Numéro après numéro, Iron Cross ne cesse de confirmer une offre éditoriale impérativement à saisir par les lecteurs qui se lamentent de relire toujours les mêmes sujets, y compris sur l’armée allemande. Ce magazine donne avec éclat une leçon pour les éditeurs qui se renouvellent avec difficulté, voire quasiment pas, et qui se lamentent de la lassitude de leur lectorat. Le spectre chronologique 1914/1945 fait politiquement, militairement et technologiquement sens. Cumulé avec une hardiesse éditoriale, il permet de déterrer des thème originaux. Nouvelle démonstration avec ce neuvième numéro…
Étiquette : Angleterre 1940
Le regard des autres, le collection inédite « Egon Pfende », volume 2 (Schneider Media, 2016)
La publication des clichés par le vétéran d’une unité de construction de Luftwaffe (Luftwaffen-Bau-Bataillon 2./IV) au cours de la Seconde Guerre mondiale se poursuit. Après un premier volume à la Drôle de guerre et l’entrée au Luxembourg dans le cadre de Fall Gelb comprenant notamment des photos des restes des actions des commandos de la 34. Infanterie-Division et de la 3ème Division Légère de Cavalerie (DLC), cette seconde partie concerne l’entretien du terrain d’aviation d’Angelsberg au Luxembourg, l’entrée en France jusqu’à son arrivée en Normandie. Les photos sont toujours très bien reproduites et bénéficient d’une qualité initiale remarquable.
Aérojournal n°78 (Caraktère, 2020)
Après un numéro faisant la part belle aux avancées technologiques allemandes de la fin de la Seconde Guerre mondiale qui irriguent ensuite les bureaux d’études alliés à partir de 1945, celui-ci est bien plus focalisé sur les opérations aériennes avec quatre des cinq principaux articles qui leur sont, plutôt classiquement, consacrés. La curiosité technique est soviétique cette fois-ci avec une contribution de Herbert LEONARD.
La Luftwaffe en France 1939-1945, tome 1 (Arès, 2020)
Jean-Louis ROBA propose dans cette nouvelle fresque de couvrir l’histoire de la Luftwaffe en France au cours de la Seconde Guerre mondiale. L’angle d’approche se veut avant tout géographique, chronologique et global. Les deux cent pages de texte sont abondamment illustrées de clichés pris par les vétérans eux-mêmes, apportant ainsi une certaine vision intimiste du soldat et offrant des vues des installations sur le sol français que les clichés de propagande ne couvrent pas forcément. Sans oublier de multiples vues d’appareils (y compris de planeurs pour les troupes aéroportées).
Batailles n°90 (Ysec, 2020)
L’intégration de l’équipe éditoriale de 2e Guerre Magazine est désormais effective avec les contributions de Nicolas PONTIC et de Benoît RONDEAU dans ce numéro de Batailles. Le sommaire est particulièrement vaste puisque ses sujets couvrent à peu près toute l’étendue chronologique de la Seconde Guerre mondiale. Les sujets les plus originaux sont ceux de la bataille de Khalkin Gol où l’Armée Rouge commandée par JOUKOV dame le pion aux Japonais en 1939 (analyse complémentaire de celle livrée par Stéphane MANTOUX dans 2e Guerre Mondiale n°48), les préparatifs britanniques pour s’opposer à un débarquement allemand en Grande-Bretagne, le débarquement russe à Kertch dans la foulée de l’évacuation allemande du Kouban.
Vae Victis n°151 (Cérigo, 2020)
L’opération Rösselsprung ou la tentative allemande de capturer TITO à Drvar en été 1944 représente le plat principal de ce numéro de Vae Victis. Le jeu proposé en encart fait partie de la série “Raids” (voir également Bruneval 1942 et Dieppe 1942) qui se joue en solitaire. Il simule plus spécifiquement l’assaut aéroporté du SS-Fallschirmjäger-Bataillon 500 (voir aussi l’album Les paras de la Waffen-SS, tome 1). Ce thème donne l’opportunité de brosser dans un article de six pages un rapide historique des partisans yougoslaves avant de s’attarder sur l’opération Rösselsprung tant dans sa dimension aéroportée que terrestre. Un scénario pour Advanced Squad Leader (ASL) complète le tout.
