Ligne de Front hors-série n°36 (Caraktère, 2019)

Ligne de Front HS 036La capacité du III. Reich à attirer et à agglomérer des contingents de différents pays pour l’appuyer dans sa “croisade contre le bolchevisme” n’est pas le moindre paradoxe de la Seconde Guerre mondiale. Un régime et une idéologie se basant sur la supériorité de la race, ou de la culture, recourent à des volontaires qui pour certains sont pour le moins éloignés de ses dogmes.

La Waffen-SS intègre ensuite ces différents contingents et en lève d’autre pour représenter in fine une armée transnationale dans laquelle les unités à recrutement uniquement allemand deviennent minoritaires. Les volontaires ne représentent pas non des centaines de milliers – exception faite des prisonniers issus de l’Armée Rouge. Mais la diversité des origines étonne et détonne.

Ligne de Front propose de passer en revue ces légions levées dans un premier temps pour participer à la croisade contre l’URSS et son régime politique. Comme le rappelle l’éditorial avec justesse, cette croisade se transforme peu à peu en défense de l’Europe face aux hordes de l’Armée Rouge. La bataille de Berlin symbolise le final apocalyptique de cette mutation où le dernier carré de la capitale du Reich est défendu par les reliquats de nombre de ces contingents étrangers qui portent alors un autre uniforme que celui de leur nation d’origine dans un combat sans espoir.

Ce sont donc neuf contingents qui sont ici étudiés et qui viennent des régions ou pays suivants : Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, Flandres, France, Norvège, Hollande et Wallonie. Les volontaires croates sont relativement peu souvent évoqués. Il est fait mention d’eux par exemple dans Eclairs lointains, le poignant témoignage romancé d’un ancien de Stalingrad écrit dans les geôles soviétiques. Le contingent finlandais n’est pas non plus le plus célèbre. Par conséquent, à lire…

La LVF est bien entendu présente. Son histoire est assez bien connue, mais il est toujours bon de rappeler son amateurisme du début qui n’est pas sans plomber un peu plus la réputation militaire française aux yeux des Allemands de l’époque (voir aussi Pour la France, pour l’Europe).

Chacun de ces contingents voit son origine et son parcours militaire décrits.

Très bien vus, les tableaux de synthèse en début de chapitre qui précisent en un coup d’œil l’origine des volontaires, la composition de l’unité, les commandants, l’effectif et l’appartenance à la Heer ou à la Waffen-SS. Les représentations des uniformes, drapeaux et couleurs facilitent l’identification visuelle et valent bien mieux qu’une description littéraire.

De format très classique et rigoureux, ce numéro permet de donner un aperçu synthétique de ces volontaires qui choisissent d’aller luter pour une cause idéologique au service d’un pays qui fut pour nombre d’entre eux leur ennemi. De tout temps l’idéologie politique ou religieuse a drainé des contingents de “soldats perdus”.

Ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier, et très certainement ceux de demain, restent un mystère pour nombre de leurs contemporains et des générations d’après.

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2 réflexions sur « Ligne de Front hors-série n°36 (Caraktère, 2019) »

  1. Demande de renseignements : je recherche des rens sur un des mes grands-oncles, mort sur le front de l’Est en août 42 après s’être engagé (source orale) dans la SS Wallonie. Comment pourrais-je obtenir des informations ? Existe-t-il des archives ?

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