Bataille de l’Escaut et de la Sensée, mai 1940 (Nord Patrimoine, 2002)

Alors que les divisions blindées allemandes se ruent sur les côtes de la Manche, d’importants combats se déroulent entre Valenciennes et Cambrai sur l’Escaut et la Sensée. Peu connus car éclipsés par la fulgurance de la percée allemande, ils démontrent cependant le mordant de l’armée française qui ne s’avoue pas vaincue. Face à la percée sur la Meuse de Dinant à Sedan, elle se réorganise pour tenter de rétablir un front cohérent et surtout envisage de contre-attaquer. La tentative britannique d’Arras est bien connue, surtout par le récit qu’en fait Erwin ROMMEL à la tête de sa 7. Panzer-Division. Celle française en direction de Cambrai passe inaperçue. D’une part, il ne peut réellement se développer, d’autre part, point d’unité ou de chef prestigieux pour en faire la narration.

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C’est donc un ouvrage indispensable et un juste hommage aux hommes des 4ème Division d’Infanterie et 25ème Division d’Infanterie Motorisée face aux 1. Infanterie-Division et 8. Infanterie-Division. La résistance de Bouchain symbolise cet esprit de résistance et cette volonté de combattre. Au point qu’Adolf HITLER inclut la ville dans son parcours de visite du champ de bataille.

L’intérêt de ce livre est de s’intéresser à une page de la bataille alors que tous les regards se tournent vers la Manche, Boulogne-sur-Mer et Calais. Il démontre que l’armée française ne perd pas sa cohésion et qu’au nord du corridor établi par la percée allemande le front reste solide. Là résident les meilleures chances de contre-attaques françaises. Celles-ci sont d’ailleurs quotidiennes depuis que les divisions blindées allemandes ont franchi la Meuse en Belgique et en France entre Dinant et Sedan.

Cet ouvrage donne également l’opportunité de découvrir le rôle actif de l’infanterie française trop souvent résumée à son insuccès à défendre la Meuse ou la Somme. Il est vrai que les Divisions Légères Mécaniques (DLM) et les Divisions Cuirassées (DCR) portent jusqu’à présent principalement le poids des contre-attaques avec également les Bataillons de Chars de Combat (BCC) non endivisionnés. Dans le cas présent, il s’agit d’une division motorisée, nouvelle preuve que l’armée française n’est pas restée figée dans la motorisation durant l’Entre-deux-guerres.

Composé à travers les journaux de marche et les souvenirs d’anciens combattants réunis par un fin connaisseur des lieux, le texte et les quelques photos parlent tout autant aux habitants des régions citées que des amateurs de mai et juin 1940.

Une initiative magnifique.

Sommaire

  • Avant-propos
  • Choix de l’Etat-major général
  • Cinq journées chaotiques (16-20 mai 1940)
  • Premier nettoyage de la tête de pont dite “de la cimenterie”
  • Une ligne de résistance enfin stabilisée
  • Topographie du théâtre d’opérations
  • Les forces allemandes devant Bouchain
  • 21 mai : organisation de la défense
  • 22 mai : contre-offensive ou tentative de contre-attaque ?
  • 23 : les Allemands tentent de créer plusieurs têtes de pont
  • 24 mai : nouvelles tentatives allemandes et contre-attaques françaises
  • 25 mai : offensive du VIII. Armee-Korps, ultime résistance française
  • 26 mai : derniers combats dans Bouchain
  • 27 mai – 2 juin : de l’Escaut à Dunkerque
  • Des civils parmi les combattants
  • Bilan d’une semaine de combats
  • Hitler à Douchain
  • Vers une fraternisation
  • Annexes
  • Sources et bibliographie

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