Divisions aéroportées allemandes

Publicités

Historique

Les deux premières divisions allemandes à vocation aéroportée sont issues d’origines différentes. La 7. Flieger-Division est issue de la Luftwaffe et voit le jour le 1er septembre 1938 sous les ordres de Kurt STUDENT. La 22. Luftlande-Division est en fait la 22. Infanterie-Division transformée pour être aérotransportée. Un largage massif de parachutistes est prévu sur les Sudètes (opération Fall Grün), mais les accords de Munich permettent d’atteindre les objectifs politiques sans recourir à la force militaire.

Ces unités sont engagées classiquement lors de l’invasion de la Pologne. C’est lors de l’opération Weserübung contre le Danemark et la Norvège et plus encore lors de l’opération Fall Gelb en Hollande et en Belgique que ces unités sont employées pour la première fois au combat comme unités aéroportées.

La 7. Flieger-Division est employée en Grèce puis en Crète. Mais les pertes consenties sont telles que l’utilisation massive de troupes aéroportées est remise en question. La 7. Flieger-Division est ainsi utilisée comme unité classique d’infanterie en URSS. La 2. Fallschirmjäger-Division est mise sur pied le 13 février 1943 autour des revenants de la Fallschirm-Sturm-Brigade Ramcke. Le 1er mai 1943, la 7. Flieger-Division est renommée 1. Fallschirmjäger-Division puis pour l’Italie où ses élément sont parachutés à Catane et Primosole (opération Fustian). La 2. Fallschirmjäger-Division part également pour l’Italie et certains de ses éléments participent à la libération de Benito MUSSOLINI au Gran Sasso sous la houlette d’Otto SKORZENY. La 3. Fallschirmjäger-Division voit le jour en octobre 1943. Le 5 novembre 1943, c’est au tour de la 4. Fallschirmjäger-Division d’être mise sur pied. Avec la 1. Fallschirmjäger-Division, elle forme le I. Fallschirm-Korps.

En mars 1944, la mise sur pied de la 5. Fallschirmjäger-Division permet de créer le II. Fallschirm-Korps qui combat en Normandie. La 6. Fallschirmjäger-Division commence sa formation en juin 1944 à l’Ouest. mais le Débarquement allié et la percée de l’opération Cobra l’empêche de finaliser sa constitution avant ses premiers engagements. La débâcle est telle en France que l’armée allemande assemble plusieurs unités de circonstance pour enrayer la progression alliée. C’est le cas de la Fallschirmjäger-Division Erdmann qui intervient en Belgique et en Hollande notamment face à l’opération Market-Garden. Elle est transformée en 7. Fallschirmjäger-Division le 9 octobre 1944. Peu après, le 24 septembre 1944, ordre est donné de constituer deux nouvelles divisions, les 8. Fallschirmjäger-Division et 9. Fallschirmjäger-Division. Les premiers éléments rassemblés sont en fait utilisés pour reconstituer des divisions durement affaiblies par les combats. Elles sont finalement réellement assemblées en décembre 1944 en puisant dans les personnels non navigants de la Luftwaffe. La dernière action aéroportée militaire allemande de la Seconde Guerre mondiale se déroule dans les Ardennes (opération Stössser) sous les ordres de Friedrich von der HEYDTE dans la nuit du 16 au 17 décembre 1944. C’est un échec total.

La situation militaire désastreuse du III. Reich n’empêche pas le création de quatre nouvelles divisions en mars 1945 : 10. Fallschirmjäger-Division, 11. Fallschirmjäger-Division, 20. Fallschirmjäger-Division et 21. Fallschirmjäger-Division. Elles ne parviennent jamais à être réellement constituées et disparaissent aussitôt. En avril 1945 sont détruites dans la poche de la Ruhr les 2. Fallschirmjäger-Division, 3. Fallschirmjäger-Division et 5. Fallschirmjäger-Division. Les 1. Fallschirmjäger-Division et 4. Fallschirmjäger-Division terminent la guerre en Italie où elles se rendent. Toutes les autres succombent en Allemagne.

Bibliographie

Livres

Magazines et périodiques

  • Nicolas PONTIC, Infanterie greift an ! Les divisions d’infanterie allemandes au combat [Ligne de Front hors-série n°47 (Caraktère, 2022)]