Aussi “ancienne”, un peu plus d’un siècle, que les chars eux-mêmes, la lutte antichar reste souvent en retrait dans les études alors qu’elle demeure au premier plan dans la tête les états-majors et des soldats. Les conceptions françaises de l’emploi des chars, et celles de Maurice GAMELIN, sont ainsi fortement influencées par la perception de son efficacité (voir par exemple GBM n°139). Bien plus contemporaine, la livraison à un pays de missiles FGM-148 Javelin peut être un message fort d’appui ou ressenti comme une provocation comme le montre l’exemple ukrainien. Car le combat char contre char ne représente presqu’une exception tant les fantassins sont les premiers, et la plupart du temps, confrontés seuls à la terreur des blindés.
Ligne de Front se propose d’aborde le sujet en se concentrant sur le cas de l’armée allemande de la Première Guerre mondiale à la Seconde. En apparence, un classique qui pourrait ne pas être aussi classique que cela…
L’intégration des magazines Batailles et 2e Guerre Mondiale se poursuit avec ce numéro malgré le départ de Nicolas PONTIC qui rejoint les Editions Caraktère. Dans cet esprit, la rubrique “grands films de guerre” renait et l’habituel article sur un circuit ou un musée s’enrichit des pérégrinations de Benoît RONDEAU.
Si déclassés que cela les chars français de 1940 ? Certes, la défaite sans appel ternit leur réputation. Pourtant, ils ne sont pourtant pas moins nombreux et loin d’être systématiquement inférieurs à leurs adversaires germaniques… Côté soviétique, les chars de 1941 ne laissent pas non plus une image impérissable à l’exception notable du T-34. Dans les deux cas, à bien y regarder de près, le bilan n’est pas si désastreux que cela. A condition de se replacer dans le contexte.
L’image des chasseurs de chars est assurément liée à la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, parmi ses plus grands utilisateurs, ce type de blindés tient davantage d’une improvisation pour tenter de combler un vide capacitaire que d’une véritable doctrine pensée et conçue en amont. Sauf peut-être chez les Américains… Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes ! Etudiant successivement le cheminement allemand, soviétique et américain (ainsi que les matériels employés, Nicolas PONTIC permet dans ce numéro hors-série de Batailles de partir, ou de repartir, à la découverte de ces engins, pour certains mythiques, mais surtout de comprendre en creux les symptômes qu’ils cherchent à corriger.
Le Panzerjäger VI Ferdinand / Elefant, le Jagdpanzer VI Jagdtiger ou le Jagdpanzer V Jagdpanther sont aussi des engins spécifiques destinés à être engagés dans des unités autonomes en appui des grandes autres unités plus classiques. Lire la suite “Batailles & Blindés hors-série n°16 (Caraktère, 2011)”→
Le sommaire de ce numéro de 2e Guerre Mondiale met à l’honneur l’engagement des blindés des différents belligérants de la Seconde Guerre mondiale dans les tous derniers mois de la guerre.
A l’Est, ce sont les combats de Courlande et de Berlin qui sont décrits. Les premiers mettent en avant le rôle de pompier du front su III. SS-Panzer-Korps qui participe aux quatre premières batailles pour défendre cet îlot allemand isolé en Lettonie avant d’être évacué par la mer. Ce transfert par la Baltique est d’ailleurs une prouesse car les unités sélectionnées conservent leur cohésion et peuvent rapidement reprendre le combat. La bataille de Berlin voit quant à elle l’engagement massif de blindés par l’Armée Rouge pour compenser son manque d’infanterie. C’est d’ailleurs le mérite de cette étude de souligner l’état des vainqueurs qui sortent quand même particulièrement usés de quatre années de guerre avec le III. Reich et des pertes abyssales qu’ils ont subi. Paradoxalement, la défense allemande s’appuient sur des fantassins qui n’ont à disposition que quelques armes individuelles, dont certaines très performantes au contraire des Soviétiques qui compensent leur manque d’hommes par du matériel (chars et artillerie) et des troupes spécialisée (génie). C’est dire combien les combats des derniers mois ont été douloureux aussi pour les Soviétiques et que les Allemands se sont défendus avec acharnement. A noter également un réflexion judicieuse sur la configuration de l’agglomération berlinoise fragmentée par une multitude de coupures humides.