Iron Cross n°4 (Warners, 2020)
Iron Cross boucle sa première année d’existence avec ce quatrième numéro. C’est l’occasion de rappeler comme le positionnement sur la période 1914-1945 est pertinent d’un point de vue historique et militaire. Le contenu alterne sujets classiques et originaux, voire audacieux. Et la forme est très agréable à lire avec une mention spéciale pour les photos colorisées avec qualité et les illustrations de Dawn Monks Military Art. Le numérique ne remplace pas encore totalement l’artiste, ouf ! Dans le même ordre d’idée, en inaugurant une rubrique “Military Miniatures”, Iron Cross montre également le bénéfice iconographie qu’apportent des modèles réduits très bien réalisés par rapport à des dessins numériques réalisés de façon industrielle. Lire la suite “Iron Cross n°4 (Warners, 2020)”
Aérojournal n°72 (Caraktère, 2019)
Si le magnifique Ta 152 fait la une de ce numéro d’Aérojournal, ce n’est pourtant pas lui qui pèse le plus lourd. L’article de Yann MAHE se penche sur ses conditions de mise en oeuvre opérationnelle dans le contexte de délitement total qu’est celui du III. Reich en 1945.
Plusieurs aspects méconnus de la guerre aérienne de 1939 à 1945 sont utilement rappelés et représentent la majorité de la pagination. Tout d’abord la lutte fratricide entre alliés américains et soviétiques au-dessus des Balkans en novembre 1944 qui aboutit quand même à la perte de plusieurs appareils des deux côtés et surtout à la mort d’un commandant de corps d’armée de l’Armée Rouge. Egalement passionnant, le récit de l’utilisation des Messerschmitt Bf 109 dans un rôle de chasseur-bombardier lors de la bataille d’Angleterre. Le concept fait des vagues au sein de la Luftwaffe et montre un certain degré d’improvisation mais aussi de réactivité. Pourtant, si le concept est prometteur mais sa mise en oeuvre n’est pas totalement satisfaisante… pour des questions de résistance au changement notamment. Lire la suite “Aérojournal n°72 (Caraktère, 2019)”
AceS n°9 (Heimdal, 2018)
En deux années pleines d’existence, AceS s’est construit autour de l’épopée des pilotes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux portraits ont déjà été brossés : Français, Américains, Allemands… Mais il reste tant à découvrir ! L’aviation à piston ne se limite pas aux chasseurs. Pilotes de bombardiers ou d’avions de transport peuvent avoir aussi leur place, même si par nature, les ennemis abattus sont moins nombreux. Des rubriques complémentaires sont apparues et assurent le dynamisme du concept éditorial : moins de maquettes, mais des actualités tournant autour de l’aviation à piston et une rubrique bibliothèque. Les sommaires se sont un peu réduits, mais les articles se sont renforcés. Sans compter l’apparition (logique) de numéros hors-série (cf. AceS hors-série n°1).
Quoiqu’il en soit, l’as reste toujours au cœur du schéma éditorial.
Au menu de ce numéro, la première partie de l’étude sur le Français Jean DEMOZAY. A nouveau, l’article ne s’intéresse pas uniquement aux exploits du pilote, mais explore l’homme, comment il est devenu un aviateur, un as, une célébrité. Comment il se transforme au contact des événements, des combats et du succès. C’est au sein des Forces Françaises Libres et aux côtés de la RAF face à la Luftwaffe qu’il se révèle pleinement. C’est donc naturellement que la rubrique maquettisme se penche sur son Supermarine Spitfire Mk Vb. Lire la suite “AceS n°9 (Heimdal, 2018)”
Ligne de Front n°75 (Caraktère, 2018)
100% Seconde Guerre mondiale, ce numéro de Ligne de Front réussit à proposer un sommaire particulièrement original et surtout attractif pour tout amateur de la période.
La seconde partie de l’étude sur la stratégie, la tactique et les règles d’emploi des armes de la Wehrmacht se penche cette fois-ci sur la défensive (principes généraux, points d’appui, organisation du front défensif, utilisation des réserves) après avoir étudié l’offensive dans le numéro 74. Jamais abordés (ou si peu) abordés dans la littérature spécialisée, ces principes sont pourtant essentiels pour comprendre le déroulement des combats. Max SCHIAVON réussit en outre à proposer un éclairage simple et facilement abordable par tout lecteur qui n’est pas militaire de carrière. Les schémas sont simples et d’une grande clarté.
Alors que le III. Reich est assailli de toutes parts, il ne rend pas les armes, même fin mars et début avril 1945. Les combats de Paderborn illustrent parfaitement à la fois l’acharnement et l’improvisation désespérée dont font preuve les Allemands qui s’appuient également sur quelques uns de leurs monstres blindés avec plus ou moins de bonheur… La guerre ne peut plus être gagnée, mais les pertes alliées peuvent encore être sensibles. Lire la suite “Ligne de Front n°75 (Caraktère, 2018)”