Bien qu’en baisse continue, le marché des publications relatives à la Seconde Guerre mondiale continue d’être l’un des plus florissants du rayon Histoire, en librairie ou en ligne. Il n’y a qu’à regarder les ouvrages parmi les plus vendus pour s’en rendre compte, même si les volumes n’atteignent plus les scores obtenus dans les années 1960 ou 1970. Rares sont désormais les livres sur le sujet qui monopolisent la tête du classement.
Dans les continuité des années précédentes, le marché ne cesse cependant d’évoluer et de subir de nombreux chocs.
Malgré un contexte géopolitique pour le moins animé et un environnement économique de nouveau secoué alors que la page de la crise sanitaire n’est pas encore totalement terminée, point de catastrophe en 2022 avec la disparition d’un éditeur ou d’un titre, même si l’équilibre semble parfois très précaire…
Bilan 2022
Impact du conflit russo-ukrainien
Du jamais vu en Europe depuis 1945
Après des mois et des semaines de tension grandissante, la Russie ouvre une nouvelle page de son conflit avec l’Ukraine en lançant une invasion militaire à grande échelle. Ce qui ne doit être initialement qu’une opération spéciale rondement menée et de courte durée, se transforme en une véritable guerre digne du XXème siècle : conflit de haute intensité, mobilisation générale ou partielle des civils, économies de guerre, risques de contagion internationale… Mais la mise au pas de l’Ukraine en 2022 ne se déroule pas du tout comme celle de Budapest en Hongrie en 1956…
Masse de chars en action, tranchées, barrages d’artillerie, champs de mines, villes transformées en ruines, grands navires coulés au combat, prisonniers et victimes militaires ou civiles qui se comptent en dizaine de milliers, alertes aériennes : l’Europe renoue bel et bien avec les “grandes guerres” interétatiques qui jalonnent son existence. Du jamais vu depuis 1945, même dans l’ex-Yougoslavie.
Détournement massif de lecteurs
Bref, ce qui n’est pour beaucoup que des images de livres d’histoire ou de films de guerre devient subitement une actualité. Tout amateur de la “res militaris” reste collé incrédule à son écran à suivre l’avancée russe, les contre-attaques ukrainiennes, la guerre de position. L’abondance et la disponibilité des flux photos et vidéos en provenance directe des zones de combat attirent de longues semaines durant tous les regards et toutes les attentions au point de délaisser les autres habituels supports. Du fait de l’intensité des combats, l’actualité se rapproche plus de la Seconde Guerre mondiale que de l’ambiance plus feutrée et secrète de la Guerre froide…
Comment réagir ?
Un révélateur
Rares sont les rédactions à avoir trouvé immédiatement le bon compromis entre Histoire et actualité ukrainienne. Du jour au lendemain, maints sommaires deviennent sans odeur, ni saveur. Pire (ou heureusement), certains sujets, véritables vaches à lait du secteur, deviennent incongrus, voire révèlent les limites atteintes quand il s’agit de faire du simple réemballage de sujets maintes fois traités en omettant parfois les avancées de l’historiographie intervenues.
Rififi dans les salles de rédaction
Sans compter certains auteurs qui peuvent avoir des opinions particulièrement tranchées sur le conflit et les rendent publiques. A la vue de quelques commentaires et noms d’oiseau échangés sur les réseaux (c’est parfois assez édifiant), on se demande bien comment ils peuvent dès lors se côtoyer dans les rédactions, même en distanciel. Publier un article ou un livre de l’un d’entre eux peut s’avérer un exercice délicat, exposant l’éditeur à la vindicte de l’un ou l’autre camp. Il faut dire que, sans faire heureusement de généralité, certains ont la main lourde sur clavier…
Ces bisbilles ne font que rajouter à certaines rivalités avec le retour quasi éternel entre l’école des historiens chercheurs dûment estampillés par l’université et ceux qui ne bénéficient pas de ce précieux statut. Avec à la clef quelques règlements de compte par recension interposée, omission d’ouvrages dans les bibliographies et les sources, etc.
