2e Guerre Mondiale n°54 (Mars & Clio Editions, juin / juillet 2014)

revue_2gm_054**** Excellent / *** Très bien / ** Bien / * Moyen / x A éviter

Avec ce numéro, 2e Guerre Mondiale ouvre une nouvelle page de sa vie éditoriale puisque l’édition de la revue est reprise par Nicolas PONTIC son rédacteur en chef suite aux difficultés économique des Editions Astrolabe. Pour l’occasion, une nouvelle maison d’éditions a été mise sur pied : Mars & Clio Editions Il n’y a pas encore de changement dans le format et le contenu. Le lecteur non averti ne se rendra pas compte de ce changement avec ce numéro. En tout cas, bon courage à l’équipe et surtout tous nos vœux de succès éditorial et économique malgré une offre pléthorique de titres où le meilleur côtoie le pire, un noyau de lecteurs en baisse (espérons que les commémorations du 70ème anniversaire du Débarquement en Normandie apporteront de nouveaux passionnés) et des budgets loisirs / culture directement impactés par la lancinante morosité économique et le matraquage fiscal.

La plus grande partie du numéro est consacrée à une analyse de la situation stratégique du III. Reich de 1939 et 1945 et comment son outil militaire se transforme.

Ce qui marque le plus, c’est que la dimension mondiale n’est véritablement valable que pour les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Pour les autres belligérants (Italie, Japon, URSS), la guerre est essentiellement « régionale » au sens anglo-saxon du terme. Le champ de bataille du III. Reich c’est l’Europe (ou l’Asie et la Pacifique pour le pays du Soleil Levant) malgré quelques escapades en Afrique du Nord et sur les océans.

Le morceau de trop va être l’URSS envahie en juin 1941. L’échec de l’opération Barbarossa aux portes de Leningrad, Moscou et Rostov-sur-le-Don signe la fin de l’espoir d’une guerre relativement courte et victorieuse. Stalingrad annonce la défaite et modifie radicalement la situation stratégique. Le Reich ne combat plus pour vaincre mais pour ne pas perdre.

L’implication des Etats-Unis rend possible le retour de la Grande-Bretagne sur le continent européens. La défaite de l’Axe en Afrique du Nord et les débarquements en Sicile et en Italie ne sont rendus possible que grâce au support de l’Amérique.

A partir du Débarquement en Normandie et suite aux défaites majeures sur le Front de l’Est à l’été 1944, le III. Reich n’a plus d’espoir de résister et d’accrocher un match nul. La défaite devient inéluctable et les derniers sursauts de résistance, aussi étonnants qu’imprévus, ne sont que des illusions. De toute façon, la course à l’atome remportée par les Etats-Unis aurait signé le glas du Reich qui n’a pas compris le changement des équilibres stratégiques et militaires qu’entrainait l’arme atomique.

L’intérêt de ce dossier stratégique est de mettre en parallèle des perspectives pas uniquement germano-centrées et de proposer de nombreux tableaux comparatifs (effectifs mobilisés, divisions disponibles, production, etc.).

Particulièrement original, l’article sur les combats aériens au-dessus du Kouban au cours du premier semestre 1943 nous fait découvrir une facette assez peu connu du front germano-soviétique et permet d’analyser également la métamorphose des forces aériennes de l’URSS qui ont parcouru bien du chemin depuis leur quasi-disparition des cieux en juin 1941.

L’anniversaire du Débarquement en Normandie est l’occasion d’une étude assez succincte sur les chars américains dans les premières vagues d’assaut. Le contraste est saisissant entre la facilité d’Utah Beach et le naufrage à Omaha Beach.

Enfin, la dernière étude se penche sur la libération de la Corse en 1943, épisode assez peu connu mais dans lequel s’esquissent les enjeux franco-français de l’été 1944 entre résistants, armée française libre, gaullistes et velléités américaines de s’immiscer dans la politique nationale…

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