Batailles n°44 (Histoire & Collections, 2011)

Ce numéro de Batailles, « du Jour-J à la Victoire », illustre assez bien que la Libération de l’Ouest de l’Europe en 1944 et 1945 ne fut pas une paisible promenade de santé pour les Alliés qui doivent faire face à un adversaire certes affaibli, mais encore plein de ressources.

La Libération ne commence pas uniquement le 6 juin 1944. Plusieurs épreuves ont été nécessaires pour préparer l’opération Overlord, comme le raid sur Dieppe en 1942 qui apporte de très nombreuses leçons bien interprétées par les Alliés. Le premier article du n°44 se penche plus particulièrement sur un des aspects de l’opération Jubilee, l’assaut de la batterie Goebbels du N°3 Commando à Berneval. C’est un demi-succès ou un demi-échec… Certes, la batterie n’a pas pu tirer sur la flotte alliée, mais elle n’a pas été détruite et les commandos britanniques ont particulièrement souffert. Très descriptive et très centrée sur des sources anglaises, l’étude aurait mérité de faire un comparatif de cette opération avec ce qui se passera sur les plages normandes le 6 juin 1944.

La bataille de Normandie n’est pas non plus indolore pour les Alliés. Un article illustre parfaitement la difficile adaptation de certaines unités américaines, comme la 90th US Infantry Division qui ne tient pas son rôle dans la seconde semaine des opérations alors même que la coupure du Cotentin est urgente pour élargir la tête de pont d’Utah Beach et se tourner vers la capture de Cherbourg.

Autres illustrations de la difficulté des Alliés, les combats en Hollande au cours de l’automne 1944 dans la foulée de l’opération Market-Garden et dans les Ardennes, même en janvier 1945, montrent des Allemands encore combattifs, parfois offensifs.

Les articles en question ont l’avantage de mettre en avant des sujets assez peu connus du public, mais ils restent très descriptifs.

Très inspiré de l’ouvrage de Niklas ZETTERLING « Normandy 1944 German Military Organization, Combat Power and Organizational Effectiveness », un article détaille l’engagement du Panzer IV sur le terrain normand avec un détail division par division. Illustré de quelques profils couleurs, le mérite de l’étude est de donner des chiffres pour estimer la valeur de combat des unités et non uniquement une liste de divisions. Il aurait été utile également de compléter ces chiffres par des rapports de combat et une analyse plus qualitative.

Très original, Batailles continue son étude des cartes britanniques et canadiennes. L’occasion de rentrer dans un aspect inconnu du conflit mais essentiel pour les hommes qui sont engagés sur le terrain.

Le circuit proposé ici s’attarde sur les îles anglo-normandes et de leurs fortifications allemandes érigées dans le cadre du Mur de l’Atlantique et plus particulièrement sur les Jersey et Guernesey. Bien illustré de photos couleurs contemporaines à l’article, il donne de bonnes idées de promenades et de découvertes.

Sommaire :

Profils couleurs :

  • Panzer IV Ausf. C, 21. Panzer-Division, France, Normandie, juin 1944
  • Panzer IV Ausf. H « 134 », 21. Panzer-Division, France, Caen, juillet 1944
  • Panzer IV Ausf. J « 536 », 12. SS-Panzer-Division, France, Normandie, juillet 1944
  • Panzer IV Ausf. G « 634 », 130. Panzer-Lehr-Division, France, Villers-Bocage, juin 1944
  • Panzer IV Ausf. J « 802 », 2. Panzer-Division, France, Normandie, été 1944
  • Panzer IV Ausf. J « 135 », 130. Panzer-Lehr-Division, France, Normandie, juin 1944
  • Panzer IV Ausf. G « 314 », 9. Panzer-Division, France, Normandie, août 1944
  • Panzer IV Ausf. H « 825 », 2. Panzer-Division, France, Normandie, juillet 1944

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