Vae Victis n°110 (Editions Histoire & Collections, mai / juin 2013)

vaevictis110Le numéro 110 du bimestriel Vae Victis, « le magazine du jeu d’histoire » en langue française, est taillé pour combler les amateurs éclairés ou novices de la Seconde Guerre mondiale.

Au-delà des nouveautés et des jeux passés en revue, cette livraison revient sur la bataille de Stalingrad en proposant un très bon article de synthèse et un jeu au niveau tactique

L’article rédigé par Hervé BORG explique très clairement en une douzaine de page comment l’attention des deux camps s’est focalisée sur cette ville au bord de la Volga, sans intérêt stratégique particulier. Pour comprendre Stalingrad, il est nécessaire de remonter aux plans allemands pour l’été 1942 qui sont avant tout guidés par des objectifs économiques (atteindre les champs de pétrole du Caucase) et l’impossibilité de mener une offensive sur l’ensemble du front après l’attrition des unités au cours de l’opération « Barbarossa » durant les premiers mois de l’invasion de l’URSS et les saignées des combats de l’hiver face à une Armée Rouge en pleine résurrection

Côté allemand, quand la décision est prise de s’engager dans Stalingrad, la défaite est déjà en partie consommée. Les troupes sont déjà épuisées, la logistique ne suit pas, la ligne de front est gigantesque. En septembre, la Wehrmacht n’a déjà plus les moyens de conquérir la ville alors que s’engagent les combats pour le cœur de ville.

Ce constat n’enlève rien à l’exploit des soldats soviétiques d’avoir tenu et de n’avoir jamais lâché une parcelle de terrain sans de terribles combats. Certes, la discipline de fer et les moyens draconiens mis en place pour lutter contre les désertions et les effets de la démoralisation coûtèrent humainement très chers.

La conclusion de l’article est sans appel. La 6. Armee est sacrifiée deux fois : la première fois pour s’emparer de la ville dans un combat sans intérêt militaire et stratégique, la seconde fois pour la garder.

Cet article est probablement la meilleure synthèse qui existe actuellement.

L’iconographie est par contre très classique ainsi que la cartographie.

Les passionnés de « wargames » se délecteront du jeu en encart, bien plus facilement abordable que les simulations ultra détaillées du vénérable et inégalé dans sa précision Advanced Squad Leader (ASL).

Côté analyses de jeux, le magazine revient notamment sur « Celles » de Revolution Games qui couvre la pointe extrême de l’avance allemande dans les Ardennes en décembre 1944 et Bomber Command qui simule les bombardements stratégiques sur le Reich de 1943 à 1945.

Comme d’habitude, les pistes de lecture explorée dans les deux pages de la « Bibliothèque stratégique » sont une véritable invitation à se plonger dans l’histoire militaire…

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