Militaria hors-série Grandes Batailles n°109 (Histoire & Collections, 2018)

Ce numéro est le dernier des Militaria hors-série conçus initialement par Yves BUFFETAUT. Le concept disparaît pour plusieurs raisons de fond, les difficultés de la diffusion des médias n’étant que le dernier clou du cercueil. Il y a d’abord un effritement de son lectorat : la Seconde Guerre mondiale fait moins vendre mais paradoxalement attire toujours des éditeurs de qualité inégale qui ponctionnent du chiffre d’affaires aux acteurs historiques. Novateur à ses débuts (numéros dédiés à une bataille de la Seconde Guerre mondiale avec un texte grand public largement illustré de photos et de profils couleurs), il affronte depuis plusieurs années la concurrence directe de l’internet qui phagocyte les publications généralistes qui ne parviennent pas à se positionner sur une niche. Tarissement de la ligne éditoriale aussi avec la difficulté de proposer des sujets qui font vendre et qui n’ont pas été déjà maintes fois publiés. Le sujet de ce numéro en est le témoin avec la bataille de Moscou, déjà traitée dans un format similaire dans 39/45 Magazine n°17 en 1987 (repris en 2015 par son auteur dans sa maison d’édition Ysec) ou encore le Militaria hors-série n°9. Sujet trop éculé pour les anciens, présentation trop classique pour les jeunes, sujet désormais trop lointain pour les contemporains ? C’est tout simplement la fin d’époque…

Pourtant, si le sujet est connu, le texte est revu et plus équilibré entre vision allemande et soviétique. Il entre-ouvre la voie à une relecture des combats de l’hiver 1941/1942 plus sereine, libérée de la propagande de l’époque et des récits hagiographiques de certains des généraux alors en fonction. L’iconographie est aussi plus variée.

La qualité du travail de l’auteur n’est pas à remettre en question. Philippe NAUD retranscrit bien l’effet de vague qui se meurt au bout de sa course que donne cet ultime effort allemand de l’année 1941. Engagée sur un espace bien trop grand pour ses capacités humaines et industrielles, face à des adversaires bénéficiant et cumulant des ressources largement supérieures aux siennes, la défaite devant Moscou illustre ce que va être le sort de l’armée allemande pour les deux années suivantes : encore trop forte pour être totalement défaite, mais pas assez puissante pour l’emporter définitivement.

Sommaire :

  • Le magazine
  • La situation devant Moscou fin octobre 1941
  • Batailles sur les flancs, de Toula à Kalinine
  • Dans l’œil du cyclone ?
  • Nach Moskau, le dernier souffle de Taïfun
  • Désastres sur les flancs du Heeresgruppe Mitte
  • Première retraite en Russie

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www.3945km.com – Des origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, un siècle d’histoire militaire planétaire !

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