Loire 1940

Lors de la bataille de France en 1940, la Loire forme la dernière grande barrière naturelle pour s’opposer à l’avancée des troupes allemandes après la Meuse, la Somme et l’Aisne sur lesquelles s’appuie la Ligne Weygand, puis la Seine. Après avoir mis hors de combat la Hollande, la Belgique et le Luxembourg puis liquidé la poche de Dunkerque, les Allemands déclenchent l’opération Fall Rot à partir du 5 juin 1940. En dépit de la résistance des unités française et de plusieurs changements doctrinaux, la Ligne Weygand est percée. Le manque de réserve hypothèque tout espoir de contre-attaque mais également toute possibilité de rétablissement sur un autre cours d’eau.

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Le 9 juin 1940, les 5. Panzer-Division et 7. Panzer-Division sont déjà sur la Seine dans le secteur de Rouen. Le même jour, l’offensive allemande s’étend également sur le front de l’Aisne. Le 10 juin 1940, la Marne est franchie à Château-Thierry.

Le 11 juin 1940, Maxim WEYGAND ordonne un rempli sur une ligne allant de Caen à la Suisse en s’appuyant sur la la Loire de Tours à Cosnes-sur-Loire. Le 14 juin 1940, la 9. Infanterie-Division pénètre dans Paris. Le 15 juin 1940, les pointes avancées allemandes s’approchent déjà de La Charité-sur-Loire. Les 7ème Armée et 6ème Armée sont chargées de défendre le fleuve où rient n’est préparé pour la défense.

Le 16 juin 1940, les premiers ponts sont attaqués par la Luftwaffe et certains sont détruits par les Français. Mais la 33. Infanterie-Division parvient à s’emparer du pont de chemin de fer d’Orléans intact et franchit la Loire dans la foulée.

Le 17 juin 1940, la Loire est également franchie près de La Charité-sur-Loire, Gien et à Châteauneuf-sur-Loire. Le 18 juin 1940, la 44. Infanterie-Division s’empare du pont de Beaugency. Au centre, les unités françaises doivent maintenant se replier sur le Cher.

Le 19 juin 1940, la 32. Infanterie-Division s’empare des ponts intacts à Nantes entraînant un ordre généralisé de repli vers le sud des unités encore en position sur la Loire de Tours à l’Atlantique. A Ingrandes, le pont est détruit à temps mais la 6. Infanterie-Division parvient à franchir le fleuve et à établir une tête de pont. La 11. Infanterie-Division s’empare d’Angers déclarée ville ouverte mais les deux ponts situés juste au sud aux Ponts-de-Cé sont détruits à temps. Cela n’empêche pas les Allemands d’y établir de suite une tête de pont. A Gennes, les deux ponts sont détruits et la tentative de franchissement en force de la 1. Infanterie-Division est repoussée. A Saumur, l’offre de reddition allemande est repoussée et la 1. Kavallerie-Division se regroupe sur la rive nord. Les ponts sont détruits. A Port-Boulet, les tentatives de destruction du pont échouent tandis que la 28. Infanterie-Division traverse la Loire à Amboise.

Le 20 juin 1940, les Allemands s’emparent finalement de Gennes après une matinée de combat. A Saumur, la résistance des Cadets et des élèves de Saint-Maixent est héroïque mais le repli devient la seule issue possible en soirée.

La Loire ne présente alors plus un seul obstacle à l’avance allemande tandis que la délégation française arrive le lendemain à Compiègne pour discuter de la l’armistice

La Loire joue à nouveau un rôle militaire en 1944. Ses points de passage représentent un objectif essentiel pour l’aviation alliée afin d’isoler la Normandie.

Bibliographie :