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Ligne de Front n°76 (Caraktère, 2018)
Deux très beaux projets contemporains ouvrent ce numéro de Ligne de Front qui met en avant le travail de passionnés pour faire vivre l’Histoire et le souvenir. En redonnant vie à quelques reliques de la Seconde Guerre mondiale à l’image de ces Canadiens qui restaurent le Flakpanzer IV Wirbelwind du Base Borden Military Museum ou qui reconstituent les ambiance d’époque tels ces figurants à Belfort. De quoi commencer avec envie ce numéro particulièrement éclectique.
Stephan CAZENAVE (cf. Hitlerjugend volume 1.1 et volume 2) partage quelques uns des témoignages accumulés au fils des ans quand les vétérans étaient encore en vie et disponibles. Il s’agit ici des premiers pas de jeunes enrôlés dans ce qui va devenir la 12. SS-Panzer-Division. Ces récits donnent aussi de la consistance aux conditions de l’époque et permettent de comprendre ce qui se passait, loin de la réécriture de l’Histoire avec des yeux contemporains. Les méthodes de recrutement sont quelque peu incisives et les motivations très variées. A chacun de se faire son propre avis.
S’en suit un article très intéressant sur la protection d’Adolf HITLER avant et après son accession au pouvoir. La Leibstandarte SS n’en est que la partie émergée. Le schéma qui explique la filiation des unités impliquées aide d’ailleurs bien à la compréhension. Paradoxalement, plusieurs failles existent dans la sécurité et l’article liste les principales tentatives d’assassinat venant de l’intérieur et de l’extérieur. Aidé aussi par la chance, il échappera à toutes les conspirations, et seules la défaite militaire concrétisée par la chute de Berlin entraîne sa fin. Berlin justement où ce numéro se penche aussi plus particulièrement sur les combats pour le Reichstag qui ne sont pas les plus connus, exception faite de la célèbre photo de propagande soviétique montrant un soldat hissant acrobatiquement le drapeau de l’URSS sur le toit. Lire la suite…
Ligne de Front n°75 (Caraktère, 2018)
100% Seconde Guerre mondiale, ce numéro de Ligne de Front réussit à proposer un sommaire particulièrement original et surtout attractif pour tout amateur de la période.
La seconde partie de l’étude sur la stratégie, la tactique et les règles d’emploi des armes de la Wehrmacht se penche cette fois-ci sur la défensive (principes généraux, points d’appui, organisation du front défensif, utilisation des réserves) après avoir étudié l’offensive dans le numéro 74. Jamais abordés (ou si peu) abordés dans la littérature spécialisée, ces principes sont pourtant essentiels pour comprendre le déroulement des combats. Max SCHIAVON réussit en outre à proposer un éclairage simple et facilement abordable par tout lecteur qui n’est pas militaire de carrière. Les schémas sont simples et d’une grande clarté.
Alors que le III. Reich est assailli de toutes parts, il ne rend pas les armes, même fin mars et début avril 1945. Les combats de Paderborn illustrent parfaitement à la fois l’acharnement et l’improvisation désespérée dont font preuve les Allemands qui s’appuient également sur quelques uns de leurs monstres blindés avec plus ou moins de bonheur… La guerre ne peut plus être gagnée, mais les pertes alliées peuvent encore être sensibles. Lire la suite…
Ligne de Front n°74 (Caraktère, 2018)
Quelles que soient les armes, navales, aériennes ou terrestres (et maintenant aussi spatiales), chaque pays entame une guerre avec ce dont il dispose. Pour le meilleur ou pour le pire… C’est la raison pour laquelle, la recherche et la veille doctrinale sont des disciplines fondamentales qui pèsent lourdement sur la victoire ou la défaite.
Ce numéro de Ligne de Front édité par Caraktère ouvre une étude en quatre volets sur la stratégie tactique et les règles d’emploi des armes de la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale. Certes, il s’agit encore d’une étude sur l’armée du III. Reich, mais elle vaut le détour. Espérons cependant qu’auteurs et éditeurs veuillent bien réaliser de façon tout aussi récurrente des travaux similaires sur les autres belligérants du conflit. Au passage, félicitons le travail par Histoire & Collections pour l’armée française à travers sa revue GBM.
Cette première partie se concentre sur les tactiques employées en 1940 qui réussissent si bien lors de Fall Gelb et sur l’offensive blindée sur un front étroit. Comme cela est aussi clairement identifié dans l’ouvrage d’Eric DENIS, La Wehrmacht de Fall Gelb, l’armée allemande atteint au printemps au 1940 son apogée. Sa réflexion et sa constitution sont le fruit d’une évolution doctrinale débutée au lendemain de la défaite de 1918 qui a été testée opérationnellement, à la fin de la Guerre d’Espagne et en Pologne (« combat proven » dirait-on au début du XXIème siècle). Lire la suite…
2e Guerre Mondiale n°75 (Mars & Clio, 2018)
Ce numéro de 2e Guerre mondiale de Mars & Clio Editions s’articule autour de quatre articles majeurs. Le premier est tout simplement extraordinaire.
En effet, la percée des Ardennes en mai 1940 est souvent relatée dans le détail, mais principalement du côté allemand. Ce n’est pas le cas ici, puisque Pascal KREGER (compagnon d’écriture de Jean-Yves MARY dans la rédaction des fabuleux séries d’ouvrages consacrés à mai et juin 1940 – Le corridor des Panzer volume 1, Le Corridor des Panzer volume 2, Le carrousel des Panzer volume 1, Le Carrousel des Panzer volume 2, Mémorial de la bataille de France volume 1, Mémorial de la bataille de France volume 2) présente les faits côté belge et Chasseurs ardennais. Au cours des premières heures de l’offensive allemande, les deux camps se livrent à une course contre la montre. D’un côté pour avancer le plus vite possible avec une série d’opérations spéciales destinées à ouvrir la route des unités blindées, de l’autre avec des combats retardateurs pour avoir le temps de préparer la ligne de résistance principale. Les combats menés par les Chasseurs ardennais montrent qu’il est possible de résister et de ralentir l’avance allemande à partir du moment où les unités s’accrochent au terrain ou qu’elles ne reçoivent tout simplement pas l’ordre de décrocher… Le courage de ces hommes est mal employé compte tenu d’une appréciation erronée des grands états-majors alliés, notamment français, et une stratégie belge déconnectée des intérêts de l’alliance formée avec la France (cf. Jean-Claude DELHEZ, La déroute française de 1940, la faute aux Belges ?). Les photos attachées à l’article méritent également le détour… Lire la suite…
Uniformes n°304 (Regi’Arm, 2016)
Le clou de ce numéro d’Uniformes est sans contexte l’article concernant les « parachutistes » allemands (en fait essentiellement des rampants du Flieger-Regiment 32) qui se trouvent pris au piège de la « Festung Saint-Nazaire » après avoir tenu intelligemment Rennes suite à la percée américaine d’Avranches et à la rapide conquête de la Bretagne, à l’exception de quelques poches dont celle justement de Saint-Nazaire. Lire la suite…