Battle for Kursk, The Tigers are Burning, 1943 (RBM Studio C3i Magazine, 2020)

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Présentation

Intégré dans C3i Magazine n°34, Battle for Kursk, The Tigers are Burning, 1943 simule les opérations en URSS qui suivent la reprise de Kharkov (Kharkiv) par le SS-Panzer-Korps en mars 1943 à la fin novembre 1943 sur le territoire compris entre Vitebsk / Moscou au Nord, d’Odessa à la mer d’Azov et au Donets au Sud. Il se situe à l’échelle opérationnelle au niveau des armées pour les Soviétiques et des corps d’armées pour les Allemands.

Cet espace géographique et temporel permet ainsi de couvrir l’opération Zitadelle sur Koursk, mais également les opérations Koutouzov, Roumiantsev et Souvorov menées ensuite par l’Armée Rouge qui lui permettent de reprendre Orel, Smolensk, Roslav, Briansk, d’atteindre le Dniepr et de s’emparer de Kiev.

Chaque camp se retrouve face au dilemme stratégique qu habite Soviétiques et Allemands au printemps 1943

La partie se déroule en quatre tours préliminaires et huit principaux, la bascule entre les deux types représentant le 5 juillet 1943, date du déclenchement de l’opération Zitadelle. Les règles sont identiques, mais les capacités de combat des unités peuvent être dégradées et surtout, l’échelle de temps n’est pas tout à fait la même. De fait, les joueurs utilisent les quatre premiers tours pour définir leur stratégie, créer les conditions nécessaires à leurs projets et positionner leurs unités en conséquence. Il n’y a donc pas de déterminisme historique, puisque le joueur allemand peut choisir d’exercer son point d’effort ailleurs que sur le saillant de Koursk ou décider d’une posture dans laquelle il cède l’initiative à son adversaire.

Les deux camps se retrouvent dans tous les cas confrontés aux dilemmes rencontrés par les états-majors respectifs à l’issue de la phase qui débute avec l’opération Uranus aboutissant à l’encerclement de la 6. Armee à Stalingrad et la contre-offensive de von MANSTEIN sur Kharkov (Kharkiv) et Belgorod qui sauve le front allemand d’un effondrement total. Pour comprendre cette situation, il est utile de lire ou relire Koursk, 1943 de Roman TÖPPEL pour bien s’imprégner des enjeux historique du moment…

Les joueurs peuvent cependant choisir de coller à la réalité historique en faisant abstraction des quatre tours préliminaires et en choisissant le placement initial à l’image de ce qu’il est au matin du 5 juillet 1943.

Ordonnancement original des phases

Conçu par Trevor BENDER, ce jeu inaugure officiellement la C3i Combined Arms Series et s’inspire des mécanismes de Battle for Moscow paru dans C3i Magazine n°24.

Le nombre réduit de pions (cent quatorze seulement) et la relative simplicité du système de jeu qui reste séquentiel avec une suite de phases qui enchainent mouvements stratégiques sur rail ou pour les blindés, combats et mouvements pour l’ensemble des unités. Cet ordre est particulièrement original car quelque peu inversé avec celui habituellement trouvé dans les jeux qui enchainent plus traditionnellement mouvements, combats et exploitation pour les forces blindées et motorisées à l’image par exemple de Fortress Europa.

Tout est question de posture…

Outre son objectif stratégique, chaque joueur définit sa posture (pause, repositionnement, déploiement, Engagement) pour le tour sans connaître quelle est celle de son adversaire. Tout changement doit être progressif, même s’il existe une possibilité de réagir en urgence en cas de pause alors que l’adversaire choisit d’engager.

Battle for Kursk, The Tigers Are Burning, 1943 réussit à proposer un jeu accessible, jouable en un laps de temps correct et illustrant les enjeux du moment pour les deux camps. Ses mécanismes permettent de varier les situations en fonction des options sélectionnées par les joueurs qui peuvent choisir ou pas de coller aux choix historiques des protagonistes.

Thèmes abordés