Les batailles d’encerclement sont particulièrement nombreuses au cours du conflit entre le III. Reich et l’URSS durant la Seconde Guerre mondiale. Il y a bien entendu les gigantesques enveloppements réalisés lors de l’opération Barbarossa, les poches héroïques allemandes durant la contre-offensive d’hiver soviétique en 1941/1942, celle de Stalingrad… L’année 1944 est particulièrement terrible pour les Allemands dont les lignes sont enfoncées tout au long de l’année provoquant des poches de taille plus ou moins variable. Celles qui ne se terminent pas comme à Stalingrad sont finalement peu nombreuses et celle de Cherkassy en fait partie.
Le froid et le neige posent un décor terrifiant. L’héroïsme des SS wallons et de leur leader Léon DEGRELLE monté en épingle par la propagande du III. Reich capte l’attention. Pourtant, cette bataille reste assez méconnue et elle ne peut se limiter aux seuls combats des Waffen-SS.
Ce livre est donc essentiel pour comprendre le déroulement des opérations et en connaître les acteurs, qu’ils soient Allemands, volontaires étrangers combattant sous la bannière de la Waffen-SS et Soviétiques. L’intensité des combats, la tragédie qui se joue, les décisions prises, le rôle clef de quelques hommes, tout cela est bien décrit dans cet ouvrage très agréable à lire et à regarder même si la mise en page reste très traditionnelle.
Tout semble recommencer comme à Stalingrad : l’encerclement soviétique avec deux pinces, une première tentative de dégagement avec deux axes d’effort, un ravitaillement aérien déficient et finalement la chute de la piste d’aviation de la poche… L’enfer pour les encerclés est similaire à celui décrit dans Eclairs lointains à propos de leurs camarades sur les bords de la Volga un an plus tôt.
Finalement, c’est de la percée que vient la délivrance, justement ce que n’a pas fait la 6. Armee à Stalingrad avant qu’il ne soit trop tard. Wilhelm STEMMERMANN mène ses troupes avec brio jusqu’à la sortie. Il n’en profite pas, tué par un éclat. Mais l’élan qu’il a lancé ne s’arrête pas. Ce livre est une forme d’hommage à la bravoure de ces hommes qui combattent ou commandent dans des conditions dantesques. Il n’est plus question d’idéologie, de politique, mais seulement d’hommes qui font leur devoir au péril de leur vie. Le franchissement du Gniloy Tikish est apocalyptique.
Le point de vue de l’auteur est global. Des assaillants qui cherchent à annihiler la poche, des encerclés qui cherchent à conserver leur cohésion et à s’échapper, des unités de secours qui tentent d’atteindre leurs camarades. L’arrière-garde allemande n’est pas oubliée non plus dans l’histoire. Elle n’est d’ailleurs pas sacrifiée puisque 80% de ses troupes réussissent à s’échapper.
Chaque camp peut donc crier victoire et déployer tous ses talents de propagande. Il n’en reste pas que les Allemands sont battus, même s’ils ont échappé au pire. Les Soviétiques restent maîtres du terrain, mais le filet est bien vide.
En tout cas, c’est un livre indispensable à la bonne compréhension de cette bataille. Une bonne maîtrise de l’anglais est nécessaire pour en tirer le plus grand intérêt, la part des textes étant bien plus importantes que les illustrations malgré un format type album.
Sommaire :
- List of Maps
- Forward
- Preface
- Setting The Stage
- The Russian Steamroller
- Von Manstein to the Rescue
- Days of Desesperation
- Now or Never
- The Breakout
- Congratulations and Reciminations
- Epilogue
- Appendix
Boutique :
www.3945km.com – Des origines aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, un siècle d’histoire militaire planétaire !