Le principal dossier de ce numéro est consacré aux combats de la 2. SS-Panzer-Division « Das Reich » pour sortir de la poche de Roncey et plus particulièrement à la colonne qui tente de se frayer un passage dans la nuit du 29 au 30 juillet 1944 dans la « Lande des Morts » face à la 2nd US Armored Division « Hell on Wheels ». Cet article est le troisième consécutif consacré sur le sujet et détaille minutes par minute, presque véhicule par véhicule l’engagement nocturne. Un vrai travail d’historien et de recherche illustré d’une riche iconographie dont une cartographie des véhicules détruits. Lire la suite “Normandie 1944 n°20 (Heimdal, 2016)”
Étiquette : invasion
Normandie 1944 Magazine hors-série n°9 (Heimdal, 2013)
Concernant la bataille de Normandie, les Editions Heimdal possèdent un fond documentaire particulièrement important compte tenu de l’imposant nombre d’ouvrages et articles parus sur le sujet. Se renouveler n’est pas toujours évident et pourtant, il faut continuer à alimenter les jeunes passionnés et les plus anciens. Le format des numéros hors-série “Normandie 1944” de 39/45 Magazine est l’occasion de faire parfois du neuf avec du vieux comme c’est le cas ici.
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Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015)
Le 17ème numéro du “magazine inédit de la bataille de Normandie” proposé par les Editions Heimdal reste conforme aux précédents. La couverture titre sur la bataille de Cahagnes qui voit s’affronter les hommes de la 43rd (Wessex) Infantry Division à ceux de la 326. Infanterie-Division allemande fin juillet 1944 lors de l’opération Bluecoat. Cet épisode tactique peu connu a le mérite d’être présenté à l’aide de nombreuses photos, dont certaines contemporaines à l’article permettent de situer les événements quelques 70 ans après les faits. Malheureusement, l’angle retenu est exclusivement britannique et ne fait que suggérer le dispositif adverse dans un texte très narratif et peu analytique. Intéressant donc, mais sans plus…
Retour donc aux premières pages du numéro. Illustré de photos de vétérans, le premier article présente quelques témoignages de l’occupation d’Argentan vue par les Allemands.
Sommaire :
Tristan RONDEAU, Sous l’œil de l’occupant, Argentan à l’heure allemande (1942-1944), in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de dix pages sur Argentan durant l’Occupation, pendant la bataille de Normandie jusqu’à la Libération, comprenant des clichés pris par des vétérans de la SS-Panzergrenadier-Division à Noël 1942, de la schwere SS-Panzer-Abteilung 102 début 1944, de la leichte Eisenbahn-Transportschutz-Flak-Abteilung 957 dépendant du Flak-Regiment 157 – Photos.
Jean-Charles STASI, De Douala à Ouistreham, l’odyssée d’Alexandre Lofi jusqu’au Jour-J, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de seize pages sur le parcours d’Alexandre LOFI qui participe au Débarquement avec le No. 4 Commando sur Sword Beach et remplace Philippe KIEFFER blessé qui doit être évacué – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque, profils couleurs.
Frédéric DEPRUN, Flakkolonne, souvenirs d’un Kradmelder, Calais, Evrecy, Cagny, avril-juillet 1944, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de vingt-six pages sur les unités de défense antiaérienne allemandes (Flak) en Normandie en particulier à travers le témoignage d’un vétéran de la Heeres-Flak-Artillerie-Abteilung 291 qui se retrouve dans le Flak-Sturm-Regiment 2 du III. Flak-Korps qui intervient à Cagny lors de l’opération Goodwood – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque, ordres de bataille.
Stéphane JACQUET, 31 juillet 1944, le 7 Hampshire et les Sherwood Rangers libèrent Cahagnes, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de 21 pages sur les combats pour Cahagnes entre la 43rd (Wessex) Infantry Division et la 326. Infanterie-Division lors de l’opération Bluecoat – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque.
Miguel BEUVIER, L’incroyable renaissance du char Montereau (2ème partie), in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de cinq pages sur la restauration du Medium Tank M4A2 Sherman de la 2ème Division Blindée (DB) détruit dans la forêt d’Ecouves – Photos.
Jean-Bernard FRAPPE, I./Schnell-Kampf-Geschwader, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de dix pages sur l’engagement de la I./Schnell-Kampf-Geschwader 10 dans les opérations aériennes en Normandie – Photos, profils couleurs.
