Des origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale
Si déclassés que cela les chars français de 1940 ? Certes, la défaite sans appel ternit leur réputation. Pourtant, ils ne sont pourtant pas moins nombreux et loin d’être systématiquement inférieurs à leurs adversaires germaniques… Côté soviétique, les chars de 1941 ne laissent pas non plus une image impérissable à l’exception notable du T-34. Dans les deux cas, à bien y regarder de près, le bilan n’est pas si désastreux que cela. A condition de se replacer dans le contexte.
L’image des chasseurs de chars est assurément liée à la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, parmi ses plus grands utilisateurs, ce type de blindés tient davantage d’une improvisation pour tenter de combler un vide capacitaire que d’une véritable doctrine pensée et conçue en amont. Sauf peut-être chez les Américains… Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes ! Etudiant successivement le cheminement allemand, soviétique et américain (ainsi que les matériels employés, Nicolas PONTIC permet dans ce numéro hors-série de Batailles de partir, ou de repartir, à la découverte de ces engins, pour certains mythiques, mais surtout de comprendre en creux les symptômes qu’ils cherchent à corriger.
Winston CHURCHILL est probablement le responsable politique le plus clairvoyant sur le danger soviétique avant, pendant et à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Cela ne l’empêche pas d’être pragmatique quand il s’agit de s’allier avec l’URSS quand les Allemands déclenchent l’opération Barbarossa, renversant ainsi les alliances nées du Pacte germano-soviétique. Profitant des retards alliés dans les opérations à l’Ouest, Joseph STALINE pousse son avantage au maximum lors des conférences de Moscou et de Yalta 1944/1945. Il n’hésite pas non plus à aller même plus loin, au point de courroucer réellement le premier ministre britannique bien trop conscient de la suite au point d’envisager un conflit éclair en Pologne à l’été 1945…
Colossale, omniprésente dans la Seconde Guerre mondiale tant dans sa posture d’agresseur des années 1939/1940 que d’agressé à partir de 1941 puis de “libérateur” à partir de 1944, l’Armée Rouge demeure pourtant assez méconnue ou vue sous un angle assez rustique. D’abord parce que la Guerre Froide passe par là limitant l’accès aux archives originales, laissant place à davantage de propagande que de recherche historique, favorisant en Occident une vision très germano-centrée et quelque peu condescendante. Mis à part quelques symboles tels que le T-34, le pistolet-mitrailleur PPSh-41 ou la mitrailleuse Maxim, elle demeure très méconnue dans le détail de ses équipements. C’est bien dommage et un tel numéro permet de montrer la richesse qui fut celle de l’Armée Rouge dans certains domaines.
Dans la continuité des autres volumes de l’encyclopédie des engins et véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci se concentre sur les chars lourds de l’Armée Rouge au cours de la Grande Guerre patriotique. Un des numéros les plus réussis tant par le sommaire que le contenu en lui-même. Lire la suite “Trucks & Tanks Magazine hors-série n°22 (Caraktère, 2016)”
Depuis son passage des Editions Histoire & Collections à Ysec, Batailles, le magazine animé par Yves BUFFETAUT a retrouvé le champ d’étude de ses débuts, l’histoire militaire au XXème siècle. Cela se traduit par ce troisième numéro hors-série consacrés aux désastres et fiasco de la Seconde Guerre mondiale. Au sommaire, une sélection d’affrontements qui se déroulées sur le théâtre européen et nord-africain de 1939 à 1945. Ces onze batailles ont été choisies pour la soudaineté de l’effondrement ou de l’échec.
Les textes restent assez généraux, mais retracent de façon synthétique les événements et sont clairs. La mise en page est soignée. La cartographie est soignée. Si les photos sont généralement issues des archives officielles et donc bien connues pour une bonne part, les profils couleurs (vingt-et-un en tout) sont toujours de très bonne qualité et apportent une touche colorisé au milieu des photos d’époque en noir & blanc, même si certains détails manquent pour identifier précisément leurs unités d’appartenance, localiser la zone d’engagement et la date.
En conclusion, ce numéro hors-série apporte un éclairage intéressant sur quelques batailles de la Seconde Guerre mondiale, assez peu connues (l’échec de la 4. Panzer-Division à Varsovie en 1939, la route de Raate en Finlande durant l’hiver 1939/1940, la poche de Roncey en Normandie à l’été 1944, l’effondrement allemand sur la Vistule début 1945) ou plus “médiatiques” (Flavion en 1940, Battleaxe en 1941, la passe de Kasserine en 1943, le choc de Prokhorovka en 1943 ou encore la poche de la Ruhr en 1945). Chacun de ces combats montre que rien n’est acquis par avance, que rien n’arrive par hasard, que toute victoire ou toute défaite est la conséquence d’un certain nombre de décisions et de faits, que toute victoire ou toute défaite ouvre une page nouvelle qui n’est pas écrite non plus par avance.
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