des chars et leur interaction avec les autres armes, notamment l’aviation, puis en développant la notion de char de bataille (« Main Battle Tank ») qui préfigure les futures générations de tanks. Présents en petit nombre lors des opérations de mai et juin 1940, le canon d’assaut (« Sturmgeschütz ») voit son emploi de plus en plus élargi au point de devenir une partie intégrante des Panzer-Divisionen à la fin du conflit. De concurrent, le Sturmgeschütz s’est hissé au rang de meilleur allié du Panzer.
En fait, les deux engins sont complémentaires et en fonction de la situation et des terrains, l’un ou l’autre est plus approprié. En milieu urbain ou des compartiments de combat très cloisonnés comme le bocage normand ou les routes étroites et enlacées des Ardennes enneigées, le Sturmgeschütz est plus à son aise. Dans les grandes plaines, les steppes ou le désert, le Panzer est davantage dans son élément surtout s’il possède une excellent puissance de feu et une allonge de tir avantageuse, qui plus est servie par une optique dernier cri.
Le débat n’est pas d’opposer l’un à l’autre mais de comprendre que la victoire, ou a contrario la défaite, dépend certes de la qualité intrinsèque des engins employés, mais surtout de l’environnement dans lequel ils évoluent. L’économie de moyens n’est pas seulement de libérer un maximum de forces au « Schwerpunkt », mais aussi de dégager les « bonnes » forces.
En poussant le raisonnement un peu plus loin, la Wehrmacht aurait été mieux inspirée de déployer davantage d’unités de Sturmgeschütz en Normandie en 1944 pour libérer ses précieuses Panzer-Divisionen à l’Est ou les garder en réserve pour les utiliser dans de meilleures conditions géographiques.
L’article paru dans le magazine Batailles & Blindés n°65 (février/mars 2015) des Editions Caraktère invite le lecteur à mieux connaître ces blindés qui semblent être en apparence des Panzer atrophiés mais dont les Allemands eux-mêmes n’ont pas su tirer pleinement les avantages d’une telle idée, pourtant géniale, et d’un concept d’emploi transformé par les combats, les impératifs économiques et industriels qui en firent un Panzer comme un autre et non plus une seule arme de soutien de l’infanterie…
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P-47 « Thunderbolt » : artisan de la Victoire, bâtisseur de l’armée américaine d’après-guerre… (Le Fana de l’Aviation n°543, Editions Larivière, février 2015)
L’impressionnante montée en puissance de l’industrie d’armement américaine au cours de la Seconde Guerre mondiale permet la mise sur pied de forces de combat terrestres, aériennes et maritimes particulièrement bien équipées et dotées d’une logistique qui ne peut rivaliser avec aucune autre nation en guerre. Ces deux qualités de l’instrument militaire US sont toujours d’actualité aujourd’hui, même si elles ne permettent pas de gagner tous les types de guerre auxquels les Etats-Unis doivent faire face.
A l’issue de la victoire en 1945, tant en Europe qu’en Asie « libère » pléthore d’hommes et de matériels, les pertes ayant été globalement assez minimes comparées aux autres nations engagées (ce qui ne signifie pas qu’aucun sacrifice n’a été consenti par les Etats-Unis, bien au contraire) et la mobilisation atteignant son apogée à la fin du conflit.
La réussite de cette démobilisation est pourtant essentielle dans le redécollage économique, le dynamisme technologique et le maintien d’un outil militaire particulièrement puissant mis en « veille active ».
L’exemple fourni par le Fana de l’Aviation n°543 des Editions Larivière avec le reclassement des P-47 « Thunderbolt » dans l’Air National Guard est particulièrement marquant. Grâce à la Garde Nationale, équipée de matériels encore capables de s’opposer à tous les adversaires potentiels des Etats-Unis, l’armée américaine se dote d’un outil lui permettant de renforcer très vite ses unités d’active et d’en faire un réservoir de troupes aguerries et équipées pour toutes ses opérations. Cela se verra dans tous les conflits dans lesquels l’Amérique est engagée depuis la guerre : Vietnam, Golfe, Irak, Afghanistan…
L’article propose également de superbes clichés de cet avion légende dans des décors auxquels les lecteurs sont moins habitués que ceux fournis par le théâtre des opérations en Europe.
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Mai 1940 : « Beute » à la française au sein de la 999/6 (GBM n°111, Editons Histoire & Collections, janvier/février/mars 2015)
Paradoxalement, le détail des combats en France de mai et juin 1940 est encore très largement méconnu. Depuis quelques années, des historiens et des passionnés s’attachent à renouveler notre connaissance des évènements de cette période. Il faut rendre grâce au travail énorme et bienfaiteur de François VAUVILLIER et de son équipe qui font de GBM « LE » magazine de l’armée française de 1914 à 1940, un exercice salvateur de réhabilitation des combattants de l’époque et surtout un exemple de travail historique irrigué par une passion sans borne.
