Premier jour de l’opération Wacht am Rhein / Herbstnebel, la contre-offensive allemande à l’Ouest dans les Ardennes :
- Opération Greif : Huit équipes de quatre soldats allemands s’infiltrent en étant déguisés en Américains pour tenter de semer le désordre sur les arrières américains
- Monschau : du fait de l’attaque américaine sur Kesternich, l’attaque de la 272. Volksgrenadier-Division est annulée, la 326. Volksgrenadier-Division est de son côté repoussée par les éléments de la 99th US Infantry Division, du 102nd US Cavalry Group et du 612nd US Tank Destroyer Battalion avec un ratio de pertes totalement disproportionné qui l’empêche de repartir à l’assaut dans la journée
- Rocherath-Krinkelt : la 99th US Infantry Division tient en échec la 277. Volksgrenadier-Division qui ne peut s’emparer des bois devant les deux villages alors qu’elle doit ouvrir le chemin à la 12. SS-Panzer-Division
- Hautes Fagnes : le largage de parachutistes sous les ordres de Friedrich von der Heydte ne peut avoir lieu et est repoussé à la nuit du 16 au 17 décembre 1944 (opération Stösser)
- Trouée de Losheim : la 12. Volksgrenadier-Division s’empare de Losheim dès le matin mais bute toute la journée sur des éléments de la 99th US Infantry Division un peu plus loin au carrefour de Losheimgraben, la 5. Fallschirmjäger-Division s’empare de Lanzerath
- La Kampfgruppe Peiper perd du temps à Scheid en montant vers le front faute à un pont détruit lors de la retraite de l’automne et doit être réorientée vers Lanzerath dans les pas de la 5. Fallschirmjäger-Division compte tenu du retard accumulé à Losheimgraben par la 12. Volksgrenadier-Division qui aurait dû lui ouvrir la route
- Schnee Eifel : la 18. Volksgrenadier-Division avance en direction de Saint-Vith au nord du massif, la 62. Volksgrenadier-Division au sud menaçant d’encerclement les positions avancées de la 106th US Infantry Division qui choisit de rester sur place anticipant une arrivée immédiate de la 7th US Armored Division
- Our : face à la 28th US Infantry Division dont les lignes sont particulièrement étirées, la 116. Panzer-Division ne parvient pas à chasser les avants-postes américains sur la rive gauche de la rivière pour atteindre Burg-Reulane, la 560. Volksgrenadier-Division peine également et prépare un pont à Karlborn face à Tintesmuhle, la 2. Panzer-Division prend Marnach uniquement en fin de journée et doit attendre le milieu d’après-midi pour réellement passer ses éléments lourds de l’autre côté de la rivière une fois le pont de Dasburg consolidé, le pont de Gemünd pour la 130. Panzer-Lehr-Division n’est prêt qu’en fin de journée également, le LXXXV. Armee-Korps avance doucement
- Sûre : le LXXX. Armee-Korps éprouve de grandes difficultés à franchir et à s’établir de l’autre de la rivière face aux lignes de la 4th US Infantry Division et à l’artillerie américaine
- Réaction américaine :
- Sur l’ordre du V US Corps contre l’avis de la 1st US Army, la 2nd US Infantry Division suspend de ses opérations offensives autour de Kesternich en direction des barrages de la Roer et sur l’initiative de son commandant Walter ROBERTSON, elle prend ses dispositions pour venir massivement en aide à la 99th US Infantry Division si besoin
- Des éléments de la 1st Infantry Division en repos après ses combats de la forêt de Hürtgen sont envoyés à la lisière des Hautes Fagnes vers Elsenborn
- La 7th US Armored Division située aux Pays-Bas dans le secteur de Venlo reçoit l’ordre de rallier les Ardennes, la 10th US Armored Division est mise en alerte
- Norman COTA, commandant de la 28th US Infantry Division, ordonne de résister coût que coûte et rameute toute ses réserves pour soutenir ses unités le long de l’Our
Si l’attaque allemande surprend totalement les Américains, tant au niveau tactique que stratégique, elle démarre fort mal. Aucune percée n’est réalisée, la progression se limite au maximum à demie-douzaine de kilomètres à l’intérieur des lignes américaines. La situation pourrait sembler comparable à celle qui prévaut à la fin de la première journée de l’opération Cobra. Avec une différence de taille : les défenseurs bénéficient de réserve à proximité du front qui, si elles sont mises en route assez vite, peuvent venir boucher le trou à temps quand les premières lignes céderont sous le poids du nombre.