En se basant sur le témoignage d’un vétéran de la 716. Infanterie-Division en position sur ce qui allait devenir le fameux « Pegasus Bridge », un premier article nous fait découvrir vu du côté allemand ce raid britannique éclair dans la nuit quelques heures avant le débarquement sur les plages normandes. Il en ressort une forte impression de confusion, une certaine différence de perception entre les récits des deux camps compte tenu de l’obscurité, de la soudaineté de l’attaque et de l’intensité de des quelques minutes où tout se joue. Egalement intéressant, la vision du vétéran sur les mois d’occupation et de veille qui précèdent le Jour-J ainsi que sur sa captivité.
Deux articles abordent la dimension aérienne de la bataille de Normandie. Le premier décrit l’activité des forces aériennes américaines sur le terrain de Carentan (codé « A-10 »), ce qui permet de mesurer l’ampleur de l’effort allié pour doter rapidement la tête de pont d’installation aérienne permettant aux appareils un temps de présence au-dessus du champ de bataille plus long et d’éviter ainsi le handicap qu’ont connu les Allemands en 1940 lors de la bataille d’Angleterre au cours de laquelle le temps de vol au-dessus de la Grande-Bretagne était réduit compte tenu des distances à parcourir. L’intérêt de cet article est de présenter le fonctionnement de la base et pas uniquement sa construction. Par contre, les opérations aériennes effectuées à partir de « A-10 » ne sont pas couvertes. Le second article concerne lui la Luftwaffe avec la poursuite de la réédition du livre de Jean-Bernard FRAPPE sur la Luftwaffe en Normandie.
Alors que les numéros hors-série 10 et 11 de Normandie 1944 Magazine décrivent en détail le déroulement de la bataille de Villers-Bocage, ce numéro propose de revenir sur l’action de la 7th Armoured Division dans les jours qui précèdent l’opération Perch et notamment les combats contre la 130. Panzer-Lehr-Division autour de Tilly-sur-Seulles. L’attaque est bloquée le 9 juin. Devant les lignes britanniques, le front se fige. Seul reste encore un trou dans les lignes allemandes au centre du front à la frontière entre le secteur américain et celui britannique. Ce sera donc la dernière manœuvre alliée avant d’entamer une succession d’offensives en force tout au long de l’été 1944 jusqu’à la rupture du front allemand avec l’opération Cobra.
Si les moyens déployés pour assurer la couverture aérienne de la tête de pont par les Alliés sont impressionnants et sans commune mesure avec les capacités de leurs adversaires, ceux concernant la logistique et plus particulièrement « l’or noir » le sont tout autant. Assurer le bon ravitaillement des unités alliées en essence étant indispensable surtout compte tenu de la forte motorisation des unités américaines et britanniques contrairement aux Allemands qui recourent encore essentiellement à la traction hippomobile. L’article fait écho au livre paru également chez Heimdal il y a quelques années à propos de « l’or noir » allié en Normandie. Les photos des installations sont toujours aussi impressionnantes et le lecteur peut imaginer les dégâts qu’auraient pu occasionner les avions allemands s’ils avaient pu dominer le ciel. Là aussi, une telle logistique n’aurait pas été possible sans la domination alliée totale dans les airs.
Enfin, l’article sur le bataillon de Panzer V « Panther » de la 24. Panzer-Division attaché à la 116. Panzer-Division pour la bataille de Normandie est particulièrement intéressant pour comprendre les conditions d’acheminement des renforts allemands vers le front. En effet, le texte se concentre sur l’histoire du bataillon avant 1944 et son transfert de la Somme à la Normandie. Ici encore, l’effet de la domination aérienne est réel, bien qu’indirect. Le théâtre des opérations est coupé par la destruction des ponts sur la Seine et la Loire, le trafic ferroviaire très perturbé. Il reste donc la route, le passage de la Seine par des bacs. Il n’est pas impossible aux Allemands d’acheminer des renforts, mais cela prend plus de temps de prévu, les hommes se fatiguent avant d’entrer au contact de l’ennemi, les matériels s’usent prématurément et certaines pannes laissent des chars au bord de la route. En complément de cet article, il faut lire le livre de Didier LODIEU sur l’histoire de ce bataillon en Normandie.
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=> Acheter 50 aérodromes pour une victoire
=> Acheter La Luftwaffe face au Débarquement allié
=> Acheter L’odyssée du bataillon de Panther de la 116. Panzer-Division
Sommaire :
Paul CHERRIER, L’Obergrenadier Helmut Römer, tout premier soldat allemand confronté à l’Invasion du D-Day, in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de huit pages contenant le témoignage d’un soldat de la 716. Infanterie-Division en poste sur Pegasus Bridge au moment de l’attaque par les hommes de John HOWARD de la 6th Airborne Division – Photos, plan.
François ROBINARD, Le 50th Fighter Group sur A-10 (Carentan) à Saint-Pellerin – Les Veys – Catz, in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de douze pages sur l’engagement du 50th US Fighter Group avec les 10th US Fighter Squadron, 81st US Fighter Squadron et 313th US Fighter Squadron sur Republic P 47 Thunderbolt en Normandie opérant notamment à partir du terrain d’aviation avancé A-10 (Catz) – Photos, profils couleurs.
Stéphane JACQUET, Avant Villers-Bocage, les premiers jours des Rats du Désert (6-12 juin 1944), in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de vingt-quatre pages sur les premiers engagements de la 7th Armoured Division en Normandie où elle se heurte à la 130. Panzer-Lehr-Division dès le début de l’opération Perch en direction de Tilly-sur-Seulles – Photos, reproductions couleurs d’objets d’époque.
Jean-Charles STASI, L’or noir, l’autre arme décisive de la victoire alliée, in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de douze pages sur l’approvisionnement en pétrole allié en Normandie – Photos, cartes.
Frédéric DEPRUN, I./Panzer-Regiment 24 (1ère partie), Formation avril 1943 – juillet 1944, in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de vingt-huit pages sur la constitution de la I./Panzer-Regiment 24 issue de la 24. Panzer-Division détruite à Stalingrad qui déplore ses premières pertes lors du bombardement de Mailly-le-Camp et qui est affectée à la 116. Panzer-Division comme bataillon de Panzer V Panther avant sont transfert en Normandie, parcours détaillé de la montée au front et du franchissement de la Seine, analyse des rumeurs sur le rôle qu’aurait pu faire jouer son commandant, Gerhard von SCHWERIN, en cas de réussite de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Adolf HITLER – Photos, cartes, organigrammes, reproductions couleurs d’objets d’époque.
Jean-Bernard FRAPPE, Nahaufklärungsgruppe 13, 2. et 5./Fernaufklärungsgruppe 123, in Normandie 1944 Magazine n°18 (Heimdal, 2016) : article de dix pages sur l’engagement des Nahaufklärungsgruppe 13 et Fernaufklärungsgruppe 123 en Normandie – Photos, profils couleurs.
Profils couleurs :
- Republic P-47 “226063”, 81st US Fighter Squadron, France, A-6 Beuzeville-la-Bastille, juin 1944
- Republic P-47 “227305”, 50th US Fighter Group, William GREENFIELD, France, A-10 Carentan, été 1944
- Messerschmitt Bf 109 G-8 “4”, Fernaufklärungsgruppe 123, France, 1944
Boutique :
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