Véritable bible pour les amateurs de l’armée française des quarante premières années du XXème siècle, GBM réussit aussi à faire avancer la recherche avec la contribution de ses lecteurs. Et à rendre hommage à nos anciens combattants. C’est ainsi que les pages du « Manifeste français » apportent leur lot de détails et de précisions (sur le 67ème BCC, le 9ème GRDI, le 7ème GAM) mais aussi ressortent de l’oubli trois Peugeot DK 5 qui rouillent en Norvège, souvenirs du corps expéditionnaire français de 1940. Une démonstration par l’exemple de l’utilité de ce type de publication, n’en déplaise à certaines élites, qui tout en apportant elles aussi leur contribution, les regardent d’un air quelque peu condescendent. Un mal bien français qui fracture la Nation (même dans le domaine de l’édition !) et ne lui permet pas de renouer proprement les fils de son Histoire pour regarder de façon apaisée son présent et son futur.
L’autocanon antiaérien de 75 est sorti de l’oubli collectif avec la première partie d’une étude de cet ancêtre de la DCA motorisée alors que l’aviation militaire prend son envol lors de la Première Guerre mondiale.
Très original aussi l’article sur le transport par route des matériels sur voie ferrée qui montre le potentiel déjà atteint par la puissance mécanique lors de la seconde décennie du XXème siècle.
L’Entre-Deux-Guerres est bel et bien une période charnière durant laquelle divergent la dynamique française et allemande qui conduit à la défaite de 1940. La puissance de feu de l’infanterie repose à la fois sur ses armes individuelles et ses armes collectives. L’article sur la compagnie de mitrailleuses et le bataillon d’infanterie offre une synthèse des enjeux que représentent ces détails qui n’en sont pas : armement proprement dit bien sûr, mais aussi munitions qui conditionnent la logistique, capacités de transport, outils, transmissions…
Les petits véhicules Laffly symbolisent assez bien l’armée française de 1940 avec leurs étonnantes petites roues en milieu de caisse ou à l’avant. Si la Jeep et la Volkswagen Kübelwagen sont les véhicules de liaison les plus symboliques de cette catégorie lors de la Seconde Guerre mondiale, les Laffly voient leur essor coupé par la défaite. De quoi rappeler l’excellente monographie qui est consacrée aux véhicules militaires de ce constructeur aujourd’hui disparu (cf. Tous les Laffly militaires).
Côté opérations, ce numéro contient la troisième partie (cf. GBM n°127 et 128) de l’historique du 41ème BCC (qui se focalise sur les combats pour Olizy-sur-Chiers et La Ferté) ainsi que la seconde partie (cf. GBM n°127) de celui du 5ème GRDI qui se concentre sur es affrontements d’Anvers, Douai et Bouchain.
Sommaire :
- Le manifeste français
- Pierre-François AUJAS, L’autocanon antiaérien de 75, un matériel emblématique (1ère partie), 1907-1915, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
- Guy FRANCOIS, 1915-1918, l’artillerie et ses transports exceptionnels « rail-route » et chenilles, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
- Jean-Claude LATOUR, 1919-1935, la compagnie de mitrailleuses et le bataillon d’infanterie, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
- Stéphane BONNAUD, Le 41ème BCC (3ème partie), d’Olizy – La Ferté à la réorganisation, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
- François VAUVILLIER, Laffly R 15 R et V 15 R, petites mais costaudes, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
- Régis POTIE, Le 5ème GRDI (2ème partie), l’escadron chars, cet inconnu, in GBM n°129 (Histoire & Collections, 2019)
Boutique :
www.3945km.com – Des origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, un siècle d’histoire militaire planétaire !