Toujours dommage alors que le secteur devrait plutôt se serrer les coudes, reconnaître la diversité des approches et entretenir une saine concurrence par le biais de l’innovation et de la qualité. Sachant qu’en général, il n’y a nul besoin de dézinguer les autres pour se faire apprécier et être reconnu.
Réponses variées…
Face à la guerre en Ukraine, chaque périodique tente en fait de réagir en fonction de ses moyens et de sa ligne éditoriale.
Certains optent pour ne rien changer, ou uniquement à la marge. Ainsi, Batailles tente juste un effet de manche avec un article sur les chars soviétiques dans le Donbass avant de reprendre aussitôt une ligne éditoriale décorrélée du conflit. Les périodiques se situant sur des niches de marché comme Normandie 1944 Magazine, GBM et Mook 1944 “peuvent globalement échapper échappent à ce questionnement, sauf éventuellement dans les éditoriaux.
Il faut dire que d’autres titres tentent de s’engouffrer dans la brèche. Surfant sur la suite d’une série d’articles commencés avec le 80ème anniversaire du déclenchement de l’opération Barbarossa, 39/45 Magazine exploite à fond le filon en consacrant à chaque numéro plusieurs articles sur l’Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale. Si la narration des combats menés en 1941 n’apporte pas forcément d’éléments nouveaux car reposant sur des sources essentiellement allemandes déjà fortement exploitées, les articles plus historiques sur les Ukrainiens eux-mêmes procurent une multitude d’informations généralement inconnues qui éclairent utilement l’actualité et certaines postures. Le tout relevé par une iconographie s’appuyant également sur des reproductions couleurs d’objets d’époque particulièrement originales.
Chez Caraktère, la réponse varie selon les titres et le moment. Les rubriques d’actualités abordent bien évidemment le sujet, mais peinent à se différencier des blogs puisque reprenant le contenu de l’entre eux. LOS ! reste en 2022 assez centré sur les deux premiers conflits mondiaux, avec quelques détours par le temps de la marine à voile, mais ne s’interdit pas quelques articles sur des sujets plus contemporains comme le prouve le premier numéro de 2023. Idem pour Batailles & Blindés qui cependant fait même déjà quelques couvertures sur le conflit russo-ukrainien.
… et parfois hésitantes
Cette irruption de l’actualité bouscule un peu Trucks & Tanks Magazine qui enclenche au même moment une évolution majeure de sa ligne éditoriale pour couvrir l’ensemble des matériels de guerre quelles que soient les dimension (terre, air, mer). Alors que les dossiers centraux des deux premiers numéros de la nouvelle formule ressemblent davantage à un vaste recyclage d’anciennes publications, les deux suivants attrapent la possibilité des tracer des perspectives dans la durée en tentant de façon réussie le grand pont entre la Seconde Guerre mondiale et la période contemporaine. L’habitude des numéros hors-série encyclopédiques permet également de rapidement proposer une documentation technique permettant mieux comprendre les matériels terrestres engagés des deux côtés. Bref, des opportunités habilement exploitées !
Ligne de Front tente de suivre le conflit comme comme un livre d’histoire en direct. Mais cela parait bien compliqué tant il est difficile de s’affranchir des propagandes et informations filtrées de part et d’autre. Ou d’apporter du “vrai plus” aux flots d’informations qui se déverses des réseaux sociaux avec quelques comptes bien suivis qui agglomèrent déjà des informations captées sur des sources liées aux deux camps.
Inflation
La hausse des prix représente également l’une des caractéristiques de 2022, particulièrement vraie pour le domaine de l’édition avec l’explosion continue des coûts du papier, de production et de diffusion. L’ensemble des titres des Editions Caraktère revoient ainsi leur tarif à l’automne.
Si l’on prend l’exemple du livre, les éditeurs ont fait un effort pour absorber l’augmentation des coûts du papier en réduisant leurs marges.
