Les critiques de la victoire alliée en Normandie, souvent considérée comme facile et peu inspirée, voire même un peu ratée, oublient généralement que les Allemands ne font rien pour faciliter la tâche. C’est même plutôt le contraire. Outre la construction du Mur de l’Atlantique (Atlantikwall), le transfert d’unités dans le Cotentin quelques semaines avant le Jour-J, ils concentrent la plus grande densité de chars au kilomètre de front que partout ailleurs (voir Allied Tanks in Normandy 1944) ainsi que de nombreux autres moyens terrestres, navals et aériens. Certes, ils sont usés par près de cinq ans de guerre totale. Mais l’adversité reste encore redoutable. Et ce numéro de Bataille de Normandie 1944 Magazine en présente quelques aspects…
Étiquette : 53rd (Welsh) Infantry Division
Tank Destroyer Achilles and M10, British Army Anti-Tanks Units, Western Europe 1944-1945 (Pen & Sword, 2019)
Dans la collection Tank Craft, le douzième ouvrage de la série s’intéresse au 3-inch Gun Motor Carriage M10 Wolverine au sein des armées britanniques. A l’instar du Sherman Firefly, certains exemplaires reçoivent un canon plus performant donnant naissance au Self-Propelled 17pdr Achilles. Outre les toujours magnifiques profils couleurs et reproductions de maquettes montées et peintes (Italeri, Tamiya), cet ouvrage donne l’opportunité de découvrir ces engins et leur emploi en Europe à l’Ouest en 1944 et 1945.
Theirs the Strife, the Forgotten Battles of British Second Army and Armeegruppe Blumentritt, April 1945 (Helion, 2021)
Batailles “oubliées”… en effet ! Alors que l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale a tendance à s’appesantir sur les mêmes batailles, les mêmes secteurs, les mêmes unités ou les mêmes personnages, de vastes terrains restent encore à défricher. Ce livre symbolise tout l’intérêt de sortir des habituels sujets et lève un voile sur l’engagement britannique en territoire allemand dans les dernières semaines du conflit. non, les Soviétiques et les Américains n’ont pas l’exclusivité des derniers combats !
Les divisions du Débarquement (Ouest-France, 2014)
C’est une approche originale et vivante du Débarquement et de la bataille de Normandie que propose ce livre destiné au grand public. En effet, il combine fort astucieusement les divisions engagées (mais pas seulement) par les deux camps et le récit chronologique, le tout bien illustré de reproductions d’objets et d’uniformes d’époque positionnés sur mannequins fixes tels qu’on peut les admirer dans les musées, à défaut de pouvoir pénétrer dans les collections privées. Une façon de lier les hommes aux événements à la fois par leurs unités mais aussi par le tenu. Très bien vu.
Ardennes 1944/1945 – dimanche 14 janvier 1945
Sur la Vistule s’empire. Devant le Premier Front d’Ukraine, le XXIV. Panzer-Korps a été balayé devant Kielce. La 4. Panzer-Armee est disloquée. Mais le Premier Front de Biélorussie se met aussi à attaquer la 9. Armee voisine… Dans les Ardennes, le repli allemand est en bonne voie, le passage à Houffalize est toujours ouvert. La 1st US Army et la 3rd US Army collent aux Allemands…
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Ardennes 1944/1945 – samedi 13 janvier 1945
Le 12 janvier 1945, alors que l’Armée Rouge déclenche la première salve de son offensive Vistule-Oder à partir de la tête de pont de Baranow-Sandomierz, la 5. Panzer-Armee poursuit son replie vers l’est des Ardennes. Un millier d’hommes sont néanmoins fait prisonniers à Harlange au sud-est de Bastogne. Le froid et la neige sont toujours très présents.
Ardennes 1944/1945 – vendredi 12 janvier 1945
Coup de tonnerre sur la Vistule ! A partir de la tête de pont de Baranow-Sandomierz, le 1er Front d’Ukraine d’Ivan KONIEV explose le XXXXVIII. Panzer-Korps et ses trois divisions d’infanterie. Le front explose sur une largeur de 35 kilomètres et les pointes soviétiques pénètrent pour certaines d’elles jusqu’à 30 kilomètres de profondeur.
Dans les Ardennes, la météorologie est toujours hivernale avec de la neige et des températures très négatives. Les Allemands poursuivent leur repli tout en livrant des combats d’arrière-garde. Lire la suite “Ardennes 1944/1945 – vendredi 12 janvier 1945”
Ardennes 1944/1945 – jeudi 11 janvier 1945
Alors que les Allemands commencent à se retirer de l’ouest du saillant des Ardennes, les Américains des 1st US Army et 3rd US Army ne progressent que difficilement en direction de Houffalize pour tenter de prendre au piège les unités allemandes encore trop avancées. Sur ordre de Berlin, les divisions blindées SS se retirent progressivement pour être rafraîchies. Lire la suite “Ardennes 1944/1945 – jeudi 11 janvier 1945”
Ardennes 1944/1945 – mercredi 10 janvier 1945
Le temps est toujours aussi hivernal et bouché rendant les conditions de vie des combattants des deux particulièrement difficiles.
Sur la Salm, la 82nd US Airborne Division consolide ses positions tandis que la 9. SS-Panzer-Division tient ses positions à Provedroux au sud de la route qui relie Salmchâteau à la Baraque de Fraiture. Lire la suite “Ardennes 1944/1945 – mercredi 10 janvier 1945”
Ardennes 1944/1945 – mardi 9 janvier 1945
Malgré les efforts offensifs de la 3rd US Army et de la 1st US Army grâce à des unités fraîches et à l’apport du XXX Corps britannique, les Allemands tiennent toujours le saillant des Ardennes même s’ils ont dû renoncer à atteindre la Meuse et à prendre Bastogne. La situation est néanmoins délicate et les pointes avancées de la 5. Panzer-Armee sont menacées d’encerclement. Il est également impératif pour le III. Reich de recréer une réserve stratégique et devant l’échec de l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel, il n’est plus nécessaire de continuer à mobiliser plusieurs grandes unités blindées dans les Ardennes. L’objectif est désormais de gagner du temps, de limiter les pertes et de désengager les divisions blindées constitutives de la 6. Panzer-Armee ainsi que leurs états-majors.