A l’Ouest, ce numéro propose une très intéressante analyse comparative de trois opérations en Normandie : Cobra pour les Américains, Bluecoat pour les Britanniques et Lüttich pour les Allemands. Lire la suite “2e Guerre Mondiale n°78 (Mars & Clio, 2018)”→
Encore une fois, les monstres de la Wehrmacht sont au menu ! En effet, ce numéro de Batailles & Blindés explore la quête de l’arme absolue menée par l’armée allemande dans le domaine des blindés et de l’artillerie. Encore une fois, car le sujet a été maintes fois évoqué dans Trucks & Tanks Magazine également des Editions Caraktère : Trucks & Tanks n°44, Trucks & Tanks n°39, Trucks & Tanks n°35, Truck & Tanks n°32, Trucks & Tanks n°31, Trucks & Tanks n°30, Trucks & Tanks n°11, Trucks & Tanks hors-série n°25… Si le fond est connu (voir notamment Wehrmacht 46 volume 1), le dossier recèle néanmoins quelques nouveautés dans les projets présentés et surtout procure une synthèse bienvenue qui emporte près de la moitié du numéro. Mais bon, le sujet n’est pas inépuisable non plus. Lire la suite “Batailles & Blindés n°83 (Caraktère, 2018)”→
Soixantième opus et toujours très original… Pourtant le champ d’étude de la revue peut sembler assez étroit (quoique, le XXème siècle peut ne pas se limiter essentiellement à la Seconde Guerre mondiale et sur l’ensemble des continents, les engins et véhicules militaires sont particulièrement variés et nombreux), mais chaque sujet continue d’être approché de façon originale. Les engins modernes offrent également un potentiel d’étude important (même si nous sommes enrés depuis près d’une vingtaine d’années dans le XXIème siècle). Lire la suite “Trucks & Tanks Magazine n°60 (Caraktère, 2017)”→
Avec ce numéro, et en attendant une formule entièrement nouvelle, le magazine Batailles revient à son positionnement de ses tous débuts, à savoir “l’histoire militaire du XXème siècle”. Le sommaire reste encore exclusivement consacré à la Seconde Guerre mondiale mais dépasse le strict cadre du Jour-J à la Victoire. La maquette est celle inaugurée lors du transfert du magazine des Editions Histoire & Collections à Ysec Médias. Toujours très classique, épurée et très aérée.
Le menu allie sujets classiques et aspects inédits ou peu connus.
Dans le domaine ultra classique, ce numéro de Batailles passe en revue les Panzer de l’automne 1944, à savoir Le PzKpfw VI Ausf. B Tiger II, le PzKpfw V Panther, le PzKpfw IV, le PzKpfw IV/70 (A), les différentes versions de chasseurs de chars, de chars antiaériens (Flakpanzer) et les blindés d’accompagnement comme les SdKfz 250 et 251 ainsi que SdKfz 234/2 Puma. Rien de bien nouveau dans l’article qui décrit les principaux matériels mais ne fait qu’effleurer les contraintes industrielles, technologiques et opérationnelles.
Tout aussi classique, mais bien moins abordé quand même dans la presse, un article présente six des plus grands as de la U-Bootwaffe, l’arme sous-marine allemande. Les informations sont cependant désormais assez accessibles sur le Web.
Idem pour l’article sur la bataille de la libération de Saint-Malo.
Plus originaux, trois articles abordent les armées françaises, soviétiques et américaines. Le premier est le second volet sur la renaissance des forces tricolores après la défaite de 1940 et la montée en puissance de FFL. A noter le chiffre des 33 000 évadés par l’Espagne, dont les deux tiers s’engagent et plus de 40% donnent leur vie pour la Patrie au cours des combats de la Libération. Le second article balaye les principales caractéristiques de l’Armée Rouge et son évolution des purges staliniennes à la victoire : concept de bataille en profondeur, pragmatisme, attaque, forcement des rivières, infanterie, chars et artillerie. Le contenu demeure très général, basé sur des notes alliées de 1944. Le sujet mériterait d’être creusé, car l’Armée Rouge reste encore un sujet à découvrir. Le troisième se concentre sur l’appui tactique aérien de la 3rd US Army de Patton au débouché de la Normandie en août 1944. A une présentation raide succède une chronologie des principaux évènements qui lie à la fois les opérations terrestres, aériennes et logistiques.
Bien plus originale, une étude sur la T Force britannique présente cette unité ad hoc, contribution de la Grande-Bretagne à la récupération du savoir-faire et des technologies mises en oeuvre par le III. Reich. Créée tardivement, les prises n’ont pas été aussi célèbres que celles de leurs homologues américains. Mais cette initiative méritait d’être mise en lumière !
Le numéro contient quelques profils couleurs et un organigramme sommaire des chars d’un régiment d’une brigade blindée indépendante de l’Armée Rouge.
Sur la même étagère… :
www.3945km.com – Des origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, un siècle d’histoire militaire planétaire !