Voilà un livre quelque peu différent des autres ouvrages consacrés à la LVF et aux Waffen-SS français de la Seconde Guerre mondiale. Edité à compte d’auteur, il rassemble les souvenirs d’un officier français volontaire pour lutter aux côtés des Allemands sur le Front de l’Est. Au menu, photos, documents d’époque, carnets de marche. Plusieurs clichés sont issus de ses collections, donc inédits. Mais ce n’est pas tout, car il fait trois cent pages !
Les auteurs proposent également de nombreuses informations techniques sur ces volontaires qui symbolisent le déchirement français de cette époque, progressivement repoussé, mais surtout nullement cicatrisé.
Ce sont les canaux et les lieux de recrutement utilisés, la liste des mouvements collaborationnistes français, les organigrammes détaillés et nominatifs. Bonne idée que celle des vues (d’hier et d’aujourd’hui) des sites par lesquels sont passés les volontaires français.
Les auteurs n’oublient pas de mentionner le rôle des ex-volontaires français sortis de prison pour aller combattre en Indochine. Mêmes leurs cadavres continuent d’être frappés du sceau de l’infamie : ils ne sont pas rapatriés aux frais de l’Etat à la différence des autres soldats morts au combat…
Bien sûr, édité à compte d’auteur et mise en page faite “maison” grâce aux vertus du numériques, l’ouvrage est perfectible sur la forme. Certaines numérisations de documents sont de qualité moyenne. L’approche technique n’en fait pas un ouvrage grand public. Faisant sortir et mettant en valeur des souvenirs familiaux, il a toute sa place dans une bonne bibliothèque consacrée à la fois à la Seconde Guerre mondiale et aux Français qui volontairement ont choisi de s’engager dans un camp comme dans l’autre sans attendre que l’Histoire se dénoue sans eux.









Sommaire
- La Collaboration militaire avec l’Allemagne
- Documents du capitaine Jacques Martin
- Annexes