Enrique MARTINEZ (DG de Fnac Darty) dans Capital n°376
Les éditeurs tentent de limiter l’impact sur les prix de vente en jouant notamment sur la qualité et le grammage des couvertures et des pages intérieures. Les pénuries de matière les oblige parfois à retarder certaines publications, voire à adopter un papier de ben moindre qualité mais indispensable pour sortir le numéro dans les temps.
Bref, les éditeurs déjà habitués à gérer un flux complexe de diffusion (maisons de la presse, librairies, abonnements, ventes par correspondance) doivent désormais également porter une attention de plus en plus soutenue sur l’amont du processus de fabrication.
Temps forts
Malgré tout, l’année 2022 révèle quelques très bonnes surprises et initiatives. S’il n’y a pas de nouvelle revue qui voit le jour, ni qui disparaisse, quelques ouvrages très originaux voient le jour.
Perrin en pointe
Jean-Luc LELEU offre ainsi une étude monumentale sur l’armée allemande au travers de son engagement durant la bataille de Normandie grâce à un travail assez exceptionnel d’exploitation de nombreuses archives. Un ouvrage qui se pose déjà en référence tant sur le fond que sur la forme.
Autre livre étonnant, celui de Rémy HEMEZ à propos des opérations de déception dont une bonne partie se penche sur la Seconde Guerre mondiale.
Avec son Kharkov 1942, Jean LOPEZ lance une nouvelle collection avec un format agréable à lire qui peut encore être amélioré avec une meilleure utilisation des fiches volantes en encart pour accompagner la lecture des pages sans avoir à les tourner pour se référer à une chronologie, un ordre de bataille ou une carte.
Dans le droit fil de la biographie consacrée à von RUNDSTEDT, celle parue au sujet de Walter MODEL fait également date. Toujours étonnant de se dire qu’il faille autant d’année pour bénéficier en français de tels ouvrages sur des personnages pourtant clefs dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale sur le sol tricolore. Après tout, il a bien fallu également attendre plus de quatre-vingts ans pour avoir enfin une traduction de l’ouvrage phare de Heinz GUDERIAN…
Et le programme 2023 s’annoncé déjà bien alléchant !
Armée française
Même si le thème de l’armée française fait peut-être un peu moins recette, quelques bons ouvrages voient également le jour, notamment sur des sujets assez peu connus, voire totalement méconnus. Stéphane WEISS propose un extraordinaire historique du réarmement français de 1944 et 1945 qui met en lumière les conséquences des tensions entre de GAULLE et les Américains sur le flux des équipements. Anthony GUYON offre (aussi chez Perrin) un historique complet des tirailleurs sénégalais qui permet de comprendre leur présence dans les opérations de 1940 sur le sol métropolitain mais également dans la Libération.
François VAUVILLIER lance chez Histoire & Collections une nouvelle variation de sa “collection” avec Le grand album des Citroën-Kégresse sous l’uniforme tout en poursuivant le concept original avec Tous les Panhard militaires, 1914-1940.
Dans les ouvrages plutôt grand public, 1942 paru chez Passés composés revisite cette année clef de la Seconde Guerre mondiale à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire. Les auteurs offrent une perspective de son importance qui va bien au-delà de l’habituel triptyque Midway–El Alamein–Stalingrad. L’infographie et le format de l’ouvrage illustrent les nouvelles capacités offertes par les livres, de quoi venir taquiner les magazines quant au contenu et au rapport qualité/prix.
Temps faibles
En raison de la guerre en Ukraine, la commémoration des 80 ans de 1942 passe quelque peu à la trappe, à l’exception du livre précité. Un peu dommage, car de nombreux évènements méritent d’être mieux connus du public.
Le recyclage parfois assez extensif de certaines articles et numéros hors-série, toujours sans le mentionner expressément, avec des tarifs prohibitifs demeurent une vraie plaie. Non seulement, cela peut pénaliser des abonnés anciens (dommage pour la fidélité) mais c’est également peu honnête vis-à-vis de nouveaux lecteurs qui se retrouvent à acquérir au prix parfois très cher un travail éditorial déjà largement amorti. Quitte à puiser dans d’anciens textes, autant en profiter pour créer une offre d’entrée de gamme. Cela éviterait la désagréable sensation qu’éditeurs et auteurs se font du gras sur les dos des passionnés.
