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Batailles & Blindés hors-série n°34 (Caraktère, 2017)

Batailles et Blindes HS 034Avec ce numéro hors-série de Batailles & Blindés, les Editions Caraktère se replongent dans l’enfer de la bataille de Koursk (cf. Batailles & Blindés hors-série 9 et 10, Ligne de Front n°37). L’idée n’est cette fois pas une analyse globale des opérations, mais de se focaliser sur l’engagement de quelques nouveaux matériels mis en ligne par les Allemands à cette occasion et sur lesquels reposent les espoirs de victoire. Lors de la bataille de Koursk, les Allemands mettent en ligne des engins développés à l’issue du retour d’expérience acquis lors de l’opération Barbarossa quand ils ont découvert que les Soviétiques possédaient des chars (T-34 et KV-1) très supérieurs aux leurs [cf. Sylvain FERREIRA, Le retour d’expérience de la Panzerwaffe à l’Est, contrer le T-34, in Batailles & Blindés n°81 (Caraktère, 2017)].

Sont ainsi passés en revue les Panzer VI Ausf. E Tiger, Panzer V Panther, Jagdpanzer VI(P) Ferdinand, Jagdpanzer III/IV Hornisse et Sturmpanzer IV Stupa Brummbär. Ces engins sont tous développés après le déclenchement de l’opération Barbarossa durant laquelle les Allemands se rendent compte de l’infériorité de leurs matériels blindés et de leurs capacités antichars face aux engins soviétiques.

Le concept de ce numéro est donc séduisant car il propose de revenir sur la genèse de chacun des engins et leurs premiers pas opérationnels, ce qui est l’occasion de comprendre également le parcours des unités qui les mettent en ligne.

Si Adolf HITLER repousse plusieurs fois la date de son offensive pour justement permettre l’utilisation de ces nouveaux matériels, il est cependant illusoire de croire que ces nouveautés puissent par elles-mêmes apportées la victoire. Développées très rapidement, parfois avec quelques expédients, les problèmes de jeunesse ne sont pas résolus. La formation et les doctrines d’emploi sont également balbutiantes, sans parler de l’entraînement des équipages proprement dit et des troupes chargées de manœuvrer de concert. Bref, le risque technique pris est énorme.

Pourtant, le potentiel technique parait prometteur. Chacun de ces nouveaux appareils provoque des saignées dans les rangs soviétiques et leurs pertes sont plutôt dues à des pannes ou à des engagements inadéquats. L’article consacré au Panzer V Panther se penche également sur l’impact des relations humaines, des luttes d’ego et du choc des ambitions avec le conflit qui oppose notamment Hyazinth Graf STRACHWITZ et Karl DECKER qu’Otto von KNOBELSDORFF ne sait pas gérer. De quoi écorner quelque peu la légende du premier et rappeler que la bataille de Koursk ne se limite pas aux combats menés par les trois divisions de la Waffen-SS. Egalement, l’engagement du schwere Panzerjäger-Regiment 656, qui englobe Stupa et Ferdinand, rappelle que l’opération Zitadelle comprend aussi une pince Nord qui très vite s’enlise dans les défense soviétiques et est menacée sur ses arrières par les contres de l’Armée Rouge sur Orel.

Ce numéro comprend également un regard croisé des Soviétiques et des Allemands sur le Panther avec notamment le résultat des essais menés à Kubinka quelques jours seulement après l’échec germanique.

Les conséquences tirées par l’engagement de chacun de ces nouveaux engins sont également étudiées, tant d’un point de vue modifications techniques que des unités qui les emploient. Si Koursk est un véritable échec allemand, mais pas aussi catastrophique que se plaît à souligner la propagande soviétique, et certainement pas en nombre de chars perdus, il y a un avant et un après pour la Panzerwaffe.

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