Georges BERNAGE, Fred Zilles dans la bataille de Normandie, in Normandie 1944 Magazine n°17 (Heimdal, 2015) : article de six pages présentant quelques clichés d’un vétéran de la 8th US Infantry Division en Normandie – Photos.
Boutique :
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Militaria Hors-Série n°92 (Histoire & Collections, octobre / novembre / décembre 2014)
Dans son numéro hors-série n°92, Militaria Magazine revient sur la bataille de Normandie au travers de l’engagement du III. Flak-Korps. C’est l’occasion de revenir sur les opérations aériennes alliées et surtout sur les moyens mis en place par les Allemands pour contrecarrer l’omniprésence des avions adverses. Premier constat, la Flak intervient principalement dans son rôle premier, c’est-à-dire dans la défense antiaérienne. L’engagement des unités de Flak lors de l’Opération « Goodwood » est plutôt une exception qui révèle cependant la polyvalence des pièces antiaériennes allemandes et de leurs servants. Second constat, l’activité de la Flak est loin d’être négligeable puisque les pertes alliées en avions sont loin d’être négligeables, même si la seule activité des canons antiaériens ne peut assurer seule une bulle de protection au-dessus des unités allemandes engagées au sol. Même au-dessus de la poche de Falaise ou de la Seine, les aviateurs alliés font face à une opposition dangereuse en provenance du sol. Le dernier chapitre cherche ainsi à donner une vision de la Flak ressentie par ses adversaires. Troisième constat, plus surprenant, la chaîne logistique du III. Flak-Korps est épargnée puisqu’il dispose tout au long de la bataille des moyens nécessaires à ses opérations.
Ce numéro repose essentiellement sur le témoignage laissé après-guerre par le commandant du III. Flak-Korps auprès des services historiques américains. Il manque par conséquent de faits et de chiffres. Trop souvent, l’étude doit se contenter de formulations générales et vagues… Dommage !
L’iconographie est issue des archives officielles. Les profils couleurs signés Eric SCHWARTZ sont particulièrement intéressants et ne se contentent pas des seuls canons engagés par le III. Flak-Korps mais abordent plus globalement les matériels mis en œuvre par les Allemands au cours de la guerre pour contrer la domination aérienne alliée comme les Flakpanzer. Tous les profils ne concernent pas uniquement l’été 1944 et la bataille de Normandie. Il est cependant dommage de ne pas s’être davantage intéressé aux véhicules de servitude, aux organigrammes et aux dotations des unités de Flak en Normandie.
A noter également que les premières pages du numéro reviennent sur la création du concept de Flak-Korps et l’engagement du I. Flak-Korps en France en mai et juin 1940.
Collections : 1ère Guerre mondiale – 2ème Guerre mondiale – Après 1945
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http://www.3945km.com propose en toute indépendance de recenser des publications couvrant un siècle d’histoire militaire, du début du XXème siècle aux conflits contemporains en mettant en avant notamment les travaux en langue française. Bien entendu, il n’y a pas de prétention à être exhaustif, mais simplement de proposer des pistes bibliographiques à ceux qui portent un intérêt sur un sujet particulier.
La Seconde Guerre mondiale est un tournant majeur dans l’histoire du monde, que ce soit en Europe ou en Asie. La dimension intercontinentale est essentiellement vraie pour les Etats-Unis qui se battent en Europe pour y prendre physiquement et culturellement pied ainsi qu’en Asie et dans le Pacifique. Les conflits qui vont germer après 1945 sont issus des conséquences du conflit. Durablement, les armées sont marquées par l’évolution des technologies, des doctrines et des mentalités de la guerre. L’apparition de l’atome, tout comme la décolonisation et l’apparition du terrorisme sont les héritiers de la guerre. De même, la Seconde Guerre mondiale n’a pas été spontanée. Elle résulte, que ce soit en Europe, dans le Pacifique et en Asie d’influences issues du début du XXème siècle. La conjonction d’intérêts idéologiques et politiques, le calendrier propre des protagonistes, le développement des moyens de transport et de communication vont donner l’impression d’une certaine unité de temps à défaut de lieu.
Militaria Magazine Hors-Série est une revue trimestrielle, déclinaison du mensuel Militaria, qui approfondit un sujet particulier de la Seconde Guerre mondiale en proposant un texte relativement généraliste illustré de photos puisées dans les archives officielles. Jusqu’à la généralisation du concept, Militaria Magazine Hors-Série est l’une des revues à avoir introduit la présence systématique de nombreux profils couleurs en lien avec le sujet traité.