Dans le numéro 111, la découverte du parcours et de l’équipement de la Compagnie Autonome de Protection Antiaérienne 999/6 de l’arme du Train en est une parfaite illustration. Cette unité destinée à protéger les convois routiers des attaques aériennes est équipée d’un curieux mélange d’attelages faits de camionnettes Chevrolet et mitrailleuses Maxim M-4 récupérées sur les unités de l’armée républicaine espagnole qui s’étaient réfugiées en France en février 1939. Ce montage est digne des bricolages dont les Allemands feront une de leur spécialité au cours de la guerre quand leur production nationale sera incapable de pourvoir aux besoins du front.
Ses hommes se voient crédités de cinq avions de Luftwaffe abattus.
Les quelques pages de l’article montrent aussi cruellement le désarroi dans lequel se trouvent les unités françaises et leurs hommes sur les routes de la retraite quand la défaite est consommée. Il n’y a qu’à subir, ce qui n’empêche quelques derniers sacrifices… pour l’Honneur.
Qui a dit que “Ceux de 40” n’ont pas fait preuve d’initiative, de courage et de volonté ?
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Berlin 1945 : le crépuscule des fauves éreintés… (Trucks & Tanks n°47, Editions Caraktère, janvier/février 2015)
La bataille de Berlin en avril 1945 est l’un des moments phares et scrutés à la loupe de la Seconde Guerre mondiale. Les grandes lignes sont assez connues mais il reste de nombreuses facettes inexplorées notamment en raison de l’absence d’archives allemandes compte tenu de la défaite et de la confusion qui règne alors.
Pourtant, le magazine Trucks & Tanks des Editions Caraktère apporte dans son numéro 47 un éclairage un peu particulier et original. Le III. Reich est alors en état de mort cérébrale, seuls les membres réagissent par réflexe. Son complexe militaro-industriel est asphyxié, en partie détruit ou occupé. Ses structures de commandement sont éclatées, sans liens ni cohésion. Ses forces de combat sont réduites, éparpillées sans plus aucune cohérence d’ensemble. Les effectifs sont réduits à la portion congrue. Les renforts d’adolescents ou de « seniors » ne comblent pas les vides en terme de quantité et encore moins en terme de qualité. Les derniers affrontements se font avec ce qui peut être rassemblé sur le champ et opposé immédiatement à l’adversaire.
Ainsi, dans les ruines de la capitale du Reich, quelques chars de série les plus modernes côtoient des prototypes plus ou moins aboutis de ce qui aurait pu être le futur de la Panzerwaffe et des bricolages basés sur des armes plus ou moins obsolètes, sans parler de quelques authentiques pièces de musée. Malgré tout, cet assemblage de bric et de broc d’hommes et de matériels donne jusqu’au bout du fil à retordre à l’Armée Rouge pourtant toute puissante et en pleine confiance. Elle laisse dans les ruines de la capitale du Reich deux milliers de chars et de trop nombreux soldat.
L’issue était connue d’avance. Mais l’intérêt de cette étude est de comprendre comment quand tout est fini, tout est perdu, il reste toujours de quoi fournir des armes aux combattants en puisant dans les ultimes stocks et l’imagination de quelques artisans…
Les photos, plans et profils couleurs qui accompagnent les textes combleront les maquettistes qui y trouveront de l’inspiration pour présenter des scènes originales de la bataille de Berlin…
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Luchno, septembre 1941 : l’Armée Rouge use la “Totenkopf” (Ligne de Front n°53, Editions Caraktère, janvier/février 2015)
Les progrès de la recherche historique avec l’analyse approfondie des archives allemandes et l’ouverture partielle de celles de l’ex-URSS permettent de renouveler la vision des premiers mois du conflit germano-soviétique. Loin de la vision idéalisée des témoignages allemands ou des récits de Paul CARELL, l’opération « Barbarossa » se trouve assez vite perturbée malgré des succès pour le moins immenses mais non décisifs. Les unités s’usent, les hommes et les matériels subissent une attrition permanente. Aux bonds succèdent des périodes d’affrontements terribles et réciproquement. Le problème est que chaque avance est de plus en plus difficile, coûteuse et réduite.
Grâce aux récentes études de David GLANTZ, la bataille de Smolensk apparait sous un jour nouveau et comme un tournant majeur du conflit. Ce n’est pas le seul, même si d’autres points d’arrêt n’ont pas un impact stratégique aussi important.
C’est le cas par exemple des combats pour Luchno fin septembre 1941. La SS-Division « Totenkopf » s’use, même si elle s’accroche au terrain face aux attaques soviétiques. Ces dernières manquent de coordination, d’efficacité et se soldent par des pertes effroyables. Mais le réservoir humain qu’est alors l’URSS permet de renouveler en permanence les unités. En face, les unités de l’Axe souffrent et même si elles tiennent encore leurs adversaires en respect, leurs capacités offensives sont durement émoussées sans véritablement de perspective d’amélioration.
L’article que Didier LAUGIER consacre à cette bataille dans Ligne de Front n°53 (janvier/février 2015) des Editions Caraktère offre une plongée tactique dans le quotidien de la « Totenkopf » du 19 au 25 septembre 1941. La vision reste malheureusement exclusivement germano-centrée, mais n’apporte pas moins un éclairage sur la vision de ces journées au niveau divisionnaire.
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