La 5ème Division d’Infanterie Coloniale (DIC) est une division d’infanterie française de la Seconde Guerre mondiale. durant la Drôle de guerre, elle stationne en Haute-Savoie pour intervenir si besoin en Suisse. Elle est transférée sur la Somme pour reconstituer un front (Ligne Weygand) après la percée allemande de la Meuse à la Manche (opération Fall Gelb). Dans la nuit du 4 au 5 juin 1940, elle commence à relever la 3ème Division Légère de Cavalerie (DLC). A peine arrivée, elle subit de plein fouet le déclenchement de l’opération Fall Rot qui ouvre la seconde partie de la bataille de France.
Ses éléments subissent les assauts de la 2. Infanterie-Division (mot.), de la 7. Panzer-Division et de la 46. Infanterie-Division tandis que la 5. Panzer-Division perce à sa gauche. Si certains de ses points d’appui résistent toute la journée du 5 juin 1940 (Hangest-sur-Somme) voire encore le 6 juin 1940 (Longpré-les-Corps-Saints, Condé-Folie), elle est obligée de se replier après avoir subi d’importantes pertes et du fait de la progression allemande.
Ses tirailleurs sénégalais sont victimes de nombreux assassinats, massacres et crimes de guerre de la part des Allemands. Ils sont également utilisés dans des mises en scène au château de Quesnoy-sur Airaines organisées pour les actualités allemandes cherchant à valoriser la puissance allemande et l’effondrement français.
Bibliographie :
Thierry CHION, Massacrés ! Le triste sort des soldats africains et indochinois en Picardie et Normandie (Les Choucas, 2020) : livre de plus de deux cent pages sur les crimes de guerre de la Wehrmacht durant la bataille de France contre les unités coloniales françaises engagées durant les combats d’Aubigny (4ème Division d’Infanterie Coloniale versus 13. Infanterie-Division (mot.)), de Condé-Folie / Hangest-sur-Somme / Quesnoy-sur-Airaines / Longpré-les-Corps-Saints (5ème Division d’Infanterie Coloniale versus 7. Panzer-Division), de Crouy-Saint-Pierre (5ème Division d’Infanterie Coloniale versus 46. Infanterie-Division), d’Airaines (5ème Division d’Infanterie Coloniale versus 2. Infanterie-Division (mot.) qui prend la suite de la 7. Panzer-Division et où le capitaine Charles N’TCHORERE prisonnier est abattu d’une balle dans la tête par un officier allemand), d’Erquinvillers (4ème Division d’Infanterie Coloniale versus Infanterie-Regiment (mot.) Groβdeutschland), de Dromesnil (5ème Division d’Infanterie Coloniale versus 5. Panzer-Division), de Vernon (5ème Division d’Infanterie Coloniale versus 46. Infanterie-Division), de Saint-Sauveur-le-Vicomte (27ème RICMS rattaché à la 28ème Division d’Infanterie Alpine versus 7. Panzer-Division) – Texte, cartes, photos.
Jean-Yves MARY, Mémorial de la bataille de France, volume 3 (Heimdal, 2017)
Jean-Yves MARY, Le carrousel des Panzers, volume 2 (Heimdal, 2011)
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