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2e Guerre Mondiale n°78 (Mars & Clio, 2018)

Le sommaire de ce numéro de 2e Guerre Mondiale met à l’honneur l’engagement des blindés des différents belligérants de la Seconde Guerre mondiale dans les tous derniers mois de la guerre.

A l’Est, ce sont les combats de Courlande et de Berlin qui sont décrits. Les premiers mettent en avant le rôle de pompier du front su III. SS-Panzer-Korps qui participe aux quatre premières batailles pour défendre cet îlot allemand isolé en Lettonie avant d’être évacué par la mer. Ce transfert par la Baltique est d’ailleurs une prouesse car les unités sélectionnées conservent leur cohésion et peuvent rapidement reprendre le combat. La bataille de Berlin voit quant à elle l’engagement massif de blindés par l’Armée Rouge pour compenser son manque d’infanterie. C’est d’ailleurs le mérite de cette étude de souligner l’état des vainqueurs qui sortent quand même particulièrement usés de quatre années de guerre avec le III. Reich et des pertes abyssales qu’ils ont subi. Paradoxalement, la défense allemande s’appuient sur des fantassins qui n’ont à disposition que quelques armes individuelles, dont certaines très performantes au contraire des Soviétiques qui compensent leur manque d’hommes par du matériel (chars et artillerie) et des troupes spécialisée (génie). C’est dire combien les combats des derniers mois ont été douloureux aussi pour les Soviétiques et que les Allemands se sont défendus avec acharnement. A noter également un réflexion judicieuse sur la configuration de l’agglomération berlinoise fragmentée par une multitude de coupures humides.

A l’Ouest, ce numéro propose une très intéressante analyse comparative de trois opérations en Normandie : Cobra pour les Américains, Bluecoat pour les Britanniques et Lüttich pour les Allemands.

Avec Cobra, les Américains réussissent une opération parfaite et obtienne un gain stratégique par la rupture du front allemand et une exploitation rondement menée. Il faut dire que les lignes allemandes n’ont aucune profondeur et que les réserves n’existent pas. Les stocks de munitions sont au plus bas. L’initiative est alors américaine et les premiers contres allemands menés par les 2. Panzer-Division et 116. Panzer-Division sont des échecs malgré quelques premiers succès initiaux.

Les Britanniques sont beaucoup moins heureux avec Bluecoat. A la différence des Américains qui percent avec leur infanterie et exploitent avec leur blindés, ils s’appuient sur leurs blindés pour tenter de percer le front allemand. Là aussi, tout comme au printemps suivant à Berlin pour les Soviétiques, les fantassins viennent à manquer. Alors que les Allemands sont obligés de libérer des troupes pour essayer de colmater la brèche qui se forme avec l’opération Cobra, les Britanniques ne parviennent pas à percer le front allemand devenu alors bien mince. Le seul avantage est de fixer la 21. Panzer-Division qui ne peut participer à l’opération Lüttich.

Les Allemands avec l’opération Lüttich parviennent pour la première fois (et la dernière) à regrouper suffisamment d’unités blindées pour lancer une contre-attaque majeure en Normandie. Les tentatives précédentes ont en effet toutes été devancées par des attaques alliées qui les ont rendu caduques avant même d’être lancées. Si les Allemands réussissent dans des conditions extrêmes à se concentrer à peu près correctement, mais en étant néanmoins obligée de disperser une partie de leurs moyens prévus initialement, le manque de reconnaissance, la difficulté du terrain et les erreurs tactiques ne leur permettent pas de prendre l’ascendant dans les toutes premières heures des combat. L’intervention de l’aviation alliée n’est que le coup de grâce à une tentative osée, nécessaire, mais sans grande chance de réussite.

Ce numéro présente également le Jagdpanzer V Jagdpanther avec un très intéressant détail des moyens de vision à la disposition de l’équipage et le détail des affectations des livraisons dont le nombre ne correspond pas tout à fait aux chiffres d’engins assemblés annoncé dans l’article. La conclusion rappelle utilement que la production de chasseurs de chars à la fin du conflit repose sur trois plateformes : une légère avec le Jagdpanzer 38(t) Hetzer, une moyenne avec le Jagdpanzer V Jagdpanther et une lourde avec le Jagdpanzer VI Jagdtiger.

La revue des nouveautés en librairie est toujours aussi intéressante et ce numéro propose également une présentation des trois musées incontournables de la bataille de Normandie : Airborne Museum de Sainte-Mère-Eglise, Dead Man’s Corner Museum et Normandy Victory Museum.

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