Décidément, le conflit en Ukraine ne fait pas que chambouler les équilibres et les orientations géopolitiques, énergétiques ou économiques ! Ainsi, Trucks & Tanks Magazine renoue bel et bien pour le moment avec ses basiques sur les matériels terrestres. Le bon vieux char retrouve donc de ses couleurs… et la Seconde Guerre mondiale abandonne la majorité absolue en termes de pagination. D’ailleurs, l’article le plus long n’est pas tout à fait celui qui fait la couverture, mais celui du petit encart à droit du logo titre.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie se taille donc la part du lion, dans le prolongement du numéro précédent. Alors que les Occidentaux livrent certains de leurs armements aux Ukrainiens, ceux-ci vont pouvoir les mettre en œuvre contre des adversaires pour lesquels leurs concepteurs les ont pensés dans le contexte de la Guerre froide. A noter également une première tentative d’analyse de l’engagement du M142 HIMARS au combat, mais qui se heurte malheureusement à l’absence de sources fiables. Alors que beaucoup découvrent ce matériel, ce n’est cependant pas son baptême du feu. Il serait peut-être bien de plonger plus régulièrement sur les engagements américains en Irak, Afghanistan, Syrie…
Pour les puristes, Camille VARGAS se fend de deux pages pour rappeler ce qu’est en char. Un rubrique technique qui rappelle en effet celle qui avait droit de citer au début du magazine et qui mériterait de se pérenniser à nouveau.
Côté Seconde Guerre mondiale, l’un des principaux articles revient sur la guerre du désert et la course à l’armement que s’y livrent les belligérants allemands, britanniques et italiens. Un peu d’infographie n’aurait pas fait de mal pour visualiser les nombres alors que le contenu risque de laisser de marbre les afficionados du sujet malgré sa qualité.
On notera également un court article d’actualité sur les chars iraniens. Espérons que dans la même logique, les chars et plus globalement les matériels terrestres chinois fassent acte d’une plus grande présence au sein de ce beau magazine qui renoue, grâce au conflit russo-ukrainien, avec son ADN… en version “augmentée” d’un point de vue spectre chronologique !
