Si le positionnement du magazine Batailles est parfois un peu difficile à suivre, il contient très régulièrement quelques articles qui sortent de l’ordinaire. C’est le cas avec ce numéro.
L’armée française est bien traitée avec plusieurs études la concernant. La première est la suite du numéro 83 sur les hydravions de l’aviation embarquée en 1939 et 1940 avec cette fois-ci un zoom sur le Loire 130 qui équipe les cuirassés Dunkerque, Strasbourg, Lorraine et Richelieu, la 1ère Division de Croiseurs (Algérie, Dupleix et Foch), la 2ème Division de Croiseurs (Colbert, Duquesne et Tourville), la 3ème Division de Croiseurs (La Marseillaise, Jean de Vienne et La Galissonnière), la 4ème Division de Croiseurs (Georges Leygues, La Gloire et Montcalm), les croiseurs Tourville, Suffren, Lamotte-Piquet, Primauguet, Dugay-Trouin et Jeanne d’Arc. C’est aussi l’occasion de découvrir le groupement HS7, les Gourdou-Leseurre des avisos Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, Rigault de Genouilly et D’Iberville ainsi que le Besson MB 411 du sous-marin Surcouf. Seul, regret, l’article est trop court et trop énumératif, le sujet mérite davantage de développement. Les photos sont en tout cas rares et pour certaines très originales compte tenu du cadre d’emploi.
Egalement original, l’odyssée d’un officier de la 15ème Division d’Infanterie Motorisée (DIM) qui refuse la reddition à Lille et tente le tout pour le tout afin de rejoindre les lignes françaises. Un long périple qui témoigne en quelques lignes de l’engagement et du courage dont font preuve certains au milieu de la défaite. Défaite justement qui envoie plusieurs milliers de Français dans les camps de prisonniers allemands pour plusieurs années de captivité. Un article fait ainsi découvrir l’intérieur de l’Oflag IVC Colditz et l’Oflag XC de Lübeck. Et surtout la volonté de résistance et d’évasion de certains de ses occupants qui le payent de leur vie. Un nouvel exemple de bravoure à découvrir et une part du conflit qui reste dans l’ombre.
Bien plus glorieux, la campagne d’Allemagne de la 1ère Armée française est également décrite. L’humiliation de 1940 est vengée… après un long périple et une lente résurrection dont l’Histoire reste à écrire avec objectivité.
La poche de Falaise est également abordée au travers de la visite d’EISENHOWER à Bas Aubry. De façon très pertinente, l’auteur s’interroge sur la nomination correcte de la poche. Si l’Histoire a retenu Falaise, ne serait-ce pas plutôt Chambois ?
Pour compléter le sommaire, une article donne un aperçu des rapports remis au Président ROOSEVELT dans les jours qui suivent Pearl Harbor et traduisent de fait l’état d’esprit du moment.
Sommaire :
- Biblio
- Actu
- Yves BUFFETAUT, L’hydraviation embarquée française, 1939-1942 (2ème partie), in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- Michel LE GOUVELLO de la PORTE, L’odyssée du capitaine Le Gouvello de la Porte, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- E. DUQUET, Colditz et Lübeck, des camps spéciaux disciplinaires, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- Jacques van DIJKE, Eisenhower dans la poche de Falaise, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- Yves BUFFETAUT, Décembre 1941, dans la peau de Roosevelt…, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- Yves BUFFETAUT, La JG 27 et H. J. Marseille en Afrique du Nord, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
- Richard SEILER, La victoire de la 1ère Armée française en Allemagne, in Batailles n°84 (Ysec, 2018)
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