Ligne de Front n°52 (Caraktère, 2014)
Il est parfois bon de rappeler que le résultat d’une guerre n’est pas que la conséquence d’une seule stratégie militaire et politique ou d’une succession d’engagements. La mobilisation du potentiel économique (et plus particulièrement industriel) et humain sont deux conditions essentielles notamment dans l’optique de conflits longs et totaux comme l’ont été les deux guerres mondiales. Ce numéro en donne deux exemples. Le premier concerne la mobilisation de l’industrie d’armement du III. Reich. Tout le monde ou presque connaît la progression spectaculaire des chiffres de production dans la deuxième partie du conflit. Pourtant, l’une des causes évidentes de la défaite allemande réside dans son impréparation économique, des choix matériels et industriels hasardeux. La technologie sans la production n’est rien. Et paradoxalement, la Wehrmacht a connu ses plus grands succès militaires quand son industrie était balbutiante. Les excellentes synthèses chiffrées données dans l’article sont évidentes : le Reich atteint son plein potentiel industriel en 1943 et 1944 quand la guerre est déjà perdue. Il manque malheureusement une facette à ces chiffres : celles des pertes. Car si l’industrie participe à l’expansion du potentiel militaire jusqu’en 1941, elle ne réussit pas à combler les pertes qui s’accumulent dès 1942 et qui cumulées à la multiplication des théâtres d’opérations conduisent à une défaite inéluctable malgré quelques coups défensifs et un mordant jusqu’au bout.
Le second exemple concerne la mobilisation humaine française au cours de la Première Guerre mondiale. Les chiffres donnent la mesure de l’effort accompli et du sacrifice consenti. Ils expliquent aussi en partie le poids qu’aura à supporter le pays pour s’occuper des blessés et le contrecoup moral qui touchera ensuite la France pour des années, voire plus…
Pour commémorer les 70 ans de l’opération « Market-Garden » ce numéro propose une vision allemande de la bataille d’Arnhem. C’est l’occasion de comprendre pourquoi il est fondamental pour les Allemands de reprendre le contrôle du pont d’Arnhem afin de convoyer renforts et ravitaillement vers Nimègue.
Deux études étudient plus spécifiquement deux batailles dont l’une a eu lieu et l’autre n’aura jamais lieu. La première décrit les affrontements autour de Gomel que la Panzergruppe Guderian, devant la résistance acharnée de l’Armée Rouge à Smolensk et à Yelnia, glisse vers le Sud et rend possible le futur encerclement gigantesque autour de Kiev. Malgré une nouvelle victoire, les germes de la défaite allemande à l’Est apparaissent… La seconde compare les plans d’invasion américains et de défense nippons du Japon. Le largage des bombes atomiques précipitera de toute façon la fin de conflit et résumera l’invasion du Japon à un cas d’école dont les hypothèses de pertes des deux côtés ne pourront heureusement jamais être vérifiées…
Côté systèmes d’armes, ce numéro passe en revue les “Nebelwerfer” allemands avec un très bel organigramme théorique dessiné véhicule par véhicule.
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Automne 1944, échec allié ou redressement allemand ? (Batailles & Blindés hors-série n°25, Batailles n°66)
La bataille de Normandie débouche en août 1944 sur une claire victoire alliée. Le front allemand est percé et la Wehrmacht condamnée à abandonner les conquêtes du printemps 1940. Alors que les Allemands sont dans l’impossibilité d’offrir une résistance organisée et d’être en capacité de reprendre l’initiative, le mois de septembre voit tous les espoirs alliés de terminer la guerre avant Noël s’envoler.
Sur le front Ouest, le second semestre 1944 se déroule en quatre étapes :
- La victoire alliée en Normandie
- L’enlisement allié
- La consolidation des positions des deux camps
- La contre-offensive allemande dans les Ardennes et en Alsace
La question est donc ouverte : s’agit-il d’un échec allié ou d’un spectaculaire redressement allemand ?
Deux numéros viennent alimenter la réflexion. Le numéro 66 du magazine Batailles se penche plutôt sur la réaction allemande et la capacité du III. Reich à rétablir une situation qui pouvait paraître désespérée. De son côté hors-série numéro 25 de la revue Batailles & Blindés analyse la succession des erreurs que commettent les Alliés.
La poche de Falaise marque d’un côté la fin de la bataille de Normandie pour les Allemands mais aussi le début des décisions erronées alliées. Même en laissant un matériel important et plusieurs milliers de prisonniers, les Allemands préservent l’essentiel. Le franchissement de la Seine et le repli du Sud de la France sont deux succès défensifs à mettre au crédit allemand. La problématique est la même : comment sauver ce qui peut l’être et ramener le maximum de troupes sur les frontières du Reich à défaut d’être capable de mettre en place des lignes de défense intermédiaires.
