Victoire ou défaite ? Comme l’affrontement du Corps de Cavalerie à Hannut/Gembloux, celui de Stonne cultive l’ambiguïté. Pris isolément, les deux sont un rayon de soleil parmi la succession de désastres de mai 1940. Au point d’en être presque transformés en victoires tricolores. L’intention primaire est louable, il s’agit de réhabiliter les combattants et d’honorer leur courage et leur sacrifice. En effet, une armée vaincue n’est pas obligatoirement une armée de lâches. Pourtant, malgré tout le mérite qui revient aux hommes qui écrivent ces pages épiques, il n’en reste pas moins que ces épisodes durant lesquelles l’armée allemande n’apparaît pas comme insolemment triomphante sont autant d’opportunités manquées d’inverser le cours des choses.
La bataille de Stonne (Perrin, 2010)
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