La capacité du III. Reich à attirer et à agglomérer des contingents de différents pays pour l’appuyer dans sa “croisade contre le bolchevisme” n’est pas le moindre paradoxe de la Seconde Guerre mondiale. Un régime et une idéologie se basant sur la supériorité de la race, ou de la culture, recourent à des volontaires qui pour certains sont pour le moins éloignés de ses dogmes.
La Waffen-SS intègre ensuite ces différents contingents et en lève d’autre pour représenter in fine une armée transnationale dans laquelle les unités à recrutement uniquement allemand deviennent minoritaires. Les volontaires ne représentent pas non des centaines de milliers – exception faite des prisonniers issus de l’Armée Rouge. Mais la diversité des origines étonne et détonne.
Ligne de Front propose de passer en revue ces légions levées dans un premier temps pour participer à la croisade contre l’URSS et son régime politique. Comme le rappelle l’éditorial avec justesse, cette croisade se transforme peu à peu en défense de l’Europe face aux hordes de l’Armée Rouge. La bataille de Berlin symbolise le final apocalyptique de cette mutation où le dernier carré de la capitale du Reich est défendu par les reliquats de nombre de ces contingents étrangers qui portent alors un autre uniforme que celui de leur nation d’origine dans un combat sans espoir. Lire la suite “Ligne de Front hors-série n°36 (Caraktère, 2019)”