L’exploitation du succès normand est clairement un échec allié. Si les moyens militaires sont là, la logistique n’est pas suffisante, même si elle est colossale, pour alimenter correctement tous les axes de progression : Bretagne, Nord, Ouest… Des choix sont à faire, et seuls des compromis verront le jour pour des questions essentiellement politiques et relationnelles au sein des Alliés. Les Américains sont stoppés en Lorraine et les Alliés tenus en échec en Hollande.
En fait, c’est l’addition de petits événements qui s’accumulent et qui conduisent à l’impossibilité alliée de terminer la guerre avant Noël :
- L’impossibilité alliée de boucler hermétiquement la poche de Falaise
- Le succès des replis allemands par la Seine et du Sud de la France
- Le blocage des principaux ports français avec l’établissement de forteresses qui détournent des unités alliées et empêchent la multiplication des points de ravitaillement sur les côtes
- L’incapacité alliée à encercler la 15. Armee et à s’emparer de l’embouchure de l’Escaut pour se servir d’Anvers dont les installations portuaires sont pourtant capturées intactes
- L’inadéquation des plans opérationnels américains en Lorraine
- L’opération aéroportée « Market-Garden » mal conçue, sur un terrain inapproprié
- Le maintien de la cohérence tactique des unités allemandes rodée par des années de guerre et de situations acrobatiques, sans oublier une discipline de fer et une éducation idéologique relayées par une propagande omniprésente
Comme le souligne John MOSIER dans son livre Le mythe du Blitzkrieg, les Alliés répètent les mêmes erreurs que les Allemands en Hollande en 1940 ou pendant la Première Guerre mondiale face à des unités relativement faibles mais bien installées dans des fortifications rustiques comme à Metz.
En fait, l’analyse comparée des erreurs alliées et des mesures de redressement allemand démontre que comme souvent, celui qui gagne au final est celui qui fait le moins d’erreurs. Cela dit, le déséquilibre stratégique et des forces est tel, qu’une défaite alliée et une victoire du III. Reich étaient impossibles sauf à imaginer une succession de décisions désastreuses d’un côté et un sans-faute de l’autre. Les conséquences de l’automne 1944 ne se ressentent pas immédiatement mais sur le seconde moitié du XXème siècle avec l’abandon de toute l’Europe de l’Est au profit de l’URSS… Et la Guerre froide qui en résulte.
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2e Guerre Mondiale thématique n°35 (Mars & Clio, 2014)
A l’occasion du 70ème anniversaire du Débarquement et de la bataille de Normandie, le magazine 2e Guerre Mondiale des Editions Mars & Clio propose un numéro hors-série consacré aux chances de succès des Allemands de rejeter les Alliés. Ecrit par Benoît RONDEAU, auteur d’un livre sur le débarquement vécu par les Allemands paru en 2014 (voir son interview), ce numéro est divisé en cinq articles.
Le premier analyse ce qui se passe le 6 et 7 juin 1944 du côté des forces allemandes où finalement tout va travers. Les plans prévus sont inapplicables, les rares renforts disponibles à proximité immédiate des plages du débarquement sont gaspillés, le commandement complètement désorganisé et est incapable de percevoir correctement les faits tant au niveau local que dans leur globalité. Lire la suite “2e Guerre Mondiale thématique n°35 (Mars & Clio, 2014)”
Militaria hors-série n°91 (Editions Histoire & Collections, juillet / août / septembre 2014)
**** Excellent / *** Très bien / ** Bien / * Moyen / x A éviter
A l’occasion du 70ème anniversaire du Débarquement en Normandie, le magazine Militaria des Editions Histoire & Collections propose un second numéro hors-série consacré au Mur de l’Atlantique. Après s’être intéressé à sa genèse et à sa construction, il s’agit ici d’analyser les combats entre la flotte alliée et les batteries allemandes.
La lecture de ces pages montre que si le Mur de l’Atlantique n’a pas arrêté le Débarquement, il a en tout cas obligé les Alliés à déployer des efforts exceptionnels comme le montre l’article sur le développement de chars spéciaux, notamment au sein de la 79th Armoured Division pour venir à bout des obstacles de plage.