Enjeux 2023
Continuités conjoncturelles
Les revalorisations de tarif devraient se poursuivre en 2023, surtout pour les titres qui ne l’ont pas encore fait en 2022. Elles se retrouvent d’une part dans les achats au numéro mais également dans les abonnements dont les renouvellements sont particulièrement piquants.
Tendance structurelles
L’intérêt pour la seule Seconde Guerre mondiale devrait encore logiquement décroître pour ce qui est des grands classiques, même si le fond de commerce reste important.
Pourtant, le retour de la haute intensité sur ces mêmes terres de batailles devrait aiguisés la curiosité surtout sur des combats généralement assez délaissés par l’historiographie traditionnelle en France et plus globalement en Occident.
Dilemmes
Coller à l’actualité ou s’en détacher reste l’une des grandes questions des éditeurs qui doivent également composer avec l’omniprésence des réseaux sociaux. Ces derniers donnent vite un coup de vieux aux rubriques des actualités des titres qui en proposent ou un sentiment de redite, pas toujours en mieux. Cependant, toucher une catégorie de lecteurs pas toujours au fait de ces informations tout en étant capable d’intéresser ceux qui restent connectés reste un équilibre difficile à trouver tout en limitant l’effort éditorial.
Opportunités
Nouveaux débouchés, nouveaux lecteurs ?
La guerre en Ukraine peut être pour plusieurs titres l’occasion d’élargir ses lecteurs en captant certains qui ne s’intéressent pas forcément à des titres trop estampillés “Histoire”. Le risque de siphonage par des titre davantage tournés vers l’actualité de défense reste également bien réel.
Pour plusieurs auteurs, cela représente également l’opportunité de proposer des papiers ou des livres chez de nouveaux éditeurs. Caraktère accueille ainsi plusieurs nouvelles plumes tandis qu’Heimdal peut essayer de consolider son offre tournée vers les sujets contemporains de défense.
Redécouvrir l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Europe de l’Est… et en Asie ?
Plus généralement, l’invasion russe de l’Ukraine et l’utilisation du narratif soviétique autour de la Seconde Guerre mondiale rend indispensable de se replonger dans cette époque en s’affranchissant des complaisances habituelles héritées de la volonté des communistes de faire oublier leur rôle particulièrement trouble et de la position de Charles de GAULLE visant à ne pas fâcher les Soviétiques dans sa recherche d’équilibre avec les Américains qui, eux, ne veulent pas de lui.
Cette prise de conscience va enfin nous permettre de mettre à plat une histoire beaucoup plus véridique”
Georges BERNAGE, éditorial, 39/45 Magazine n°377
La cristallisation atour de Taïwan doivent aussi être l’occasion de s’intéresser bien davantage à la Seconde Guerre mondiale en Asie et dans la Pacifique en rappelant que les affrontements débutent bien avant l’épisode de Pearl Harbor qui n’est que l’aboutissement de plusieurs années de tension.
Certaines déclarations sur comment terminer la guerre en Ukraine peuvent étonnamment même mettre en porte-à-faux notre présentation habituelle des choix faits respectivement par Charles de GAULLE et Philippe PETAIN en juin 1940… Bref, nous sommes encore loin d’avoir vu tous les impacts.
Les gaullistes autoproclamés qui oublient que le Gaullisme est d'abord un acte de résistance face à une invasion militaire, et pas juste un trépignement anti-américain, c'est quelque chose quand même…
— Olivier Schmitt (@Olivier1Schmitt) January 10, 2023
Comme quoi, tout fout le camp… https://t.co/uyoJYIzZRh
Logistique, industrie d’armement, improvisations, innovation, formation, mobilisation, réserve, remplacements, bombardements stratégiques sur les infrastructures, génie…
L’actualité en Ukraine rappelle bien plus que les conflits asymétriques des deux dernières décennies que les guerres interétatiques demeurent gloutonnes en ressources et mobilisent largement l’arrière. Ne parler que des opérations militaires, de quelques mouvements et des combats, reste en fait très limité et ne donne qu’une vision très parcellaire des événements. Ne parler qu’en nombre d’unités ou de chars ne donnent non plus aucunement une idée des capacités des forces en présence.
