AceS n°11 (Heimdal, 2019)

Même AceS ne pouvait pas passer à côté des célébrations du 75ème Anniversaire du débarquement allié en Normandie ! Alors ce n’est pas ici un as qui est mis en avant mais la descente aux enfers de la Zerstörgeschwader (ZG) 1 dans le ciel normand. De quoi tordre le coup à quelques légendes tenaces et à quelques interprétations un peu hâtives… Tout d’abord, non, la Luftwaffe n’est pas inactive au-dessus des plages de débarquement (cf. le livre de Jean-Bernard FRAPPE, La Luftwaffe face au Débarquement) et ce ne sont pas les deux uniques avions allemands mis en vedette dans le Jour le plus long qui sont les seuls à prendre l’air pour s’opposer à l’armada alliée. S’il peut paraître facile de dire plusieurs décennies après que la supériorité aérienne alliée (cf. 2e Guerre Mondiale thématique n°45) représente une débauche de moyens superflus, elle se justifie cependant pourtant bien. Quelques appareils bien placés et capables d’ajuster leurs tirs sans être menacés sur de telles concentrations de troupes peuvent provoquer des ravages. Dans les airs comme sur mer, la cloche de protection alliée reste hermétique. Maintenir son intégrité n’a pas de prix et vaut tous les moyens possibles, l’échec du Débarquement étant proscrit et les risques non nuls (loin d’un hypothétique complot pour la paix qui offrirait la victoire sur plateau aux Alliés – cf. 39/45 Magazine n°355 et Normandie 1944 Magazine n°31).

Le numéro reste cependant très majoritairement contrairement à quelques as, conformément à sa ligne éditoriale habituelle. Trois se partagent le sommaire. Le premier est le Français Marcel ALBERT, pilote de Dewoitine D.520 en 1940, puis de Spitfire en Grande-Bretagne avant de partir pour l’Afrique puis rallier l’URSS pour participer à l’aventure du Normandie-Niemen. Un parcours remarquable, un histoire humaine passionnante. A suivre, car ce n’est que la première partie. Vient ensuite l’Allemand Egon MAYER, “second as du Front Ouest sur Focke-Wulf Fw 190”. Son score est d’autant plus impressionnant qu’il affronte des appareils et des pilotes de qualité, mais surtout de plus en plus de bombardiers alliés. Le troisième as est aussi un Français, mais de la Première Guerre mondiale avec Célestin Adolphe PEGOUD. Lui aussi connaît un destin tragique, mais l’article lui rend un bel hommage au travers du récit de ses derniers moments.

Dans tous les cas, les illustrations sont toujours aussi superbes et les textes permettent de mieux connaître les enjeux de la guerre aérienne des deux conflits mondiaux. Que ce soient les combats aériens de la Grande Guerre, de 1940, à l’Ouest dans les années qui suivent, en Afrique, ce sont des épisodes peu connus qui resurgissent. Bien loin des combats titanesques sur terre, mais impliquant des hommes dans des affrontements finalement très individuels aux commandes de leurs montures.

Sommaire :

AceS Actualités
Le courrier des lecteurs d’AceS
Many SOUFFAN, Marcel Albert, un chic type !, in AceS n°11 (Heimdal, 2019)
Bruno PAUTIGNY, Le Dewoitine D.520 “14 rouge”, in AceS n°11 (Heimdal, 2019)
Arnaud PRUDHOMME, Egon MAYER, le second as du Front Ouest sur Fw 190, in AceS n°11 (Heimdal, 2019)
Chris GOSS, Carnage au-dessus des plages normandes, in AceS n°11 (Heimdal, 2019)
Claude THOLLON-POMMEROL, Le dernier envol de Célestin Adolphe Pegoud, in AceS n°11 (Heimdal, 2019)
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