Le III. Panzer-Korps à Koursk (Histoire & Collections, 2007)

Histoire et Collections 2007 LODIEU Dider III Panzer-Korps a KourskSur le Front de l’Est, la bataille de Koursk en juillet 1943 marque un tournant : l’armée allemande ne peut plus prendre le dessus sur l’Armée Rouge en été et est condamnée à subir la pression soviétique qui ne s’arrêtera finalement qu’à Berlin en 1945.

Il y a trois possibilités d’appréhender cet affrontement titanesque : d’un point de vue stratégique en étudiant la succession de combats pour les saillants du Front de l’Est en 1943 (Koursk, Orel, Kharkiv) qui forment finalement un tout, d’un point de vue opérationnel en ne traitant que les pinces allemandes Nord et Sud autour de Koursk ou d’un point de vue beaucoup plus tactique en analysant quelques moments forts de l’opération Zitadelle : Ponyri ou Prokhorovka pour les exemples les plus connus. S’il est un secteur souvent oublié, c’est celui du III. Panzer-Korps qui forme en quelque sorte une seconde pince Sud dont l’impossibilité à rejoindre l’autre pince Sud est l’une des raisons de l’émoussement de la pointe allemande et finalement de son échec au Sud.

C’est donc tout le mérite de Didier LODIEU de consacrer un fort bel album à ces combats.

Après avoir très brièvement rappelé l’enjeu de la bataille et le rôle dévolu au III. Panzer-Korps dans l’offensive, l’auteur décrit journée après journée les combats. Le tout est très largement illustré de photos issues des fonds officiels d’archives essentiellement allemands avec plusieurs cartes et profils couleurs. L’iconographie proposée se démarque quelque peu des habituels reportages photos présentés puisqu’elle fait la part belle aux à côté des combats avec de nombreux clichés des ateliers et de la vie à l’arrière de la ligne de front.

Le débat sur les pertes allemandes en chars est également clairement illustré. En effet, il existe un écart très important entre le nombre de chars disponibles qui fond comme neige au soleil et le nombre de pertes irrémédiables. En fait, si la disponibilité des chars pose réellement un problème (soit du fait des combats, soit du fait des défaillances techniques), cela ne signifie pas que les engins soient définitivement perdus surtout pour celui qui occupe le champ de bataille, ce qui est le cas des Allemands. Cependant, cela illustre clairement l’effet de la défense soviétique sur la capacité offensive allemande et met exergue l’absence de réserve des Allemands qui ne sont pas capables de faire monter au front des troupes fraîches pour remporter la décision, contrairement à l’Armée Rouge qui est capable d’envoyer en permanence de nouvelles unités se faire étriller. Comme souvent dans l’histoire des trois premières années de la guerre germano-soviétique, il manque le dernier bataillon aux Allemands pour emporter définitivement la décision dans une guerre à l’évidence trop grande pour les ressources industrielles et humaines du III. Reich.

Sommaire :

  • Introduction
  • Le rôle du III. Panzer-Korps au sein de groupe d’armées Sud
  • Premier jour, 5 juillet 1943
  • Deuxième jour, 6 juillet 1943
  • Troisième jour, 7 juillet 1943
  • Quatrième jour, 8 juillet 1943
  • Cinquième jour, 9 juillet 1943
  • Sixième jour, 10 juillet 1943
  • Septième jour, 11 juillet 1943
  • Huitième jour, 12 juillet 1943
  • Déroulement des opérations après Zitadelle
  • Conclusion sur l’engagement du III. Panzer-Korps

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