Depuis une trentaine d’années, les auteurs prennent généralement l’habitude de lister le nombre de Panzer en ligne dans les unités allemandes. Non seulement l’information est assez facilement disponible grâce aux archives allemandes capturées et disponibles aux Etats-Unis. Quelques ouvrages d’historiens proposent d’ailleurs de bonnes synthèses. Mais cette vision reste loin d’être suffisante. Elle ne concerne essentiellement que les chars, canons d’assaut et chasseurs allemands, mais oublie aussi toutes les autres composantes (artillerie, stocks de munitions et d’essence, hommes, etc.). Sans parler des autres belligérants dont les précisions apportées par les auteurs restent très en-deçà de ces niveaux de détail. Difficile de sortir du confort du “biais germanique”…
Nouvelles lectures ?
La guerre en Ukraine peut donc révéler une certaine fragilité des publications sur la Seconde Guerre mondiale qui se révèlent freinées par les limites capacitaires de leurs auteurs, parfois davantage journalistes ou pigistes qu’historiens, et surtout sans réel vécu militaire et/ou sans responsabilité managériale, de commandement ou technique.
Les publications professionnelles comme des magazines plus grand public comme DSI proposent régulièrement des articles à vocation historique de haute tenue. Ils évoquent des faits passés à l’aune des enseignements contemporains pour porter une appréciation généralement bien ciselée.
A titre d’exemple, Joseph HENROTIN détruit en quelques lignes le mythe de la suprématie technologique allemande et celui d’une armée américaine “low cost” dans son article sur la notion de “game changer” parue dans DSI hors-série n°87. Les notions de masse, de matières premières et même de flux apparaissent. DSI n’hésite pas régulièrement à faire des ponts entre le passé et le contemporain. L’Ukraine, la haute intensité et l’engagement d’une armée russe héritière d’un modèle issu de l’après-guerre ne peuvent donc que favoriser de tels rapprochements et de donner de belles contributions. C’est ainsi le cas de l’article Moscou et les leçons de “Barbarossa” paru dans DSI n°162.
Certaines revues ouvrent donc également davantage leurs pages à ces auteurs gravitant dans la sphère stratégico-militaro-industrielle. Très souvent avec bonheur, en témoignent les contributions de Michel GOYA, Benjamin GRAVISSE, Pierre PETIT, etc. Voilà de quoi enrichir les équipes et les compétences éditoriales pour des cocktails qui peuvent s’avérer passionnants et mutuellement enrichissants entre ces différents univers.
Conclusion
En raison de la revalorisation des coûts des revues et parfois leur difficulté à se renouveler au-delà des thématiques convenues et reprises sans toujours réellement tenir compte des avancées historiographiques, le livre reprend paradoxalement des couleurs. En effet, son rapport qualité/prix s’améliore comparativement aux magazines. De plus, les éditeurs poursuivent leurs innovations sur la forme qui se rapproche parfois de plus en plus du “mook”.
Si de nombreux titres proposent une version numérique (mais pas tous), aucun d’entre eux ne se risque jusqu’à présent à proposer une format en ligne orignal qui ne soit pas la reproduction de la version papier. C’est pourquoi, il sera intéressant d’observer le lancement de The Iron Time par Robin SCHÄFER.
Plus inquiétant, ces mouvements de fond de l’intérêt des lecteurs et la hausse des coûts peuvent fragiliser encore un peu des éditeurs à l’équilibre précaire ou trop dépendant d’une seule thématique. Une année encore bien agitée s’annonce, mais elle devrait contenir son lot de bonnes surprises !
Intéressante analyse à la fois éditoriale et historiographique.
Merci !