Autre enseignement tiré de ce numéro, les batteries et les bunkers ont très bien résisté au bombardement aérien et naval. Les coups au but ont plutôt été rares. En fait, c’est le système de défense allemand qui se trouve complètement désorganisé. Les communications sont anéanties et le l’absence de tout moyen de détection explique finalement le score presque vierge des canonniers sur la flotte alliée pourtant à portée de tir et fournissant un nombre de cibles gigantesque.
Le Mur de l’Atlantique a montré quelques qualités avec notamment la protection de ses principaux ouvrages. Mais la faible densité des défenses rapprochées, sachant que l’arrivée dans les premières heures de tout renfort est impossible du fait de la maîtrise aérienne allée, leur vulnérabilité aux bombes et obus, le recours important aux moyens de communication filaires par définition plus vulnérables, expliquent finalement son échec et la faible résistance rencontrée par les Alliés à l’aube du 6 juin à l’exception notable d’Omaha Beach.
Ce numéro est donc intéressant, même si très classique dans sa conception et parfois un peu brouillon. Il faut regretter de nombreuses erreurs typographiques (mots coupés en leur milieu), ce qui est assez pénible compte tenu du prix du numéro.
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Trucks & Tanks Magazine n°44 (Editions Caraktère, juillet / août 2014)
**** Excellent / *** Très bien / ** Bien / * Moyen / x A éviter
Malgré un sommaire faisant la part belle à l’un des best-sellers des publications dédiées à la Seconde Guerre mondiale (les chars lourds du III. Reich), ce numéro de Trucks & Tanks Magazine des Editions Caraktère poursuit une mue progressive en proposant des sujets de plus en plus contemporains ou postérieurs à 1945.
C’est ainsi que le comparatif qui oppose deux blindés adverses met aux prises cette fois-ci deux chars de la guerre Iran-Irak des années 80, un article présente deux chars aéroportés soviétiques, un autre relate l’histoire des SEAL américains et que le futur est déjà là avec les projets de robots blindés américains.
La Seconde Guerre mondiale est cependant toujours bien présente, et le camp « germanique » aussi. Le gros dossier présente tous les projets de chars lourds de la Panzerwaffe avec une très intéressante frise chronologique des projets et des chars fabriqués en série année par année.
Forcée de procéder à des expédients pour compenser ses carences de matériels, la Wehrmacht est passée maître dans la réutilisation du matériel pris à l’ennemi. Si l’usage des matériels capturés à l’Ouest en 1940 et en URSS est assez connu, les Allemands ont aussi su retourner contre les précédents propriétaires des engins d’origine anglaise ou américaine.
Face à la domination aérienne alliée, les troupes allemandes mettent également en œuvre tout un arsenal de défense antiaérienne. Une étude particulièrement précise présente les SdKfz 7/1 et 7/2 sur lesquels sont montés des canons de Flak.
Particulièrement original, un article présente le projet d’un petit char lourd de reconnaissance allemand sur châssis inspiré du T-34 et affichant des lignes similaires au PzKpfw V Panther.
Ce numéro de TnT ne sacrifie pas à la mode du 70ème anniversaire du Débarquement en Normandie, mais présente cependant la ligne des LVT (Landing Vehicles Tracked) américains utilisés lors des opérations de débarquement dans le Pacifique.
En conclusion, il s’agit d’un numéro équilibré entre thèmes classiques et originaux. La mise en page et l’iconographie est toujours de très bonne qualité.
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Normandie 1944 US Army Magazine n°3 (Editions Heimdal, juin / juillet / août 2014)
**** Excellent / *** Très bien / ** Bien / * Moyen / x A éviter
Ce troisième numéro de la déclinaison US Army du trimestriel Normandie 1944 comprend une sélection d’anecdotes des soldats de la 101st US Airborne Division « Screaming Eagles » de leur formation initiale aux Etats-Unis, de leur séjour en Angleterre et de leurs premières heures dans la tête de pont aéroportée américaine le 6 juin 1944.
Ce numéro est original car il permet de revivre la montée en puissance de cette division et son engagement en Normandie à travers les yeux et le quotidien de ses hommes. C’est une approche humaine et apporte un éclairage relativement inédit. L’iconographie reste assez classique, les cartes sont puisées dans les archives des services historiques américains et les parutions précédentes des Editions Heimdal.
Quelques pages sont également consacrées aux photos personnelles d’un radio de la 29th US Infantry Division. Si les maisons d’éditions ont désormais pris l’habitude de publier de nombreux clichés issus des vétérans allemands, il est encore assez rare de voir des photos prises par les témoins de l’époque alliés. Les textes qui concernent les Américains et Britanniques sont encore essentiellement accompagnés de photos d’archives officielles.
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