Numéro 50 pour le cinquantième anniversaire de 1940, le sujet s’impose donc… De ces journées tragiques, quatre images surgissent dans l’imaginaire collectif : Panzer, la Meuse, Sedan, de GAULLE… De quoi bâtir un solide sommaire avec en prime le détail des tentatives désespérées franco-britanniques de détruire les ponts par les airs.
Depuis la défaite de la France, Sedan cristallise l’attention historiographique. De nombreux préjugés perturbent depuis l’analyse de ce choc et ont la vie dure. Ainsi, Yves BUFFETAUT en introduction de son article sur le sujet parle de la « première brèche dans le front français ». C’est vrai et faux à la fois. Vrai, car il s’agit de la première rupture en territoire en français. Monthermé suit quelques heures après. Faux, car la Meuse et le canal Albert sont éventrés à la hauteur de Maastricht dès le 10 mai 1940 et le Corps de Cavalerie ne réussit pas le 12 mai 1940 à boucher la trouée de Gembloux face à la pression de la 4. Panzer-Division. La principale ligne de défense française ne tient déjà plus… Pire, en fin de journée le 12 mai 1940, les Allemands franchissent la Meuse à Houx.
Il n’empêche, Sedan par la violence de l’attaque et l’effondrement de la 55ème Division d’Infanterie reste un symbole et un choc entre deux approches doctrinaires. La Seconde Guerre mondiale ne sera définitivement pas la réédition de la Première. L’article comprend de nombreux détails concernant la 55ème Division d’Infanterie et brosse un résumé bien illustré des opérations. Egalement, il met en avant également le rôle de la 5ème Division Légère de Cavalerie (DLC) chargé de couvrir les approches de la ville dans les Ardennes belges.
L’article sur les tentatives des forces aériennes franco-britanniques est passionnant et donne un panorama de l’ensemble des actions entreprises. Qui a dit que les aviateurs français ne se montrent pas en mai 1940 ? Trois jours de vaines tentatives… Mais courage, sacrifice et honneur sont là. Cet article est probablement le plus intéressant de ce numéro et celui qui conserve toujours le plus d’attrait.
De ces événements tragiques sortent un homme au caractère et au destin hors du commun – ces deux aspects sont indissociables du personnage. De GAULLE émerge dans les heures qui suivent Sedan. La contre-attaque de la 4ème Division Cuirassée est la première pierre de l’épopée que résument six pages d’un article bien ficelé.
Enfin , les chars allemands sont abordés au travers de quelques reproductions couleurs de pièces d’uniformes (Waffenrock, Schirmmütze, Feldmütze).
Sommaire :
- Vincent GRECIET, Le Fairey Battle (maquette Airfix au 1/72ème), in 39/45 Magazine n°50 (Heimdal, 1990)
- Vincent GRECIET, La bataille de Sedan de l’Armée de l’Air, 13-16 mai 1940, in 39/45 Magazine n°50 (Heimdal, 1990) : article de dix pages relatant les tentatives désespérées franco-britannique de bombarder et de détruire les ponts établis sur la Meuse au niveau de Sedan (faiblesse du bombardement français au 10 mai, , 13 mai la bataille aérienne commence, les Amiot devront bombarder de jour, 14 mai la « bataille de Sedan« , bombarder Sedan et non les ponts, les LeO 451, les Amiot, le massacre des Battle et des Blenheim, 15 mai la rupture) – Photos, cartes.
- Yves BUFFETAUT, Panzers sur la Meuse, in 39/45 Magazine n°50 (Heimdal, 1990)
- Jacques CRESSARD, 1940, Charles de Gaulle, l’homme du destin, in 39/45 Magazine n°50 (Heimdal, 1990)
- P.L., 1940-1944, les Panzers, in 39/45 Magazine n°50 (Heimdal, 1990)
- Abbeville 1940-1990