Batterie du Mur de l’Atlantique (Atlantikwall) Saint-Marcouf Crisbecq

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La batterie Saint-Marcouf est une batterie d’artillerie côtière construite pour protéger la façade Est du Cotentin en Normandie par les Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du Mur de l’Atlantique (Atlantikwall). Elle est mise en oeuvre par le Heeres-Küsten-Artillerie-Regiment (HKAR) 1261.

La batterie comprend quatre pièces d’origine tchèque 21 cm Kanone 39. Lors du Débarquement en Normandie, elle ouvre le feu face à la flotte alliée se présentant devant Utah Beach. Deux de ses pièces sont alors sous casemate de type H683. Les deux autres bunkers ne sont pas encore achevés. Les deux autres pièces occupent deux des cinq encuvements construits et peuvent tirer à 360°. Le site est complété par plusieurs autres ouvrages bétonnés de servitude dont deux postes de direction de tir.

La future plage d’Utah Beach se trouve à sa portée de tir. La batterie est donc bombardée à plusieurs reprises (20 avril 1944, 26 avril 1944, 8 mai 1944) et dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Des parachutistes de la 82nd US Airborne Division et de la 101st US Airborne Division qui tombent sur la batterie et dans ses environs immédiats son capturés. A l’aube, la batterie entame son duel d’artillerie avec la flotte américaine. Ses tirs forcent l’USS Corry à se dégager. Il heurte à ce moment-là une mine et coule. L’USS Nevada parvient à placer un tir au but dans l’embrasure de l’une des casemates, tuant tous les occupants.

La batterie résiste ensuite plusieurs jours aux assauts terrestres américains avec l’appui de la batterie voisine d’Azeville qui peut tirer sur elle pour forces les Américains à se replier. Cette dernière tombe finalement le 9 juin 1944. Mais celle de Saint-Marcouf résiste toujours. Ses hommes finissent par l’évacuer dans la nuit du 11 au 12 juin 1944.

Après sa capture, le génie américain procède à des essais d’explosifs. Douze soldats américains sont ainsi tués par accident en juillet 1944. Le terrain est rendu aux civils après-guerre une fois totalement déminé. Dans les années 1970, le sol est nivelé par les services techniques. En 2004, le terrain est racheté par des passionnés qui entreprennent sa remis en état et qui le transforment en musée en plein air.

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