Iron Cross n°6 (Warners, 2020)

Ce numéro 6 du magazine Iron Cross poursuit la deuxième saison de fort belle manière. Confortant les choix éditoriaux des cinq premiers numéros, celui-ci se permet même de s’aventurer davantage dans le domaine de l’analyse et de la recherche. En témoignent les articles sur la formation des commandants de bord des U-Boote (extraordinaire, avec quelques données statistiques plus que bienvenues) ou encore le décorticage des chars soviétiques par les Allemands tout au long de la Seconde Guerre mondiale avec de nombreux documents d’époque reproduits. Bref, Iron Cross continue de sortir des sentiers battus sur l’armée allemande et c’est tant mieux !

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L’arme sous-marine allemande représente évidemment un fil conducteur important du sommaire comme l’indique la superbe illustration de couverture dessinée par Keith BURNS. Outre l’article déjà mentionné, les lecteurs découvrent également la vie de l’un des commandants d’U-Boot avec Karl THURMANN qui inspire le film “Das Boot”, les efforts de la propagande alliée pour saper le moral des équipages et l’insigne des sous-marinier allemands U-Boot-Kriegsabzeichen.

La guerre dans le ciel est également bien présente avec une étude anatomique détaillée du Messerschmitt Bf 109 E se basant sur l’exemplaire préservé au musée de Hendon, un comparatif Rolls-Royce Merlin vs. DB 601A apte à ravir les amateurs de belles mécaniques à piston, la suite de l’étude sur les pilotes allemands au combat lors des deux guerres mondiales (Karl HAMMES, Theodor QUANDT, Alexander von WINTERFELDT) avec son lot de destins tragiques, les reliques (ou présumées comme telles) de l’épave et de l’équipement de Manfred von RICHTHOFEN. Le panorama n’est pas complet sans citer l’histoire d’un observateur en ballon de la Première Guerre mondiale, le seul à recevoir la décoration Pour le Mérite, avec de très impressionnants clichés.

Côté armement, à noter un historique du MP. 28 avec des détails de ses différentes pièces (là aussi, idéal pour les amateurs de belles mécaniques, d’armement cette fois-ci).

Bien connu des amateurs, Wolfgang SCHNEIDER propose un condensé efficace de son ouvrage sur les tactiques blindées allemandes pour la période couvrant l’Entre-deux-guerres jusqu’à l’invasion de la Pologne. Une nouvelle occasion de rappeler que le réarmement allemand n’est pas le seul fait d’Adolf HITLER puisque ses racines remontent à l’immédiat après-Première Guerre mondiale et que Heinz GUDERIAN n’est ni l’unique, ni le principal géniteur de la Panzerwaffe, même s’il en assure ensuite parfaitement le développement et l’utilisation.

En conclusion, un excellent numéro, toujours aussi magnifiquement illustré par le coup de crayon de Dawn Monks, qui continue de proposer de nouvelles pistes de recherche historiographique sur un sujet qui domine pourtant la littérature sur le sujet depuis des décennies…

Sommaire :

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