Le numéro 104 du trimestriel GBM dédié à l’armée française de 1914 à 1940 est toujours aussi intéressant, plein de sujets inédits et de surprises.
La structure des articles est en phase avec les précédents numéros et ne désorientera pas les lecteurs fidèles.
Dans la rubrique « Images de l’armée française », ce numéro détaille la composition de la compagnie d’infanterie de 1914 après avoir présenté les évolutions qui se sont succédées les années précédentes. Tout est passé en revue: les hommes, l’armement, les différents postes nécessaires au bon fonctionnement de la compagnie, munitions et paquetage, les premiers mais rares moyens locomotion.
Dans ce numéro, l’artillerie est très présente avec trois articles qui lui sont consacrés. Deux concernent la Première Guerre mondiale (les canons de montagne Schneider, le canon Archer destiné aux tranchées qui illustre parfaitement les inconvénients de l’irruption de considérations civiles dans le développement de matériels militaires), un la Seconde. Ce dernier traite des canons de DCA Bofors utilisés pour la Défense Aérienne du Territoire et qui ne trouvent leur heure de gloire que lors des derniers mouvements de repli en juin 1940. Le sous-titre de l’article est un résumé de ce qui caractérise malheureusement l’armée française : « un matériel idéal, dans un contre-emploi parfait ». Très appréciable est la colonne de repli de la 190ème Batterie en juin 1940 dessinée véhicule par véhicule, canon par canon.
Côté technique, ce numéro poursuit l’analyse des transmissions et de la radio dans les chars français en s’attardant cette fois-ci sur les réseaux de commandement des bataillons de Char D.
S’il fallait en trouver un, l’article le plus étonnant est celui qui concerne la naissance de l’arme blindée tricolore et de l’artillerie d’assaut. En effet, s’appuyant sur des chars agricoles américains à chenilles, une équipe réunit par les circonstances de la guerre réalise le premier char d’assaut français. Cet article, première partie seulement d’une étude particulièrement originale, mérite à lui seul l’acquisition de ce numéro de GBM. Près d’un siècle après, que de sujets encore non connus du public ou à explorer par les historiens et passionnés !
ses évolutions dans les années avant-guerre. Ce numéro comprend la première partie d’une étude sur l’action du 1er RDP de la 2ème DLM dans la bataille d’Hannut / Gembloux durant laquelle le Corps de Cavalerie français s’oppose notamment aux 3. et 4. Panzer-Division.
Un article est consacré au 8ème BCC en action sur l’Oise qui perd vingt-deux chars en quatre jours. Comme toujours, GBM essaye d’identifier le sort de chaque char et procure un ordre de bataille char par char tous identifiés avec presque chacun des membres d’équipage répertorié.
En conclusion, GBM est une revue incontournable, écrite par des passionnés également très professionnels. Il faut apprécier l’effort d’identification des véhicules des unités abordées, de leurs équipages, la recherche des faits… Qu’il serait bon d’avoir de semblables revues sur les autres armées engagées dans la Seconde Guerre mondiale !
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